Le Bon, la Brute, et le Dément...

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ATTENTION : Ce chapitre est sanglant et brutal. Âmes sensibles s'abstenir.

Autrement, merci de votre soutien et de vos commentaires ! =)

BlancEspoir

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Des cris perçants me parvinrent de l'arrière-boutique lorsque j'entrai. Une clochette tinta à mon entrée, et les cris s'étouffèrent. Un homme arriva, l'un des chasseur.

-C'est fermé...gronda-t-il.

Je le lorgnai, caché dans l'obscurité de ma capuche.

30%.

Suffisant.

-T'as pas compris ?! gronda-t-il à nouveau. Déga...

Il n'eut pas le temps de terminer sa litanie. Ma main transperça sa gorge dans un bruit de succion immonde. Le sang m'éclaboussa. Ma main s'enfonça jusqu'au poignet.

L'homme eut un râle étranglé, un ridicule gargouilli. Il roula des yeux. Je souris en retirant ma main d'un mouvement sec et expert. Écarlate. Chaude.

-Oui je sais...soupirai-je alors qu'il tombait au sol. C'est salissant comme méthode...

Je frottai ma main ensanglantée sur son pull avec dédain. Le sang continuait de couler en une petite mare. J'y trempai un doigt que je mis à la bouche. Le goût métallique me donna un frisson de plaisir.

Que j'aime l'hémoglobine !

Avant que le silence n'alerte les autres, je me glissai jusqu'à eux, enjambant le cadavre. Des chuchotements et des gémissements fusaient derrière une fine porte, que j'ouvris très doucement. Très droit, un sourire railleur me montant au visage, je fis face aux deux autres hommes.

Qui me visaient de leurs armes.

-Qui êtes-vous ? siffla Uriel.

14%.

Insuffisant.

Mon sourire disparut et je le jaugeai froidement.

Les autres hommes étaient, à la différence de celui-là, extrêmement tendus. Lui conservait son calme, noble malgré la situation.

Je l'aimais décidément beaucoup.

J'allai bien m'amuser avec lui.

Quel dommage que je ne puisse le tuer...

Mon silence incommodait le dénommé Pierre, qui gronda. Il retira la sécurité de son colt, et siffla :

-Dernière chance. Retire ta capuche, qui que tu sois...

Sérieusement ? Il ignorait mon identité ? Bande d'amateur !

Très doucement j'obéis, amusé. Ma capuche tomba et révéla mon identité dans l'effarement le plus total.

-Sa...Samael ? s'exclama Uriel, les yeux écarquillés par la surprise.

Je fis une petite révérence ironique.

-En chair et en os, quoique pas complètement en esprit ! chantonnai-je, plein d'un joyeux entrain.

Pierre zyeuta Uriel.

-C'est lui ? La cible ?

-Je crois bien...murmura Uriel, l'air perplexe.

Il voyait bien que je n'étais pas le petit faible qui l'avait épargné.

Le Diable au Cœur - 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant