Tome 2 | Chapitre XXII

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Une moitié de banane à la main et l'autre dans la bouche, Eddie observait le paysage qui s'offrait à lui depuis la grande fenêtre du studio. Le soleil commençait à se coucher se qui rendait la ville et la mer doré, c'était beau. Ses jambes étaient relevées prêts de son torse et il n'était vêtu que d'un caleçon et d'un sweat un peu trop grand pour lui. C'était tellement la belle vie qu'il n'avait même pas entendu la porte d'entrée se fermer.

Un peu plus tôt dans la journée, vers les 14 heures de l'après-midi, Richie était sorti. Étrangement, il se sentait responsable et était parti faire quelques courses pour remplir le frigidaire du petit appartement. Pendant qu'il rangeait la nourriture dans la cuisine, il exclamait le prénom de son copain sans aucune réponse en retour. Après plusieurs essais visiblement inutiles, il abandonna. Une fois fini, il se dirigea tranquillement vers le salon.

— Eds?

Pas de réponse, mais pourtant il était bien là. Juste assis de dos à lui, la tête en face du coucher de soleil. Richie acquit un sourire avant d'aller le réveiller avec quelques chatouilles. Eddie en avait fait tomber son reste de banane.

— Merde.

Le petit se mit finalement debout et ramassa le fruit pour le mettre sur la table. Puis, il se mit en face de son copain et dût lever les yeux pour croiser son regard. Ils joignirent leurs lèvres ensemble durant quelques secondes à peine.

— Tu penses qu'on doit y aller tôt chez Carter? Demande Eddie.

— Tu te sens obligé d'y aller?

— Non, mais il y a Lorie. Et puis toute la bande aussi. Ça fait un bail que tu les a pas vu, à ce que je sache.

— Oui, mais il y a aussi cette patate et Élyssa, je te rappelle.

— Et alors? Tu les ignores, c'est tout.

Un silence s'installa, et Eddie en profita pour poser une seconde fois ses lèvres sur celles de son copain. Sa main se mit inconsciemment sur sa joue et ils fermèrent les yeux tous les deux, avant de se détacher.

Richie soupira.




Le trajet était lent, celui aux lunettes n'avait vraiment pas envie d'aller là-bas. Voir Carter et Élyssa n'allait pas apporter un grand bonheur dans son cœur. Mais il est vrai que les ratés lui manquaient un peu. Beaucoup, même.

Eddie glissa sa main sur la cuisse de son copain, qui lui acquit un sourire au coin. Heureusement qu'il avait Eddie. Il l'apaisait. Il était fou amoureux de lui. Richie ne s'imaginait pas quitter Eddie, pas maintenant ni jamais.

— Si Carter te dit quelque chose, tu l'ignores.

— T'inquiète pas Eds. Enfin... je ferai de mon mieux, tu me connais.

— Oui oui. Tourne à droite, c'est là.

Richie s'exécuta. À leurs vues apparaissait une grande maison, blanche, avec beaucoup de fenêtres. Elle était habitée puisque les lumières étaient allumés, on pouvait même y entendre de la musique. Ça semblait chouette, alors celui aux lunettes se gara et fit en sorte que son copain ne sorte pour immédiatement de la voiture. Il lui attrapa l'épaule, ce qui le fit se retourner. Assez brusquement, il plaqua ses lèvres sur les siennes. Eddie se laissa dessiner un sourire à travers le baiser. Ils se détachèrent ensuite.

— Fais attention, toi aussi, dit Richie en ayant un sourire imbécile sur la face.

— Tant qu'il y a toi, tout va bien.




Richie se donna l'effort d'appuyer sur le bouton. Eddie lui jetait quelques regards avant que la porte s'ouvre sur Carter. Ce dernier souriait.

— Eddie ! Mon Dieu, mais disparais plus comme tu l'as fait hier !

les étoiles dans tes yeux » reddieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant