La lettre

3.5K 108 4
                                    

Aujourd'hui, je prépare ma valise. J'ai passé deux mois dans un orphelinat car mes parents ne se souviennent pas de moi. Mais j'ai aujourd'hui 18 ans. Ça y est, je suis majeure. Et je peux enfin partir. Je sais qu'il me suffirait d'attendre de signer tous les papiers pour que tout soit en règle, mais j'attends ce jour avec trop d'impatience : si je fuis aujourd'hui, l'orphelinat n'appellera pas la police. Alors c'est décidé, je ne compte pas attendre plus longtemps, j'ai décidée de partir vivre chez les Waesley sans attendre l'accord de Mme. Dufreuil, la directrice de l'orphelinat.

Je boucle donc ma valise et met mon gilet. Ça y est, l'heure de mon départ à sonné! Je n'ai plus qu'à prendre ma baguette. Je sors ensuite discrètement de ma chambre et...
- Mlle. Grangeu...
- Granger! Dis-je désespérée
- Peu importe, retournais dans votre chambre ! Vos papiers de sorties ne sont pas encore signés. Et l'heure d'ouverture du secrétariat n'est pas encore passée. Veuillez patienter.

Cette voix, c'est forcément celle de cette mégère de Mme. Dufreuil. La sorcière était une vielle dame voûtée dont les cheveux gris tirés en chignon serré et les lunettes rondes donnaient un air sévère.

- Désolé Mme. Dufreuil, mais je m'en vais ! Je ne veux plus attendre. Vous ne pouvez pas me retenir plus longtemps. Dis-je sans me retourner.
- Mais enfin, vous ne pouvez pas ! Attendez encore un peu.

Je ne pris pas la peine de répondre, je voulais fuir d'ici au plus vite. Alors, sans tarder, je transplannais.

Je me retrouvais ainsi devant la maison biscornue des Weasley. Ça peut paraître bizarre, mais elle m'avait vraiment manqué. Les odeurs du marais, les bruits de bestioles dont il vaut mieux ignorer l'existence, la boue qui ressemble plus à des sables mouvants. Tout m'avait manqué. Je m'approchais de la porte et frappais, tout doucement. J'avais à peine retiré ma main du heurtoir de la porte que celle-ci s'ouvrît. Une masse rousse diforme me sauta aussitôt dans les bras. Au hasard, Ginny Weasley?

- Mione, ma Mione ! T'as enfin pu t'échapper de ce maudit orphelinat !

C'était bien ma petite Ginny.

- Salut Gin. Contente d'être enfin libre. Et toi, comment tu vas bien ? Et... Georges?
- On a connue mieux. Tout est encore trop récent, c'est dur. Mais on s'y fait petit à petit. Quand à Georges... il recommence à faire quelques blagues mais...enfin tu comprends.

Je ne répondis pas, me contentant d'esquisser un sourire timide du coin de la bouche.

Puis, attiré par le grabuge, un grand roux sortit de la maison, un sourire réjouit aux lèvres. Ce roux, c'était Ron, mon meilleur ami. L'être le plus cher à mes yeux après Harry, celui que je considérais comme mon frère. D'ailleurs, lui aussi sortit de la maison pour venir me saluer. Je les pris donc tous deux dans mes bras. J'étais tellement heureuse d'être enfin à ma place ! J'étais de retour chez moi !

- C'est fou ce que tu as changé ! Me dit Harry. Je sais que la guerre nous a tous marqué mais je n'avais pas vu à quel point tu avais pris l'apparence d'une adulte.
- Oui, on dirait une vrai femme. Termina Ron.

Je souriais timidement à ce compliment. Harry, que je tenais toujours dans mes bras, en profita pour resserrer son étreinte. Nous avions tous souffert, lui le premier, et nous prenions à peine conscience de ce que nous étions devenus.

Soudain, une quatrième voies ce fit entendre.

- Mais ne serait-ce pas notre chère Hermione ?
- Mme. Weasley ! Vous m'avez manqué !
- Oh toi aussi ma petite chérie! Allez viens entre. Ces impolis t'ont accaparé sans même te laisser entrer. Fais comme chez toi, va t'installer dans la chambre de Ginny, c'est aussi la tienne désormais.
- Oui, merci beaucoup Mme. Weasley.
- Rho.. Je t'ai dit mille fois de m'appeler Molly ma chérie.
- Oui MOLLY. Me repris-je alors en souriant tendrement à celle qui s'apparentait désormais le plus à une mère pour moi.

Soeurs de destin : l'amour au-delà des mondes [reecriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant