Tome2 | Chapitre XVI

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Les éclairs au chocolat de cet après-midi était un délice, mais Eddie n'en avait prit que la moitié d'un, par peur d'avaler trop de calories d'un coup. Après ce joyeux (petit) festin de 16 heures, toute la bande était rentrée. Carter, Bill et Élyssa avait voté pour qu'ils mangent de la pizza faite maison ce soir, et seul Ben avait refusé.

La lune en croissant et les étoiles brillaient beaucoup ce soir, Kaspbrak était en train de les observer à travers la fenêtre de sa chambre, la paume de sa main sur sa joue. Des larmes ruisselaient dans ses yeux, mais elles n'osaient pas glisser sur sa joue. Il attendait juste un espoir, un signe de Richie, là, juste en bas dans la rue. Eddie savait qu'il ne devait pas penser à lui à cause du stupide pari qu'il a fait il y a quelques heures avec son ami blond, mais au fond... qui le saura? Personne. Personne ne savait lire dans les pensées dans cette maison.

La porte de sa chambre s'ouvrît doucement. Rapidement, le petit adolescent cligna des yeux afin de faire disparaître ses quelques sanglots, se retourna en grimaçant légèrement. Il perçu Carter, un tablier rempli de farine.

— Tu viens manger? C'est prêt.

— Hum... j'en sais rien. J'ai peut-être... pas trop... faim, avoua-t-il en jouant de ses doigts, voyageant jusque son lit.

— Quoi? Mais c'est bien toi qui m'a juré que tu avais une faim de loup toute à l'heure. (Il marqua un silence avant de continuer de parler) Qu'est-ce qu'il y a?

La blond approcha doucement de son ami. Il se mit finalement assis en face d'Eddie, l'observant jouer avec ses doigts qu'il trouvait si abîmés par le temps.

— Hey Eddie... C'est encore à Richie que tu penses?

Le brun leva la tête vers Carter.

— Mais comprends moi Carter... c'est pas possible de ne pas penser à son petit-ami alors qu'il est loin de toi. Tu as déjà eu une copine?

— Non, jamais. Alors je ne comprends pas. Mais on avait fait un pari, ça dure que trois jours. Tu peux bien faire un effort, quand même.

Eddie soupira et se mit brusquement allongé. Il analysait le plafond, il n'avait rien d'autre à faire de toute manière.

— Aller viens, Ed.

— Ed?

— On va faire une petite soirée en bas. Je suis sûr que l'alcool va te faire oublier un peu.

— De l'alcool? Mais Carter...

— Ta-ta-ta, coupe le blond. Tu viens et tu bois ! Richie ne te mérite pas, il ne mérite pas que tu pense à lui.

— Boire? Enfin Carter mais j'bois pas d'alcool, moi. Ma mère me tuerai si elle le savait. Et puis, tu sais tout les dommages que ça peut à causer, là, à l'intérieur? Explique Eddie en montrant son ventre.

— Elle le saura pas si personne en parle ! Aller, fais le pour moi. Au moins pour moi. Au moins pour ce soir. S'il te plaît.

Trop insistant, le brun finit par accepter bêtement. Il savait bien que ça allait faire un effet presque néfaste sur sa santé, fragile qu'elle était. Mais il avait acquît pour que son ami arrête de l'embêter. Eddie savait bien que ce pari était stupide, il ne voulait plus jouer. Il aimait Richie, il était son petit-ami et il ne pouvait s'empêcher de penser à lui quand il était loin de lui. C'était normal, mais visiblement pas pour Carter.

Brusquement, ce dernier prit la main d'Eddie et le traîna jusqu'en bas, là où tout le monde était déjà en train de danser, de manger, même de boire un peu. Un sentiment de dégoût envahi soudain Kaspbrak, il avait l'impression de se retrouver dans une de ces fêtes que Greta, une ancienne blonde qui avait finalement décidé de teindre ses pauvres cheveux en rose, organisait chez elle, quand son père travaillait de nuit. Mais le blond le traîna encore, cette fois-ci jusqu'au fauteuil. Là, seuls Alison et Mike étaient assis, s'embrassant comme si ce baiser allait être le dernier.

les étoiles dans tes yeux » reddieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant