Mamange, le défi d'une vie

Thomas

On a passé des vacances super.
Plus que des potes, nous sommes une famille.
Il y a 2 nanas dans le groupe, certains disent que ce n'est fait que pour les embrouilles mais ils ne les connaissent pas ou nous les envie.

Julie et Vanessa sont maintenant indispensables à notre équilibre.

Ma moitié, ma sœur, Vanessa, elle nous a apporté beaucoup de maturité ou de sagesse.
Nous avons pris la vie plus au sérieux avec son accident et ce qui en a découler.
Nous sommes soudés et Rose est un souvenir gravé en nous.
Nous la regardons et admirons son courage.
Elle n'est pas guerie, elle garde encore des secrets mais elle nous a inclu dans sa vie. Comme une famille.

Julie, c'est Juju. Elle est pétillante, rayonnante, belle...
Fin Vaness' et Julie. L'une ne va pas sans l'autre.
Elle nous est tout autant indispensable.
Elle est toujours à l'écoute et de bon conseil.

C'est des meufs mais pas genre prétentieuses comme il y en a beaucoup.
Elles sont super. Elles ne vexent pas malgré nos blagues souvent relous.
Et parfois, elles en rajoutent.
C'est jamais les dernières pour faire ou dire une connerie.

Avec les gars, on aimerait les garder pour nous mais on sait bien qu'un jour elles trouveront chaussures à leur pied.
Sérieux, ça me fait chier.
Pour ma sœur, parce que j'ai peur pour elle. J'ai peur qu'elle souffre de nouveau et qu'elle ne se relève pas cette fois ci.
Pour Julie, bah c'est julie quoi ... je l'aime bien. Mouais je l'aime bien....

On reprend les cours aujourd'hui.
C'est étrange...
Heureusement que les portables existent.
Nos lycées ne sont pas loin mais on ne se voit plus comme pendant les vacances.
Il y a un manque.
Mon pierrot est comme moi. Il déprime.

Nous reprenons un rythme régulier pour aller voir les gazelles.
Nous mangeons avec elles, 2 fois par semaine.
Nous refusons qu'elles viennent.
Elles attirent trop les regards.

Le mois décembre est déjà là.
Les filles n'ont pas cours et elles se baladent en ville.
Repérage de Noel.

Nous on se fait chier en anglais.
Je fais un morpion avec samir.
Quand on reçoit une alerte sur notre groupe privé.
C'est Julie qui l'a activée.
J'essaie de l'appeler mais elle ne répond pas.
Vaness' non plus.

On se taille de cours et on active la géolocalisation.
Quand on arrive sur place, on trouve la police et les pompiers.
Je vais devenir fou.

Julie me saute dans les bras.
Elle nous explique qu'elles se sont fait agresser.
J'essaie de voir ma soeur mais on me l'interdit.
J'appelle mes parents pour les prévenir.
Julie est emmenée au poste en tant que témoin.

Une partie du groupe va la rejoindre là bas.
L'autre partie, me suit pour aller à l'hosto.
Je veux voir ma sœur.
Aux urgences, j'ai la chance de voir le parrain de Vaness'.
Il est revenu depuis peu dans le coin et il est de garde.
Comme il est médecin, il arrive à me renseigner rapidement malgré la police.
Il me rassure. Elle n'a que des égratignures.
Par contre de l'autre côté, il y a des côtes cassées, le nez et un bras.
Elle s'est lâchée.

Quand on arrive enfin à tous se retrouver, on file à la maison.
Les parents sont rassurés qu'il n'y ai rien de grave mais ils veulent savoir ce qui sait passé.

Vaness se tait. Elle est dans son monde alors Julie raconte.

Elles ont croisé Jerome.
Il les a suivi avec un pote et n'arrêtait pas de les insulter.
Elle a réussi à maintenir Vanessa à distance jusqu'à ce qu'il lui tape sur la tête et qu'il lui dise qu'il était heureux que sa bâtarde soit morte.
Je regarde Vaness et elle a les larmes au yeux.
Elle s'est retournée sur lui et elle a déballé ce qu'elle avait à lui dire.
Monsieur s'est mis en colère et a tapé.
Vaness s'est laissée faire un moment puis elle a riposté.
C'est les flics qui l'ont maîtrisé. 
Elle aurait pu le tuer.
Il n'y a pas de charge contre elles.
Juste une plainte un plus pour harcèlement contre Jerome.
Et une demande d'injonction d'eloignement qui est posé.

D'un coup, Vaness s'est levée et a pris la parole.

_ je vais vous dire ce qui me ronge. Quand j'étais au bloc après mon accident, j'ai fait une hémorragie quand Rose a été expulsée. Pour arrêter l'hémorragie, ils ont du me faire une l'hystérectomie. Je ne pourrait plus jamais porter la vie. Je n'aurais plus jamais d'enfant portant mon sang. Ca me rend malade.

Elle se rassoit et la tête dans ses bras poser sur la table, elle pleure sans s'arrêter.
J'ai la haine. Si je ne l'avais pas appeler et insister ce jour là, rien de tout ça ne serait arriver.
Je lui dis.
Elle me serre dans ses bras et me dit que je ne suis pas respondable.
Que ce jour là, elle aurait bien pu se suicider sur un coup de tête et que le résultat aurait été le même.
Ça me brise le coeur.

Julie nous serre dans nos bras et parle à Vaness, elle lui dit que si elle n'est pas maman de sang, elle sera maman de cœur et marraine de ses enfants. Qu'être marraine c'est être aussi maman.
Qu'elle doit arrêter de toujours ressasser tout ça. Qu'elle doit aller de l'avant.
Elle est maman.
Elle a Rose.
Meme si elle n'est pas là physiquement, elle la fait vivre chaque jour, par son tatouage, ses visites, en ne oubliant pas, en essayant de réussir sa vie pour elle.

Vaness la sert fort dans ses bras et la remercie.

Papa et maman sont abasourdis. Ils ne savaient pas.
Vaness nous explique que le gynécologue l'a prévenu le lendemain de son réveil et que nous étions pas là.

La vie reprend son chemin avec ce coup de massue en plus.
J'ai la sensation que le sort s'acharne sur elle.
J'aimerai bien qu'elle ait un peu de bonheur.

L'année scolaire passe vite.
Les filles ont été branchées révision et sport.
Vaness a fait 3 galas, c'est à chaque fois les mêmes sueurs froide.
Elle se laisse écraser avant de combattre.
Nous la suivons à chaque fois.

Les résultats du bac ont été excellent chez elles. Des mentions bien et très bien.
Elles ont été prises toute les 2 dans la même fac. Stap et médecine.

Nos parents, leur ont loué un petit appart pour qu'elles aient leur indépendance.
Nous les avons aidé à emménager en août.

Depuis les résultats du bac, elles ont pris une manie : se smacker. 
C'est déstabilisant...
Elles, ça les fait marrer. Elles sont percher.

Notre troupe s'est retrouvée explosée.
On essaie de se retrouver une fois tout les quinze jours chez Fred.
C'est pas évident mais on essaie pour ne pas se perdre.

Moi, j'entre dans la vie active.
Pierre aussi.
On est inséparable. Comme les gonzesses.