Vanessa

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Je reprends ma vie en main lentement.
L'année s'écoule et la terminale approche.
D'après les professeurs, nous n'aurons pas de problème pour nos affectations de fac.

Rodolphe m'engage dans un second gala.
Cette fois, ce n'est pas à domicile.
Nous partons 5 jours.
Je suis seule avec lui. Pendant 5 jours, isolée de mes amis, je me rends compte que j'ai besoin d'eux.

Le jour du combat est arrivé. Comme pour le premier combat,  je suis seule avec Rodolphe dans les vestiaires, je suis outsiders.
A par mes coéquipiers du club, je serais seule.
Pourtant, je suis déstabilisée en entrant sur le ring,

Boum boum

Résonne malgré les huées.
Rodolphe me souffle à l'oreille qu'ils sont venus m'encourager.
Ca me booste encore plus.
Comme pour le premier combat, je laisse mon adversaire mener la danse.
Rodolphe est fidèle à lui-même : rouge de colère.

Je gagne au 3ème round.
Je lève mes poings au ciel et tape sur mon tatouage. Ensuite je pointe du poing ma famille et mes amis et je tape sur mon cœur, mon tatouage.

Je me lave rapidement et vais les retrouver pour encourager mes coéquipiers.
Je les remercie d'avoir fait tout ce chemin pour moi.

Rodolphe me laisse repartir avec eux.
Pour la première fois, je vais en boîte de nuit.
Ce fût assez épique.
Les garçons refusant que toute personne masculine ou féminine essayaient de nous accoster.
Malgré leur côté matcho nous avons bien rit.
Nous avons campé dans ma chambre d'hôtel.

Pour la première fois depuis bien longtemps, je me suis sentie adolescente.  Insouciante.

C'était étrange.
Retrouver son âge alors que depuis plus d'un an je vivais quelque chose qu'une mère ne soit jamais connaitre : la mort de son enfant.

Julie a remarqué mon absence le lendemain.
Comme Thomas me l'a conseillé, je me suis confiée.
Je lui ai dis avoir honte de vivre une vie d'une fille de mon âge avec les erreurs que j'ai commise.
Julie m'a longtemps consolé et m'a expliqué que la perte de Rose était tragique. Qu'elle en souffrait pour moi, mais que de là haut elle voudrait sûrement me voir rayonnante plutôt que dépressive prête à la rejoindre.
Que je dois vivre pour moi, pour elle et pour eux car je ne dois pas oubliée que je compte beaucoup pour eux.

J'ai pleuré. Beaucoup.
Je lui ai expliqué que j'avais emmené Thomas au cimetière qu'il devait être parrain de Rose et que malgré son décès, il se considérait comme tel maintenant que je lui avais dis.
Ensuite, j'ai dis à Julie que j'aurais voulu qu'elle soit la marraine de Rose.
Elle m'a surprise en me serrant dans ses bras et en me disant qu'elle était  heureuse que je pense à elle pour ce rôle et que comme Thomas, elle le prenait et qu'elle était là marraine d'un ange.

Apres notre retour, j'ai été la présenter à ma fille.
Julie m'a fait une surprise énorme : elle s'est fait tatouer une rose à l'intérieur du poignet en souvenir de ma fille.

Quand Thomas a vu ça, il a été lui aussi s'en faire un sur l'omoplate.
Lui s'est fait faire un ange et il a noté sur le dessus "Rose" et sous l'ange "forever"

Pierre s'y ai mis aussi. Il s'est fait tatouer une rose sur l'aine.

Mes amis se sont mis à rendre visite à Rose comme moi.
Je me sentais de plus en plus comprise.

Au lycée, mes nerfs étaient mis à rude épreuve.
Julie trouvais toujours les mots pour m'apaiser.
Mon avenir était en jeu. Je devais avoir un dossier exemplaire.

Malheureusement pour Emeline, un jour, après avoir mis mes nerfs sous tension en classe, elle s'est mise à me bombarder de frites chez Fred.
Apres avoir demandé l'autorisation à mes amis mais sans attendre leur accord, je me suis levée et je lui ai claqué la tête dans son assiette.
Je l'ai ensuite sortie du restaurant en la tenant par les cheveux.
Dehors, à l'abri des regards, je lui ai mis mon poing dans le ventre. Elle était pliée en deux.
Je l'ai prévenu que la gentille Vanessa était partie pour elles. Que je n'allais pas gâcher ma vie pour elle car elle en avait déjà assez fait mais que je n'hésiterais plus à me défendre en utilisant toute ma force la prochaine.

Je l'ai prévenu que j'avais des amis et des alibis vite trouvés si il le fallait.
Je suis rentrée et j'ai recommencé à manger.
Elle est revenue les yeux larmoyants un moment après.
Fred est venu nous dire bonjour quand il a commencé son service.
Je l'ai prévenu que j'avais eu un petit accrochage.
Il a regardé autour de lui et a reconnu les pestes.
En même temps, Emeline était plutôt reconnaissable avec ces cheveux en pagaille et son maquillage qui avait coulé.
Il nous a fait rire en disant qu'il n'y avais pas de sang et que ces caméras de surveillance était malheureusement en panne ce midi.

Emeline a compris le message de l'alibi.

Nous avons retrouvé un peu de paix après cet incident.

Jusqu'au mois de juin.
Apres les examens, on avait décidé de se relaxer à la piscine.
Fidèle à eux même les gars empêcher toute concurrence de nous approcher.
De notre côté, nous essayons de casser tout leur plan.
C'était marrant.

Avec Julie, nous les avons laissé s'amuser dans l'eau pour aller profiter du soleil dehors.
On était allongée sur des transats quand ILS sont arrivaient : Jerome et son harem ! 
J'ai essayé de rester calme. Julie est partie chercher les garçons sentant les choses s'envenimer.
J'étais restée allongée jusqu'à là mais quand Emeline a giflé Julie en passant, je me suis levée rapidement pour la bousculer.
J'ai vite été cernée par tout le groupe.
Je me faisais malmener. 

Les gars sont arrivés et ont écarté tout le monde pour me secourir.
Je rigolais de leur manège et je pense que ça les mettaient plus en colère.

J'avais réussi à acquérir une certaine maîtrise de moi grâce aux entraînements et à Rodolphe.

Mais quand Jérôme m'a craché dessus et qu'il a insulté ma fille. Ca été la fin.
J'ai demandé à Thomas de me lâcher.
Il a été surpris du ton que j'avais employé et de son nom en entier.
Je me suis mise devant Jérôme à quelques millimètres de son visage et quand il m'a bousculé, les nerfs ont lâché.
Il a rencontré Boum boum.

J'ai fini en garde à vue.
Jerome, emeline et quelles autres aux urgences.
Malheureusement pour eux, suite à de nombreux incidents à la piscine, elle est constamment sous video surveillance avec le son.
J'avais les preuves pour moi.
J'ai raconté en partie mon histoire au policier.
J'ai pu déposer plainte. Et je n'ai eu aucune poursuite pour les blessures que j'ai faite.

Je me suis faite engueuler par mes parents mais ensuite papa m'a félicité de m'être défendu ainsi.

Julie a eu très peur.
Les vacances se sont poursuivies calmement entre sorties, soirées et amusement.

Ma vie ressemblait à celle
d'une jeune fille de 17 ans ....
Avec des blessures secrètes malgré tout.

Mamange, le défi d'une vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant