Mamie. Toi aussi tu as été la. Jusqu'au bout. J'étais presque dans la salle quand ton coeur s'est arrêté. J'étais en facetime. De 23:00 à 03:28. L'équipe médicale avait appelé mon téléphone en me disant que c'est fini à 17:40. Que maman est partie de Limoges à Poitiers. qu'ils ont autorisé la communication Facetime pour que je puisses aussi être avec toi car l'issue était déjà connue de toi, nous, l'équipe médicale. J'ai entendu l'éléctrocardiogramme signaler que c'est fini, j'ai plus de famille. C'est fini, tu peux maintenant aller vomir tes tripes et vivre toute ta vie en sachant que tu vas être sûrement malade, et en entendant la longue sonorité de l'appareil. Toi, tu avais été la aussi. Tu es la deuxième personne dont j'ai parlé. La personne qui m'a tout donné. Tu sais, quand le bip a rententi, j'ai hurlé. Car j'étais toute seule dans la chambre de la mère de Lauriane. J'ai hurlé que ça s'était passé de la même manière qu'avec Mélody. que tout s'était effondré une seconde fois. Que je m'étais souvenue que maman avait dit que, si tu mourrais elle aussi. Et qu'elle était partie seule avec la voiture. J'ai hurlé que j'allais crever avec toi, que je voulais pas finir ma vie sous les coups. Et je suis tombée parce que mes jambes tremblaient. Princesse est venue me voir, je l'ai prise par le visage et je lui ai dit "maintenant, tu seras mon toutou, maintenant je vais être ta nouvelle maîtresse" avant de jeter mon téléphone. Avant de sortir dehors. De l'avoir récupéré. De composer ton numéro et de hurler un message vocal pendant des minutes. De composer le numéro de Mélody et de lui hurler de revenir. De se bouger le cul, que j'avais besoin d'elle. Et de rentrer car la mère de Lauriane m'avait cramée dehors. D'habitude je ne fume pas, mais à ce moment la j'aurais bien aimé. Elle à commencé a me dire des choses que je n'écoutais même pas. Tout ce que j'ai vu, su, c'est que, j'avais de nouveau tout perdu. que c'était le dimanche 28 avril 2019.
Le lundi 29 avril 2019, j'étais allée au lycée, mais pas en cours. 2 amies ont attendu avec moi. Mon amie est partie en cours au bout de la 2ème heure sous messages de sa mère, je ne lui en veux pas. L'autre n'avait pas de contraintes, m'a demandé d'un air saoulé de ma présence si ça allait aller, j'ai répondu oui avant de partir au 2ème étage de mon lycée, d'écouter ma musique pendant que mon téléphone sonnait les lèches-cul de facebook qui venait pleurer ta mort. Tu sais, ceux qui t'ont jetée de ton vivant. Moi, j'ai cherché comment crever immédiatement et rapidement. Puis cette "amie" partie est venue, et m'a juste expliqué ses problèmes. Alors que tu venait de mourir et moi aussi. Tu avais raison, elle s'en fout de ce que je peux ressentir.
Mamie je te jure je t'aime, mamie je n'arrive pas à enlever cette idée de ma tête, j'ai constamment envie de te rejoindre toi et Melody, Mamie, donne moi, offre moi l'opportunité de partir, loin, sans avoir le bip dans ma tête. C'est lâche je le sais, mais j'ai envie d'abréger les souffrances que je vis.
Je dois faire semblant que tu vis pendant que mon "géniteur" me frappe. Super la vie. La, j'écris ça quand il a fini de me claquer. Sors moi de la, je t'en supplie.
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Nous nous tuerons ensembles
Non-FictionTu es partie avant moi, mais je te promet de te rejoindre, te rejoindre ou tu es.