Chapitre 25 (Épilogue)

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Flux - Ellie Goulding
***

Une semaine plus tard

Je me réveille, le corps en sueur. Ma respiration est saccadée et mes mains tremblent. Passant nerveusement une main sur mon visage, je tente de reprendre mes esprits et soupire longuement.

Voilà une semaine que je suis revenue. Aujourd'hui je vais rendre visite à Joana, Miguel et Ana. Je veux avoir des nouvelles et prendre la petite dans mes bras.

Je me lève et m'enferme dans la salle de bains. Me défaisant de mon pyjama, j'entre dans la cabine de douche et démarre l'eau. Un soupire d'aise s'échappe de mes lèvres lorsque la chaleur de l'eau irradie mon corps.

En sortant, j'enroule mon corps dans ma serviette et fixe mon reflet dans le miroir : mes cernes ont disparu, mes cheveux ont retrouvé leur éclat naturel et j'ai repris un peu de poids. En m'habillant d'un jean et d'un débardeur, j'enfile de nouvelles baskets en sortant de la pièce et débarque dans le salon.

Ma mère me regarde d'un air blasé et me dévisage sans dire un mot. Son regard coule sur moi tandis que je reste immobile, mal à l'aise.

— Maman, je vais chez Joana et Miguel. Ils m'ont invité !

Elle n'ajoute rien tandis que je sors. Je salue alors le garde et le regarde ouvrir le portail. La ville s'offre devant moi, je marche normalement et contemple les multiples favelas qui entourent la cité. En passant non loin de celle où j'étais, mon cœur se serre : pourvu que Cael ait survécu à l'affrontement...

Alors que j'arrive auprès de l'immeuble de mes amis, j'ai la désagréable sensation d'être observée. Je me retourne et ne trouve personne, bizarre.

Toquant à leur porte, Joana ouvre et m'accueille en me serrant contre elle.

— Viens, entre ! me dit-elle en me libérant de sa poigne.

Une furie fonce vers moi et entoure ma taille de ses petits bras.

— Carla, tu es revenue ! jubile Ana alors que je m'agenouille pour arriver à sa hauteur.

Je la serre contre moi et souris, joyeuse.

— Oui, je te l'avais dit ! ris-je alors qu'elle s'écarte et sautille partout.

Miguel se poste devant moi, je me relève et l'entoure de mes bras afin de le saluer.

— Comment est-ce que tu vas ? me demande-t-il, me souriant légèrement.

Je hausse les épaules, faisant la moue.

— Ça peut aller, et vous ?

Je regarde Joana, Miguel puis Ana et souris.

— Super, Ana a un super appétit et grandit à vue d'œil !

Je tourne la tête vers cette dernière et lui ébouriffe les cheveux. Nous rions tous les quatre puis, Joana part nous chercher de quoi boire et manger un peu. Elle rapporte alors un gâteau au chocolat qu'elle a elle-même fait ainsi que de l'eau fraîche.

Je regarde la pâtisserie et reconnais le fameux brigadeiro, une spécialité du Brésil. Je vois déjà les yeux gourmands d'Ana se poser dessus tandis que mon estomac manifeste son intérêt pour le gâteau.

Alors que nous débutons le goûter, nous parlons de tout et de rien. Mes amis évitent de me demander ce qu'il s'est passé et la raison de ma rencontre avec Ana. Je les remercie secrètement, ils savent qu'il s'agit d'un sujet particulièrement sensible.

Après le goûter, Ana part jouer avec quelques objets pour enfants que Joana a réussi à dénicher en seulement une semaine sachant qu'elle est étudiante.

São Paulo (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant