"Nous sommes en direct du ministère de la Défense. Notre gouvernement vient de nous donner la confirmation de la rumeur qui gronde depuis plusieurs semaines. Nos relations avec la Corée du sud se sont encore dégradées...
La guerre est désormais déclarée entre nos deux nations.-"
J'éteins le poste de radio et soupire. Je ne suis même pas surpris. Comment l'être ? Depuis des mois, que dis-je, des années, nos représentants attisent la haine de la population contre nos voisins coréens. Tout ceci pour une histoire de territoires conquis il y a trois siècles. Aujourd'hui les mots fatidiques, ceux qui sont dans tous les cœurs depuis des semaines, vont enfin franchir toutes les lèvres du pays.
"La guerre est déclarée". On pourrait croire à une blague. Étrangement, je m'étais attendu à entendre des cris et le bruit des bombes dès l'instant où j'ai entendu ces mots. Mais rien d'autre que le silence de l'appartement ne répondit à la terrible nouvelle. Aussi j'ai enfilé mon costume de héros et passé mes gants. Dans la rue, un brouhaha étonnant s'élevait. "Vous avez vu ?", "C'est dans le journal", "Alors c'est vrai ?", "Pas trop tôt", ce n'est pas courant autant de remue-ménages dans la rue. C'est presque amusant cette façon qu'ont les gens de se réunir pour discuter quand on leur annonce une guerre. Mais à part ce nouveau bruit de fond, rien ne change. Personne ne se barricade. On ne court pas dans les magasins pour préparer des provisions, du matériel de secours. C'est à peine s'il y a un peu plus de monde dans l'épicerie en bas de chez moi. Pour tous c'est évident, nous sommes à Tokyo, dans la capitale, la guerre ne nous concerne pas.
Lorsque j'arrive dans mon agence, mon équipe est déjà au complet. Shoto Todoroki qui dirige l'agence fronce à peine les sourcils devant mon retard. Le numéro deux des héros fraîchement promu se doute de la raison de celui-ci. Shinzo est aussi silencieux que d'habitude. Tsuyu Asui quand à elle m'accueille avec son éternel air concentré.
- Nous allons devoir y aller Midoriya-chan. Cette nouvelle ne doit pas nous empêcher de faire notre travail.
- Je sais, désolé d'être arrivé si tard.
Seulement, même avec toute la bonne volonté du monde, il est difficile de patrouiller sans tomber sur des passants inquiets ou des journalistes avides de l'avis d'une des meilleures agences de la ville. Évidemment, c'est Shoto qui est questionné en priorité, mais en temps qu'assistants d'un tel héros nous ne sommes pas méconnus des médias au contraire.
Nous arrivons finalement à nous écarter du gros de la foule. Tout le monde est descendu dans la rue pour dire son mot sur la nouvelle. Tout cela semble si irréel. Qu'est-ce que la guerre ? Personne ne le sait ? Quelques héros peut-être... Je m'apprête à poser la question à mes collègues mais Shinzo me devance :
- On en parlera plus tard. Si on commence on sera incapables de s'arrêter et les vilains vont nous filer entre les doigts.
J'hoche la tête, il a raison. Ce n'est pas quelque chose dont on peut parler comme du temps qu'il fait. Nous passons donc notre journée dans un calme relatif. Sachant que pour un héros "calme" signifie sans blessures après avoir poursuivi un groupe de voyous qui volaient à la tire pendant des heures dans toute la ville. Dans les vestiaires de l'agence, le silence devient lourd. Même si nous avons tenté d'en faire abstraction, la nouvelle tourne dans nos esprits. C'est Shoto qui prend la parole en premier.
- Mon père dit que ça nous pendait au nez. Que ça devait forcément arriver. Je ne suis pas d'accord.
Shinzo réplique immédiatement.
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Para Bellum [MHA]
أدب الهواة"Nous sommes en direct du ministère de la Défense. Notre gouvernement vient de nous donner la confirmation de la rumeur qui gronde depuis plusieurs semaines. Nos relations avec la Corée du Sud se sont encore dégradées... La guerre est désormais déc...