Mamange, le défi d'une vie

Vanessa

Fac !
On y est. On a réussi.

Avec Julie, nous avons notre petit cocon et ca roule bien.
Je me suis trouvée un boulot de serveuse dans un bar branchée de la rue.
J'ai réussi à faire embaucher Juju 1 soir par semaine et plus si elle a besoin.
Bon sans mentir, merci le piston. Sans Fred, je sais pas si j'aurais été prise.
Mais je me débrouille bien et je suis souvent dispo.

Je n'ai pas perdu mes facultés et je retiens très bien.
Je n'ai pas besoin de réviser énormément.
Julie s'est autre chose. Médecine c'est chaud patate.

On ne mange pas ensemble ce midi.
Toto en a profité pour m'inviter.

Il m'attend à la sortie de la salle de sport et je lui cours dans les bras.
Je suis en mode koala.
Il me demande pourquoi toute ma classe nous dévisage.
Je rigole en lui expliquant que je suis très solitaire et que de me voir comme ça, ca doit surprendre.

Nous allons manger. Ca fait du bien de le retrouver.
Il me manque. La troupe me manque.
Ce n'est plus pareil. Lentement, on perd le contact.
Il n'y a que le quatuor qui est solide.

Il me parle de son boulot et moi de mes cours et du mien.
Il n'aime pas.
Il croit être discret en me demandant des nouvelles de Julie.
Il croit que je n'ai pas vu le petit faible qu'il avait pour elle.
Je ne sais pas si c'est réciproque, il va falloir que je mets mon grain de sel dans cette histoire.

Cupidon, it's me!

Je le titille en lui disant que juju a beaucoup de succès à la fac.
Je le vois ronger son frein.
Je lui dis que demain soir, on bosse tout les 2.
Lui, il doit retrouver Pierre.
Il propose de venir avec lui au bar.
J'accepte mais je lui demande de ne pas faire d'esclandre et de se tenir tranquille.
Il m'interroge du regard mais il verra par lui-même.

Au soir, j'en parle avec Julie.
Elle est plutôt réservée et tristounette depuis un moment.
J'insiste pour savoir et elle se met à pleurer dans mes bras.
Sans savoir pourquoi je pleure avec elle.
Elle se met à me demander pardon.
Elle me dit qu'elle s'excuse mais qu'elle est amoureuse de mon frère.
Que ça ne se fait pas entre amie etc.
J'ai envie de la gifler.
Je lui demande si elle est sérieuse.
Elle baisse la tête.
Je lui dis que rien ne me ferais plus plaisir que de l'avoir comme belle sœur.
Elle est surprise.
Je lui dis de foncer et de tenter sa chance.

Rapidement, je retrouve ma Juju pétillante.

En sortant des cours, le lendemain, j'ai la surprise de voir ma moitié avec Pierrot.
Je suis contente et je leur saute dessus.

Les filles de ma classe me disent en passant que j'ai de la chance.
Un mec s'arrête et me dit que je ne devrais pas m'embêter avec ça, en parlant de Toto et Pierrot. Qu'il est beaucoup mieux qu'eux.
J'explose de rire mais les 2 mâles ne sont pas prêt à rire et le gars se sauvent.
Nous allons chercher ma chérie.
Quand elle nous voit elle est aussi heureuse que moi.
On se smacke et elle fait un câlin aux gars.
Thomas en profite un peu.

D'un coup, je la pousse dans les bras de Thomas qui n'a que le temps de la rattraper et je me faufile dans les bras de Pierre.

_ju lourdeau en approche !
_oh putain fais chier !
_ les gars ne bronchaient pas. Laissez nous gérer.

Un groupe de mec de la fac vient nous parler.
Depuis le début de l'année, ils essaient de nous draguer.
On a beau dire qu'on est pas intéressé, faire semblant d'être ensemble ou dire qu'on a quelqu'un, ils s'en fichent et font du forcing. C'est soulant.

A les écouter, les gars derrière nous gonflent les muscles.
C'est sur qu'ils n'ont rien à leur envier. Il n'y a pas photos !
Ils resserrent leur prise sur nous pour montrer leur propriété et se permettent des petits bisoux.

Ça me chamboule. Bien plus que ça ne le devrait
Il se passe quoi ?
Je me sépare de Pierre dès qu'ils ont disparus de notre champ de vision.
Il est surpris de ma rapidité.
Thomas et Julie prolonge un peu leur étreinte.

Ils viennent avec nous à la maison. Pendant qu'on se change pour le boulot, ils vont chercher à manger.

Je parle avec Julie. Je lui explique ce que j'ai ressenti quand Pierre m'a embrassé le cou.
Elle me sourit et elle est contente pour moi.
Pour elle, nous sommes fait pour être ensemble.
Moi, je ne veux plus d'histoire d'amour. Je ne peux plus donner la vie. Je ne veux pas donner ce fardeau à un homme.
Julie me remet les idées en place.
Elle me dit que si un homme m'aime, il partagera ce poids avec moi. Qu'il y a l'adoption. Que je peux être mère.
Elle me fait promettre d'arrêter de me fermer ainsi.
Je lui promets d'essayer.

Nous allons au boulot.
Les gars nous surveillent toute la soirée.
J'ai maitrisé un client trop tactile et mon boss la sortie.

A minuit, nous avons terminé le service.
Les gars nous raccompagne à l'appartement et je leur propose de rester dormir.

Une fois à la maison, je pars préparer un coup à boire.
Pierre me rejoint et me dit se sentir de trop dans le salon. C'est vrai qu'il y a une certaine tension.
Ils se bouffent du regard.
Mes couillons comme ils sont, va falloir leur mettre un pied au cul pour qu'ils se bougent.
Pierre rit de la remarque.

Il me demande où j'en suis moi.
Je lui dis que depuis Jerome, il n'y a eu personne. Que je ne me vois pas partager ma vie avec quelqu'un en sachant que je ne pourrais jamais avoir d'enfants, que je ne veux pas imposer ça.
Il me dit que si la personne m'aime vraiment, elle ferait avec et que l'on pourrait trouver des solutions.
Il continue en disant que lui ça ne le dérangerai pas.
Ça me chamboule.

Après avoir siffler une bouteille de vodka.
Nous sommes tous très frais.
Heureusement que demain c'est samedi et repos pour tout le monde.

Je refuse que les gars s'en aille dans cet état.
Je pousse Thomas dans les bras de Julie.
Je lui dis d'arrêter de faire le timide et que Julie a un super bon lit et qu'elle fait de super câlin.
Je pouffe comme une gamine et eux 2 sont rouge écarlate.

Puis je beugue.
Julie dit que le canapé est trop petit pour Pierre et qu'il dormira avec moi.
Pour éviter toute réflexions et discussions et poursuivre dans mon action cupidon, j'entraîne sans attendre Pierre dans ma chambre.