Quelques jours plus tard Draco s'était habitué à sa nouvelle vie. Il avait retenu la leçon et habituait progressivement son corps à se nourrir normalement, ses cauchemars étaient toujours aussi forts mais il avait réussi à se trouver une chandelle et ne pas se réveiller dans le noir le rassurait à chaque fois : il n'y avait jamais de lumière à Azkaban.
Il n'avait pas revu Potter depuis son arrivé : il le regardait simplement s'en aller tout les matins dans une direction différente et l'apercevait parfois dans la journée ; à vrai dire c'était surtout pour ces moments là qu'il passait autant de temps accoudé à sa fenêtre.Ce jour là, après l'avoir vu disparaître entre les buis sagement taillés du jardin à la française, il décida de monter explorer le second étage.
Il n'y trouva hélas que quelques chambres semblables à celle qu'il occupait et un bureau qui était une des seule pièce à avoir été vidée.
Déçu, il s'apprêtait à redescendre lorsqu'il s'aperçut qu'une portion du plafond semblait se détacher du reste. Attrapant une chaise, il frappa un coup sur l'espace suspect et sourit en l'entendant sonner creux.
Il n'eut pas à chercher longtemps avant de trouver la mince ficelle qui ouvrait ce qui se trouvait être une trappe.
Il tira un coup sec et failli tomber de son perchoir quand le panneau de bois s'ouvrit sans opposer de résistance, accompagné d'une échelle dont les barreaux lui parurent vermoulus.
Il y grimpa tout de même, sans prêter attention aux protestations de ses muscles qui étaient loin d'avoir retrouvés leur taille normale : il avait beau se sentir nettement mieux il lui restait un long chemin à parcourir.Il s'arrêta un instant, sa tête seule dépassant de l'ouverture, pour contempler le spectacle qui s'offrait à lui.
C'était un immense grenier dont il ne voyait même pas le bout, malgré les nombreuses fenêtres pratiquées dans la toiture qui laissaient entrer à flot la chaude lumière de cette après-midi de mai, pour le plus grand soulagement du blond qui ne supportait toujours pas l'obscurité.
Mais plus que sa taille, c'était son contenu qui l'avait laissé bouche bée : il avait l'impression de se retrouver dans la salle sur demande lorsque l'on voulait y cacher quelque chose. Des piles de cartons, de coffres et d'objets multicolores en tout genre s'amoncelaient jusqu'au plafond sur le vieux parquet, créant un étrange labyrinthe recouvert d'une couche de poussière qui semblait vieille de plusieurs années.Il fit précautionneusement un premier pas et failli hurler en sentant quelque chose bouger contre sa jambe.
Pétrifié, il fit un effort surhumain pour ne pas s'enfuir et baissa la tête pour apercevoir... un petit lapin en peluche rose dont les oreilles qui s'agitaient mécaniquement semblait quémander des caresses qu'il se fit un plaisir de leur donner.
Il le prit dans ses bras, ravi d'avoir un compagnon, et continua à avancer.Au hasard de ses pas il souleva le couvercle d'un vieux coffre prêt à tomber en miettes qui contenait des robes d'un luxe passé, celui d'une cassette délicatement ouvragées dont le contenu étincelant lui rappela douloureusement les bijoux dont se paraît sa mère lors de ces grandes réceptions qui faisaient la renommée de leur famille et ceux d'une multitude de cartons remplis de vieux livres dont les sujets (allant de "L'histoire de la magie noire" au "Cent meilleurs sortilège de torture" en passant par "Comment réussir un empoisonnement indétectable ?"), lui firent supposer que cette maison avait un jour ou l'autre dû appartenir à une vieille famille de sang pur.
Supposition qui lui fut d'ailleurs confirmée par la découverte d'une boîte à fermeture magique ne s'ouvrant que devant ceux dont la pureté de sang ne faisait aucun doute (une des passions de sa mère), remplie d'objets que Barjow aurait pu revendre à prix d'or et que Weasley sénior se serait fait un plaisir de confisquer.
Dans un coin il aperçut même une grande horloge à pendule qui lui parut bouger, il s'en éloigna rapidement, ne tenant pas à déranger son occupant.À un croisement de cet étonnant dédale, il trebucha et, se sentant tomber, se rattrapa à un carton qu'il ne fit qu'entraîner dans sa chute.
En une seconde il se retrouva au centre d'une mer de parchemins jaunis tandis qu'une boîte à musique, cause de sa chute, commençait à égrener les premières notes du prélude n°1 de Bach.
Avec l'impression d'être une île déserte perdue au milieu de l'océan, mais bien décidé à ne pas se laisser abattre, il attrapa la feuille la plus proche.
Il s'agissait d'un plan du manoir et de ces jardins datant d'y il avait seize ans, mais pourtant parfaitement semblables à ceux qu'il passait tant de temps à observer, regrettant de ne pouvoir s'y promener.
Tous les autres papiers étaient des plans de jardins plus incroyables les uns que les autres ; peut être l'ancien propriétaire était-il finalement paysagiste ?
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Rédemption
FanficTrois ans après la fin de la guerre, Harry, perdu dans les méandres de ses souvenirs, est incapable de tourner la page. Il mène une existence de reclus jusqu'à ce qu'une lettre l'informe que, dans le cadre du programme ministériel de réinsertion d...