- Âllo ?
Azaël, dans sa panique n'avait nullement pensé à ce qu'il aurait pu lui dire. Il improvisa.
- Bonjour, je... je me permets de vous appeler parce que je suis... j'ai trouvé votre carte et je voulais savoir...
L'homme au téléphone l'interrompit et d'une voix posée et calme il lui répondit.
- Azaël.
Ce mot eut l'effet d'une bombe. Azaël. Dans son esprit tout s'embrouilla très vite et il fut dépassé. L'homme au téléphone enchaîna.- Je te l'avais bien dit. Un jour ou l'autre tu allais avoir besoin de moi. Ne t'en fais pas, nous allons nous rencontrer. Bien plus vite que tu ne le crois.
L'homme raccrocha. Azaël planta son regard dans le néant avant de s'en retourner sur son lit à roulettes, et de comprendre qu'il venait de retrouver son prénom. Mais cette discussion souleva plus de questions qu'il n'avait eu de réponses.
- Azaël...
Alors qu'Azaël pensait avoir vécu le pire, c'est à six heures du matin que commença le jour le plus terrifiant de son existence. Le garçon fut réveillé en sursaut par le fracas de sa porte qui s'ouvrir brutalement. Une dizaine de médecins et d'infirmiers entrèrent dans la pièce à toute vitesse, et sans qu'il n'eût même le temps de se relever, ils lui attachèrent bras, mains et chevilles aux coins du lit. Azaël eût peine à se débattre qu'on plaqua sa tête contre le lit avant d'attacher son crane au sommet avec une lanière en cuir.
Très vite, il fut totalement incapable de bouger. Une frayeur sans pareille le paralysa. Il le savait déjà, quelque chose de terrible allait se passer. Ils se mirent à huit autour du lit à roulettes pour le pousser. L'un d'eux se pencha au-dessus d'Azaël. Il portait de petites lunettes rondes.
- Si tu te débats, tu regretteras d'être encore en vie.
C'était la même voix quel'homme qui donnait les ordres la veille dans la niche. C'était lui, le chef de l'opération. Ils mirent un chiffon au fond de sa bouche pour étouffer le bruit terrifiant de ses hurlements de détresse. Azaël, allongé sur son brancard sans avoir la possibilité de bouger n'avait qu'une seule vision, celle des médecins qui tringlait son lit d'étages en étages. Au coin gauche, il aperçut une jeune fille qui semblait avoir le même âge que lui. Une infirmière. Elle dessinait dans son regard quelque chose de différent des autres ; de la peine. Azaël la fixa fermement, comme pour l'implorer de l'aider par le regard. Elle pencha son regard dans le sien, quand soudain, tout se mit à ralentir autour d'Azaël. Dans sa crise de panique, il manquait d'air, et risquait de près de s'évanouir. L'infirmière brune lui plaça un masque à gaz pour l'endormir. Azaël tenta vainement de s'en dégager, mais son crâne étant lié, sa tentative échoua. Le gaz fut effet très vite. Il ne sentait déjà plus ses jambes quand il entendit la voix de la jeune fille retentir dans sa tête. Ne te débats pas, surtout, ne lutte pas, sinon, ils te tueront. Sa voix résonna au fond de ses oreilles comme une ultime louange. Seulement, l'infirmière n'avait pas ouvert la bouche. Elle ne faisait que le regarder. Mais Azaël continuait de l'entendre, encore et encore et encore, et sans s'en rendre compte, le gaz le plongea dans un profond sommeil, dont il ne savait pas s'il s'en réveillerait un jour.
Quand Azaël rouvrit les yeux, il était toujours attaché de tous les côtés. Complètement sonné par l'anesthésie, et sans la possibilité de pouvoir bouger, il prit quelques secondes pour reprendre pleinement connaissance. Quand il ouvrit les yeux, Azaël prit vite conscience qu'il était dans un petit fourgon aux allures d'ambulance aux vitres teintées. Un homme était assis en face de lui. Le médecin aux lunettes rondes.
- Bonjour, jeune homme.
Azaël se mit à hurler à la mort. L'homme le gifla avant de lui enfoncer un tissu au fond de la gorge.
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naître homme mourir humain
Paranormal« [...] et parce que je suis né, je vais mourir. la seule chose qu'il me reste à décider, c'est ce qu'il se passera entre les deux. je m'appelle azaël archer, je ne suis né avec le don de n'être personne et tout le monde à la fois, et si vous lisez...