Je vais poser mes affaires à mon appartement. Je me rafraîchis et me dirige vers l'appartement de ma chérie. Berk, est ce que je viens réellement de dire « chérie » ? Nannn ! Je ne veux pas devenir un de ces couples culcul qui se donnent plein de surnoms ridicules... Mais en même temps comment je devrais l'appeler ? Je peux arrêter de m'égarer dans mes pensées toutes les deux minutes ?! Je mets les vêtements que j'ai acheté dans ma machine à lavée et m'habille pour ce soir. Je ne vais pas mettre de robe, ou en faire trop je vais juste dormir chez elle, l'époque des rencards est passée. Je mets donc un short en jean et un top blanc qui laisse mes épaules dénudées. Je prends quelques affaires, me fais un chignon haut et lâche, puis me dirige vers son appartement.Point de vue de Karen :
Alors que je rangeais un peu ma cuisine et que je commençais à la nettoyer, j'entends des coups à ma porte. Je me dirige donc vers la porte et ouvre à Aurore. Même en short elle est parfaite... Est-ce l'amour qui m'aveugle ? Je viens de dire l'amour là ? Peut être bien... Bref, je l'embrasse et lui dis :
- Je finis de nettoyer ma cuisine et j'arrive, installe toi dans le salon en attendant.
- Ca fait 4 jours qu'on ne s'est pas vu ! Je ne vais pas te lâcher aussi facilement, me déclare-t-elle.
- Très bien, mais tu m'aides alors ! la taquinais-je.
- Ok ! dit elle en prenant une éponge.
- Je rigolais Aurore pose moi ça !
- Trop tard maîtresse.Je lui assène une tape sur les fesses en lui disant de ne pas m'appeler comme ça. Elle rigole et commence à nettoyer mon évier. Son air moqueur s'est transformé en application et en méticulosité. Elle effectue des mouvements circulaire, baissant quelque peu son T-shirt et laissant ainsi deviner le début de sa poitrine.
- Arrête de baver sinon je devrais aussi nettoyer ta salive sur le sol... me lance-t-elle avec des yeux en coin.
Je n'avais même pas remarqué qu'elle me regardait. Je m'attelle donc à ma tâche et en cinq minutes, tout est fini. Je nous sert donc une limonade et nous nous asseyons sur le canapé.
- Alors les révisions se passent bien ? lui demandais-je.
- Franchement ouais, j'ai bien suivi toute l'année et j'ai déjà tout en tête, là je me rafraîchis juste l'esprit, m'explique-t-elle.
- Je ne t'ai même pas demandé où tu vas l'année prochaine et si tu as eu tes résultats Parcoursup !! percutais-je.
- C'est pas grave, c'est aussi ma faute je ne t'en avais pas parlé... En fait, je pars en fac de sociologie ici, et j'ai été accepté. Comme ça je garde mon appart et mon job, me confie-t-elle.
- C'est génial ça, tu sais ce que tu veux faire après ? la questionnais-je.
- Oui... elle hésite puis continue. Je veux être assistante sociale en fait... C'est depuis décembre que je veux faire ça... Au début, je voulais être experte comptable un peu par défaut, c'est mon père qui voulait que je travaille avec lui et que je reprenne l'affaire après, elle marque une pause mais voyant qu'elle est en train de se confier, je lui laisse le temps qu'il lui faut et lui pose une main sur sa cuisse. Depuis Décembre, depuis que j'ai été mise à la porte et que je me suis retrouvée en foyer, je me suis rendue compte que de nombreux enfants étaient battus pour ce qu'ils sont et certains sont abandonnés, alors qu'ils sont déjà en famille d'accueil... Du coup, je veux changer ça tu comprends ?
- Bien sûr ma belle, je comprends totalement.
- Tu sais... Tant qu'on est en instant confession, tout à l'heure j'ai reçu un message de mon frère, Pierre. Il veut venir me voir la semaine prochaine...
- Mais c'est super ça ! C'est génial même, tu lui as répondu quoi ? m'exclamais-je.
- Pas encore... dit-elle timidement. Je voulais le faire avec toi...
- Oh, la regardais-je tendrement. Alors on lui répond ensemble.« Aurore : Salut, oui tu peux venir, tu comptes rester combien de jours ? »
- C'est bien cordiale ça, lui dis-je.
- On va dire que je n'ai pas eu de ses nouvelles depuis Décembre, et que même s'il ne connaît pas tout ce qu'il s'est passé, je lui en veux un peu...
- Comment ça tout ce qu'il s'est passé.
- Bah le fait que j'ai fini à la porte tout ça... s'empresse-t-elle de répondre.
- Aurore, je la force à me regarder. Parles moi.
- Je peux pas... les larmes lui montent aux yeux.
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Seule face à moi-même
RomanceNouveau lycée, nouvelle vie... Cliché comme début d'histoire n'est ce pas ? Aurore, une jeune femme de 18 ans, née le 1er Janvier, est un peu en décalage avec sa génération, plus mature disons. Elle n'aime pas se prendre la tête, même si elle est d'...