Chapitre 8

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Dans la peau de Ibrahima

Je suis chez moi dans mon bureau, le téléphone à la main, tentant de rassurer ma mère. 

- Maman, je te jure que je viendrais te rendre visite la semaine prochaine.

- Moooo iow lolou nga may waxx depuis 2 mois ( c'est ce que tu me dis depuis 2 mois).  

Je souris en entendant le son de sa voix. J' adore ma mère aussi longtemps que je m'en souvienne, j'ai toujours été proche d'elle. 

- Lolou nga ma waxon mois bé passé ( tu m'as dit la même chose le mois passé). Tes frères et sœurs viennent pour la réunion familiale, et tu as intérêt a ramené tes fesses sinon tu auras affaire à moi. Dégue ngama boubakh (tu m'as bien entendu?). 

Derrière le combiné téléphonique j'entends le ricanement de mon père.  Mon père se croit encore jeune, alors qu'il approche de la soixantaine. Je décide de mettre fin à la conversation en promettant à ma mère qui j'y serais cette fois. Je m'assois sur le fauteuil en soufflant, je suis épuisé par mon travail, l'idée de la collection d'une nouvelle ligne de vêtements pour ados avance à grands pas. En tant que meilleure maison de mode, nous avons beaucoup de concurrents et certains veulent même nous voler nos meilleurs créations. Mais malgré tout nous restons les meilleurs. 

Je repense à ma famille et souris, nous sommes une fratrie de quatre jeunes adultes. Mon père Moustapha Badiane est un célèbre homme d'affaire. Et ma mère Adjaratou Codou Sall était la secrétaire d'un  grand banquier. Aujourd'hui elle est à la retraite.

ma sœur ainée Aminata Badiane  a 27 ans et est une pharmacienne.
Mon frère Mohamed Badiane  a 23 ans c'est un architecte.
Coumba Badiane : c'est la petite dernière de la famille Badiane. Elle a 8 ans.

Alors que j'étais plongé dans mes pensées la sonnerie de l'appartement retentit. Je traine les pieds car je me doutes bien de qui sont les abrutis qui s'amusent à jouer avec ma sonnerie. Je vis dans un somptueux loft  de 520 m², situé dans un belle banlieue de Dakar, bénéficie notamment d'une entrée privative avec un patio d'environ 130 m² et d'un jardin paysager. Il comprend un grand salon donnant sur le jardin, un salon TV, une salle à manger, une cuisine équipée, une suite principale avec salle de bains, douche, WC et dressing et 4 chambres d'amis.

Et c'est sans surprise que je vois une tête d'abruti me fixant avec un regard idiot. Et c'est sans attendre que je l'invite, qu'il pénètre dans mon appartement et se jette sur mon canapé sans attendre. 

- J'ignorais que j'avais invité un paresseux chez moi. Ousmane se redresse au son de ma voix et me sourit bêtement.

- J' ignorais que mon meilleur ami aimait se déguiser en pingouin. Sérieux mec qu'est que tu fais encore dans cette tenue, moi je m'en débarrasse dés que j'arrive chez moi.

Je l'ignore et saute par dessus le canapé pour m'assoir moi aussi. En face de nous sur la table basse. En face de nous sur la table basse, Ousmane a sorti deux canettes RANI, j'en attrape une et commence à boire. 

- Alors ta journée? Je lui demande.

- Tranquille. J'ai passé ma journée à courir dans l'hôpital. Il me répond avec une voix calme. Et toi quoi de neuf?

- Bof il y'a une nouvelle stagiaire dans l'entreprise.

Il pose sa canette et tourne son corps vers moi .

- Comment elle est? 

- Elle est de taille moyenne, un très beau physique, des formes là ou il faut. De grands yeux noirs, un petit nez, une bouche pulpeuse et un beau teint noir.

- Elle ne s'appellerait pas Mame Diarra Diallo par hasard me demande t'il?

- Comment tu sais ça toi?  lui demandais je surpris. 

- Aujourd'hui j'ai vu les photos de Djeyna sur facebook. j'en ai vu une ou elle était avec sa sœur et leur deux meilleures amies. alors J'ai visité leurs profiles.

je ricane en l'entendant.

Alors ça avance avec la jeune Djeynaba. Il soupire de façon théâtrale. 

- Non. Elle est persuadée que j'ne suis qu'un coureur de jupon qui couche avec tout ce qui bouge.

- Je le regarde amusé avant de lui demander si ce n'était pas la vérité.

- Oui mais entre nous c'est toi qui détient le record parce que toi je te signale que tu es en couple.

- Ah tu sais entre Aïcha et moi c'est compliqué, c'est plus du sexe qu'autre chose. Et elle me soul plus qu'autre chose avec ses histoires de mariage. La seule chose qui l'intéresse c'est le pouvoir et l'argent. Et dans mon entourage personne ne l'aime mis à part ma mère. Souflais je.
- Et si on allait à Magicland.
- Iow Lo feüy outi.( pourquoi tu veux y aller)?
- Les gars veulent qu'on les rejoignent là-bas. Et puis c'est une occasion de dégoter des nanas pour la nuit. Ajoute il en voyant que j'allais refuser, et là je fus clairement emballé. J'enfile une veste noire en cuir et quelques instants plus tard nous voilà au parking de mon immeuble. À chaque fois que je la vois, je ne peux m'empêcher de sourire fièrement: un vrai bijou cette bagnole une Audi r8 noire. Dés que je l'ai vu, je me suis rendu compte qu'elle était pour moi. Et ce que Ibrahima Badiane veut, Ibrahima Badiane l'obtient toujours. On les rejoints rapidement avec Ousmane à côté du manège de la chenille où ils étaient entrain de se goinfrer de chips et de frites. Sérieusement je suis entouré de Porcs.
Bamba est avec Alioune Niang: un de mes meilleurs amis aussi. Il possédé une grande société de construction. Mais même si nous avons le même âge, il a toujours été le plus sage de nous tous. Un peu comme un papa quoi.
Après nous être salué nous nous dirigeons vers une partie où on a installé des chaises.
- Alors comment ça va les gars? Commence Alioune.
- Moi ça va, j'ai passé une super nuit hier. Réponds Ousmane avec un sourire pervers.
- Avec la malienne qu'on a rencontré en boîte hier? Demande Bamba.
- Ouep.
Alioune dépité se tourne vers moi. Je hausse simplement les épaules. Mais avant que je n'ouvre la bouche, Ousmane me devance.
- Inutile de nous regarder comme ça, parce qu'il n'est pas mieux.
Alioune hausse les sourcils en même temps que moi en signe d'incompréhension.
- Parce qu'il a des  vues sur sa stagiére. Lança t il naturellement.
Alors que je lui fais les gros yeux.
- Bon sang je savais qu'elle te plaisait, parce que c'est trop bizarre d'habitude c'est moi gère les stagiaires.
Putain pas question que je leur dise qu'elle me plait, sinon ils vont me bassiner avec ça. Je les vois me lancer des regards narquois. En regardant vers le train fantôme, j'aperçois une silhouette qui m'est familière.  

Au-delàs des limitesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant