Vanessa

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Après cette discussion avec mon père, mes parents sont plus à l'écoute et m'observe plus.
Je sais qu'ils ont compris que je n'étais pas sortie de ma dépression.
Je leur cache toujours mon secret et je ne sais pas si je serais capable de le dire un jour.

Apres 3 rdv, mon tatouage est fini et j'en suis fière.
Sur ma poitrine côté gauche, Eva a dessiné une rose et un ange dormant dessus.
Ma Rose sera à jamais avec moi.

Maintenant que j'ai retrouvé mes capacités.
Rodolphe, mon entraîneur, me booste dans mes séances. Il veut voir de quoi je suis capable.
Il m'aide à utiliser ma douleur pour que ça soit bénéfique pour moi.

A l'école, ça roule.
Je suis toujours avec Julie et nous prenons notre revanche sur l'année scolaire passée.
Les pestes ont changé de camp.
En plus Thomas et ses amis viennent souvent nous voir.
Et ça les rend jalouses.
Nous, ça nous fait rire, surtout quand ils les envoient chier en prétextant vouloir éviter les Mst.

Emeline est venue nous voir une fois en septembre. Avec Julie nous étions dans la pelouse du lycée, on regardait le ciel.
Je me suis maîtrisée. Je ne sais pas par quel miracle je ne lui ai pas volé dans les plumes mais ces larmes ont été une vraie récompense.
Je lui ai dis le fond de ma pensée.
Quelle pute, elle était et qu'il ne fallait pas qu'elle se leurre que si j'ai eu des cornes, elle doit en avoir elle aussi aujourd'hui. Quand j'ai accusé ces toutous de coucher avec son mec, son Jeje d'amour, et qu'elles ont baissé la tête prouvant la véracité de mes propos, ça été jouissif.
Je lui ai également assuré que je n'avais plus aucun sentiment aimable pour elle, ses amies ou son homme.
Je n'avais plus que de la haine et une certaine pitié de leur médiocrité.

Quand j'ai entendu des applaudissements, ça été le bouquet final.
Nos amis étaient arrivés et Thomas m'a serré dans ses bras en me félicitant de ma maîtrise et des mots justes que j'ai utilisé.

Enfin après cette altercation, il y en a eu plusieurs autres.
Et des enfantillages qui mettent mes nerfs à rude épreuve.

En décembre, Rodolphe convoque mes parents après l'entraînement.
Il aimerait me faire monter sur le ring pour son gala de février.
Pour lui je suis prête et apte.
Moi aussi je me sens prête.
Mes parents sont réticents, ils ont peur des conséquences.
Ils parlent longuement ensemble sans que je n'intervienne.
Et Rodolphe finit de les convaincre.

Rodolphe est champion du monde mais a cause d'un entraîneur trop gourmand, il a du stoppé sa carrière.
Un coup de plus mal placé et il serait aveugle alors il chouchoute ses soldats.

C'est comme ça que je me retrouve sur un ring un samedi soir.
Le premier combat de la soirée.
Une débutant contre une amateur prête à monter de niveau.
Rodolphe est confiant.
Notre entraînement s'est durcit et il sait me mettre en condition psychique.

Il n'y a que nous dans les vestiaires.
Il m'aide à badigeonner mon corps d'anticoups.
L'odeur de camphre emplit mes narines et me met dans un second état.
Plus rien n'existe.
Rodolphe drappe mes mains et enfile mes gants.
Il m'enfile mon peignoir et me met ma capuche.

_on y est Vaness' c'est le premier du longue série. Fais moi confiance. Pendant le match, tu peux te laisser porter par tes supporters mais tu n'écoutes rien d'autre que ma voix. Tu ne suis que mes conseils. Il n'y a que moi.

Il pose son front contre le mien et après un moment de silence il me prend la main pour que je le suive.
Je laisse ma tête baissée.
Dans la salle c'est le brouhaha.
Il y a beaucoup d'encouragements pour mon adversaire mais j'en fais abstraction.

Rodolphe me donne les dernières consignes avant que le combat commence.
Je laisse mon adversaire me frapper. J'encaisse et j'esquive.
Je veux juger et voir ce qu'elle vaut.
Rodolphe devient fou derrière. Je n'essaie que très peu de combattre.
A la fin du round, je retourne voir mon entraîneur, il est fou furieux.
Je pose mon poing sur mon tatouage.
Le jeu va vraiment commencer.

2nd round...
Je la laisse continuer avec son assurance. Apres une minute, je commence à riposter.
J'enchaîne les coups.
L'entraîneur adversaire jette l'éponge.

J'ai gagné des supporters mes amis répètent sans cesse "boum boum"
Ça devient mon nouveau surnom.

Je retourne dans les vestiaires.
J'ai besoin de calme, ce combat m'a boosté.
J'ai adoré pouvoir me décharger ainsi.
Rodolphe n'est pas d'accord avec le 1er round et me le fait savoir mais je m'en fiche.
J'avais besoin de ça.
Recevoir ces coups, les esquiver, laisser croire que je n'étais pas capable pour me relever c'est moi.

Rose tu seras fière de moi !

Mamange, le défi d'une vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant