20 Novembre 1984

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Ça fait déjà quelques jours qu'on est arrivées à Hawkins. C'est une ville pas mal, en fait. Il a fait beau hier, alors j'en ai profité pour aller explorer l'arrière pays et les alentours de la ville. J'ai vu le labo ou travaille ma mère. Il est grand, et impossible d'accès. Il y a eu des travaux pendant tout l'été parce qu'une grande partie avait été détruite, mais maintenant la vie là bas semble avoir repris son cour.

En tout cas, aujourd'hui il pleut des cordes et je suis fa-ti-guée. Je suis sur mon lit et fixe la radio que Max et ses copains m'ont donné il y a trois jours. " Ça veut dire que tu fais partie de la bande, maintenant." M'avais dit Dustin, un petit juste trop chou avec une tonne de cheveux sur la tête.

Soudain, elle se met à crépiter. Je l'écoute.

- Hey à tout ceux qui m'écoutes c'est Mike ! La maison est libre ! Vous venez quand vous voulez ! A vous.

- Allô Mike ? C'est Sally. Ben écoutes j'ai rien à faire donc c'est ok. Qui vient ? A toi.

-  Hey Sally ! Elfe, Max et Lucas sont déjà là. Dustin ne répond pas et Will est en sortie avec sa famille. A toi.

- Ok alors j'arrive dans quelques minutes. Fin.

Je range la radio dans mon sac, enfile mes Vans rouges éclatées, un imper' bleu, un jean et un tee-shirt Santa Cruz, et descend l'escalier en trombe.

- Maman, je vais chez les Wheller !

- D'accord, chérie ! Soit de retour pour le goûter !

J'hoche la tête et part.

Il pleut beaucoup dehors. Le brouillard s'éparpille partout sur la route, les arbres et le ciel. Mon skate glisse doucement sur le bitume, évitant les rares passants qu'il croise. La maison des Wheller n'est plus qu'à un ou deux kilomètres quand une grosse pente arrive. Je la connais, cette pente. Je la prend tous les matins pour aller au lycée. Mais aujourd'hui, elle semble différente. Plus... Dangereuse. Je n'y prête pas vraiment attention et continue ma route. Maintenant, c'est tout droit. La brume me recouvre maintenant entièrement. Tout à coup, quelque chose de dur s'écrase sous ma planche.

Je suis propulsée en avant. Et c'est comme dans un film. Le temps ralentit pendant quelque secondes, avant que je m'écrase à quelques mètres sur le sol. Un acouphène résonne alors dans mes oreilles, une douleur sourde se propage dans mes muscles, d'abord ma joue, qui a heurtée en première le bitume, puis mes côtes, et enfin mes chevilles.

Je regarde, encore a terre, mon skate dévaler la pente et s'écraser contre un arbre. Je voudrais tellement que quelqu'un vienne, maintenant, tout de suite. Mais dans cette partie de la résidence, les seules mémés qui vivent là depuis des lustres doivent être au cours de natation sincronisée, pour "entretenir" la machine.

Ma cheville me fait soudain atrocement souffrir. Je décide de me retourner pour la regarder. Elle est tordue et l'os dépasse de la chair. Je regrette instantanément ce que je vient de faire et gémit, au bord du vomissement. Les larmes aux yeux, je me demande quoi faire. Je me sens tellement seule, dans cette ville merdique. Au fond, la Californie me manque.

Quelques secondes plus tard, étalée sur le sol, je me sens à deux doigts de la perte de connaissance. Je soupire. Un bruit de moteur se fait alors entendre. Quelqu'un. Alléluia.

- Putain qu'est ce que t'as fait ?

Hmmm... Je connais cet accent. C'est le miens. Dans mon délire fiévreux au bord de l'évanouissement, je revoit la plage de San Francisco, juste en face de chez moi. Le moteur de la voiture se coupe. Le type descend de sa caisse, et se poste au dessus de moi. Je crois... Mais il est tout flou, alors... Je crois que je connais ce gars là. Il tire sur sa clope et crache sa fumée dans mon visage. Je toussote.

- Faire du skate par ce temps, sérieux Mantis. C'est sketchy...

Je sourit. Sketchy est une expression californienne qui veut dire en gros, que ( l'idée en question) est une idée dangereuse, débile, ou merdique. La je crois que là, c'est les trois à la fois.

- Hargrove... Soupirais je.

Il écrase sa clope par terre et m'attrape. Il me pose à l'arrière de sa Camaro, met la musique à fond, fait un demi-tour, appuie sur l'accélérateur comme si sa vie en dépendait et fonce.

- Pourquoi tu vas si vite ? Grognais je.

Chaque secousse de la voiture me provoquais une terrible douleur à la cheville, aux côtes, parfois les deux à la fois. Le regard du garçon s'assombrit. J'avais rien dit de mal, non ?

- J'ai pas ultra envie d'arriver en retard chez moi, piece of shit. On m'attend, tu vois.

Il l'avais dit sans son regard moqueur habituel,ou son rictus narquois. Ses traits étaient tirés, presque... Tristes ? Avant que j'ai pu m'en soucier d'avantage, une énième secousse m'arracha un cri de douleur. Je tombai dans les pommes.

**********

Bonjour, bonjour !

Alors oui ça fait un baaaaaille que j'avais pas posté !

A vrai dire, j'avais un peu oublié ( déso héhé 😅 )

Mais bon en tout cas je suis contente de reprendre ! J'éspère que cette fiction vous plaît !

Est ce qu'on peu parler d'un rapprochement, A vous de juger 😘❤

Bisoooooous !!!

B-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant