26 Novembre 1984

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J'arrive à pieds au lycée, très en avance, comme d'habitude. En fait, les cours commencent à 8 heures et il est 7 heures tapantes. Vous allez vous dire que je suis totalement folle de gâcher une bonne heure de sommeil comme ça, mais en fait, j'aime bien. La fraicheur du matin sur me joues me détend, la vue depuis la colline près du lycée au lever du soleil, est juste sublime.

Ça  doit faire 10 minutes que je suis là, quand, étonnamment, le bruit d'une voiture que je connais trop bien retentit sur le parking du lycée. La Camaro de Hargrove fait un dérapage et s'arrête brusquement. Billy sort de la voiture et s'effondre contre la portière.

Je décide d'aller le voir, pour le remercier tout d'abord, mais pour allez voir ce qu'il fait ensuite, c'est quand même bizarre pour lui d'arriver si tôt, il est en retard tout le temps depuis le début de l'année. En titubant avec mes béquilles, je vais à sa rencontre.

J'arrive à son niveau, et m'approche de lui. Il... Il pleure et de violentes secousses parcourent son corps.

- Billy ?

Il lève la tête, écrase les quelques larmes sur son visage et demande :

- Qu'est ce que tu fous là ?

- J'aime bien venir ici le matin. Ça va ?

- Dégages. Grogne t-il.

Je repense alors à ce que j'ai entendu à la radio de Max il y a 4 jours. Mais bien sûr... Comment est ce que j'ai pu manquer ça ? Billy n'a rien fait de mal comme je l'ai pensé en premier lieu, mais je pense plutôt que...

- Ton père...

Il me regarde et fronce les sourcil. Il crache :

- Quoi ?

- J'ai compris je...

C'est peut être pas le meilleur moment pour parler de ça. Je décide de changer de sujet.

- Merci de m'avoir aidée. Je sais pas ce que j'aurais fait sans toi.

- Attend Mantis. Tu me sors un truc ultra troublant et tu espère changer de sujet avec ça ?

- Exactement. Répondis je en souriant de toutes mes dents.

Il se lève allume une clope et essuie les larmes futiles qu'il reste sur son visage.  Puis il soupire.

- De rien, espèce de naze.

Je soupire. Il est tellement insupportable ! Pourtant, il a tout pour lui. Ses parents sont pétés de thune, il est vraiment beau et je sûre qu'il pourrait être un peu cool, mais... Mais non, en fait. Si je me réfère à ce que j'ai déduit suite à son comportement et à l'appel radio de Max, sa vie semble  un poil compliquée. Je crois que son père lui fait du... Du mal. Ça semble absurde. Je me trompe surement.

- Et toi, qu'est ce que tu fais là ? Demandais je.

La question n'a rien de dérangeant. Pourtant  je vois son regard s'assombrir comme la dernière fois, il baisse les yeux, et soupire.

- Rien.

Je ne pousse pas le bouchon plus loin. Mais c'est tellement bizarre ! Peut être faut i que je lui parle de l'appel radio de sa sœur. Après tout, on est tout seuls, et je pourrais peut être avoir une réponse honnête.

- Dis moi. Dimanche 22, en rentrant chez moi, j'ai surpris un appel radio de Max.

- Dimanche ? Qu'est ce que j'en ai à faire, Mantis ?

- Attend deux secondes. Je crois qu'elle appelait depuis chez toi, et...

Il arque un sourcil, me poussant à continuer.

- Et si tu vois ce que je veut dire, je n'entendait pas QUE sa voix.

- Passe pas par quatre chemins, je comprends rien à ce que tu raconte.

- Elle pleurait. Et derrière, j'ai entendu une femme. Elle hurlait à quelqu'un "d'arrêter" je ne sais quoi. Elle parlait à un homme, je pense.

Il baisse la tête, et quelques secondes plus tard, ne là toujours pas relevée.

- Je sais pas ce que c'est, c'est peut être rien, juste une dispute entre tes parents, ou...

- Ne parle pas de choses dont tu ne sais rien à rien. Et SURTOUT PAS de ça, compris ? Dit il en levant la tête.

Je hoche la tête. Je vois bien que je l'ai blessé. J'ai blessé le garçon qui m'a presque sauvé la vie. Égoïste, voilà comment je me sens. Je suis bête, mon dieu ! Je peux pas me mêler de mes affaires ? Là, c'est mon tour de baisser la tête.

- Je suis désolée, Billy. Tu as raison, je ne sais pas de quoi je parle.

Je m'apprête à repartir vers la colline, quand il me retient par le bras, et manque de faire tomber ma béquille. Son expression semble surprise, de voir que je suis désolée pour lui. Il a la bouche bée, et cligne des yeux plusieurs fois.

- C'est rien, Mantis. Grogne t-il. Tu pouvais pas savoir.

Je lui sourit.

- Mais si tu répète à qui que ce soit ce que t'as entendu, je te brise en deux, compris ?

J'affiche un regard compréhensif.

- Compris, ballin' *.

Il me grimace et hoche la tête. Je remonte la pente doucement.

* Ballin' : expression Californienne qui désigne quelqu'un de très riche qui se la pète.

**********

Hey hey hey !

J'ai pas pu m'empêcher de l'écrire, celui ci  😅

J'aimerai savoir ce que vous en pensez, j'ai eu quelques doutes sur la qualité de l'écriture 😁

Là on parle d'un vrai "rapprochement", Billy la d'abord détestée pour ce qu'elle lui a dit, mais il a prit ses excuses au sérieux donc... ❤😍

Des petites suppositions pour la suite ? En tout cas à toooute on se retrouve dans le prochain,

Ciaooooo ❤

B-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant