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Lina a peur de l'obscurité.

Thiago le sait.

Lui, il a peur des animaux marins : c'est quand il le lui a dit qu'elle lui a confié avoir peur de l'obscurité.

Thiago s'était dit qu'ils ne se connaissaient pas, mais qu'au moins, ils étaient à égalité sur le plan des peurs.

Il avait tort. Bien sûr qu'ils n'étaient pas à égalité. La peur de l'obscurité était mille fois plus envahissante, plus handicapante que la peur des animaux marins.

-T'es prête ? demanda Thiago, et Lina soupira depuis le couloir.

-Oui, je suis prête. J'ai vraiment peur de ce que t'as fait à notre chambre. On vient à peine d'aménager dans cet appartement alors j'espère que t'as pas fait n'importe quoi. Surtout que tu m'as demandée ma couleur préférée, j'espère que c'était pas pour repeindre les murs, parce que des murs violets c'est pas une super idée…

-Tu parles trop, Lina, rit-il en ouvrant la porte de la chambre, et il attrapa sa main pour l'inviter dans la chambre.

Les murs étaient toujours blancs, mais le mur contre lequel était installé leur lit était entièrement recouvert de longues guirlandes de lumières violettes.

-Thiago...c'est vraiment trop beau, merci, souffla-t-elle, émue, et Thiago sourit.

-Comme ça on ne sera jamais dans l'obscurité.

Parce qu'on ne peut pas guérir les peurs des autres même avec toute la volonté du monde. L'amour, aussi fort soit-il, ne suffit pas pour les surmonter. Mais il permet de se surpasser et d'avoir un soutien infaillible face à ces peurs. Elles sont toujours là, mais on n'est plus seuls pour leur faire face. Et ça change tout.

Ça apporte ne serait-ce qu'une lueur dans l'obscurité.

Obscurité » T. SILVA ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant