À l'orée de l'Aube

Chapitre 19

En média, c'est une représentation d'Elzier, fait par une de mes connaissances (j'ai simplement rajouté les plumes sur la tête et refait quelques traits). Seulement, elle a oublié qu'il ne devait pas avoir de taches... La petite personne pourrait être Olympe, pour vous donner une idée de la différence de taille :)

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- Olympe, réveille-toi... lui chuchota le héros.

Un doigt vint délicatement caresser sa joue pour la tirer en douceur de son sommeil. Elle avait dormi quelques heures contre lui.

- Il ne pleut plus.

La jeune femme gémit en bougeant légèrement puis finit par entrouvrir ses paupières encore lourdes. Elle était bien, ainsi blottie... Elle n'avait aucune envie de se lever.

- Allez. Notre trajet est encore long. Si nous nous rapprochons assez d'Elimith, nous pourrons nous y téléporter sans que je sois trop malade.

- Je crois que je n'ai aucune envie de bouger... La fatigue me ronge depuis quelques temps. Moi aussi, j'aurais bien besoin d'un temps de repos...

Link hocha la tête et toucha ses cheveux châtains accrochés sur le côté.

- Encore un peu de patience. Je te laisserai mon lit pour dormir tranquillement, si tu veux.

La voyageuse se redressa, étonnée et outrée qu'il décide une telle chose.

- Et toi, tu comptes dormir où ? Dois-je te rappeler que ta santé prime sur la mienne ?

- Je pense être tout à fait capable de dormir sur un canapé. Ne me regarde pas comme ça... Ce n'est pas la fin du monde.

- Si tu ne dors pas dans le lit, je te jure que ce sera moi la responsable de l'Apocalypse, le menaça-t-elle à moitié sérieuse.

Link rit en imaginant la situation, peu convaincu qu'une telle chose puisse se produire. Tous deux quittèrent leur place et rejoignirent leurs chevaux qui broutaient calmement à quelques mètres de là. Ils les enfourchèrent en discutant de vive voix puis ils se remirent en route avec bonne humeur. Le beau temps, de retour, allégeait l'atmosphère et rendait ce début d'après-midi d'autant plus agréable. Les oiseaux entonnaient de jolis chants, quelques brises berçaient l'herbe abondante. Pourquoi tout semblait parfait alors que de terribles enjeux parcouraient Hyrule ?

- Une fois, quand j'étais plus jeune, je suis tombée dans un lac glacé, lui apprit Olympe en se rappelant de cet affreux moment. Heureusement qu'Elzier était là, sinon je ne serais plus de ce monde. Il m'a bien sermonnée par la suite... Sans compter la lourde sanction imposée par mes parents. Je m'en souviendrai toute ma vie, je crois !

- Tu étais bien agitée...

Elle opina vigoureusement.

- J'ai toujours eu besoin de bouger. C'est comme ça... Une fois, j'ai même essayé de faire une crème de dessert avec des onguents à ma mère. Je me souviens encore du goût âcre après avoir goûté...

Elle grimaça, prise par des frissons de dégoût tandis que Link souriait, amusé.

- Bon, je devais avoir quatre ans !

- Je n'ose pas imaginer la réaction de ta famille en découvrant ta nouvelle recette.

La châtaine croisa les bras en fronçant les sourcils.

- C'est l'une de nos domestiques, Ysoir, qui m'avait prise sur le fait. Jamais je n'avais vu quelqu'un pâlir aussi vite ! Elle a dû penser que je m'étais empoisonnée. Maintenant, avec un peu de recul, ça aurait été une véritable tragédie pour ma famille... Enfin. C'est du passé et j'ai grandi.