Chapitre 11

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Dans la peau de Mame Diarra

C'est incroyable! Jamais je n'aurai cru que mon maitre de stage était aussi sympa. Lui qui est un véritable tyran au bureau, je me rends compte qu'il portait un masque de connard de première catégorie. Comme quoi ma mère avait raison "on ne doit jamais juger une personne sans la connaître". Ça va faire une demi heure qu'on a laissé nos amis discutaient ensemble. Une demi heure qu'on se promène dans ce parc d'attraction en discutant de tout et de rien. C'est vraiment étrange, hier encore on était incapable de se parler sans s'envoyer des piques. Et aujourd'hui on parle normalement comme des adultes responsables et civilisés. Il me pose des questions sur ma passion: la mode,ainsi que sur ma vie en générale.

- En faite depuis toute petite je suis passionnée par la mode. J'adore me promenais dans la rue, observer les gens leurs tenues et imaginer des modèles réponds je à sa question
-Aussi j'aime suivre les défilés de mode.
- C'est tellement rare de voir des passionnées comme vous Mame Diarra. Moi aussi très tôt je me suis rendu compte que j'aimais la mode,c'est pourquoi je me suis investie corps et âmes.

-ça n'a pas dû être facile lui dis je.

-Y'a rien de facile dans la vie,tout est une lutte perpétuelle.
-C'est vrai dis je en jouant avec mes bracelets ,il sourit en me disant.
-Non je rigole ce qui compte c'est la passion . Et rien que ça, insiste t 'il en me fixant dans les yeux, ce qui me rend mal à l'aise . Ses yeux sont tellement magnifiques. Non mais qu'est ce que je raconte enfin nous sommes regardé un long moment dans le blanc des yeux.
-Atchoum !fais je.
Il pose sa main sur mon épaule en me demandant si tout va bien.
-oui oui, bégaie je.
-Ok.
Il enlève sa veste en cuir et la pose délicatement sur mes épaules. Ses doigts frôlent ma peau ce qui me cause un agréable frisson. Il le sent et m'offre un sourire absolument craquant; et mon cœur continue de danser la samba, bordel mais qu'est ce qu'il m'arrive. Soudainement il se rapproche de moi à tel point que nos souffles se mélangent. Sa main gauche se pose lentement sur ma nuque tandis qu'il passe son autre main sur ma taille et m'attire brusquement vers lui. Je suis tellement surprise que j'en reste figée. Il le remarque et s'amuse de me voir si déstabilisée.
- Alors Mademoiselle Diallo, avez vous froid?
Je suis incapable de lui répondre, tellement nous sommes proches tous les deux. Il a une voix rauque, sexy et si virile. Et son parfum n'arrange rien à la situation. Face à mon silence son sourire s'élargit et il renchérit :
- Ou bien alors c'est moi qui fait cet effet.
J'avale difficilement ma salive et lui réponds.
- Ne prenez pas vos rêves pour la réalité mon cher Monsieur Ibrahima. J'avais juste un peu froid et rien de plus.
Il sourit encore plus amusé et rajoute :
- Oh! Dans ce cas laissez moi vous réchauffée ma chère Diarra.
Et là il exerce une légère pression sur ma nuque, m'intimant silencieusement de me rapprocher. Je ne sais pas ce qu'il m'arrive, mais je suis incapable de résister. Nos lèvres se frôlent et je ferme les yeux. Mais au dernier moment, les voix de nos meilleurs amis se rapprochent. Nous nous séparons brusquement et Fatima et Mr Wade apparaissent devant nous.
- Qu'est ce qu'il passe? Demande Ibou visiblement frustré qu'on nous est interrompu mais moi j'en suis soulagé.
- Il se fait tard et je te rappélle que demain nous avons une grande réunion.
- Ah oui merde. Répond Ibrahima il est pratiquement minuit. Bon allons rejoindre les autres.
Nous les laissons passer devant avec Fatima.
- Alors c'est qu'il y'a eu un rapprochement à ce que je vois. Commence mon amie avec un sourire taquin.
Oh non elle a devinée mais je garde une attitude neutre et décide de jouer l'ignorante.
- De quoi tu parle?
- Ah! Pas de ça entre nous Diarra, on se connaît toutes les deux depuis qu'on est toutes petites. On a grandit et fait les quatre cent coups ensemble. Tu es ma meilleure amie et plus que ça tu es ma sœur de cœur. Alors de tout ce que je viens de dire, tu peux comprendre que avant même que tu n'ouvres la bouche pour mentir, je te repéré à des milliers de kilomètres.
Je grimace parce que je sais qu'elle a raison, s'il y'a bien quelqu'un qui me connaît mieux que moi même c'est Fatima. Elle je ne peux pas la berner. Alors que j'avais l'intention de lui répondre, je remarque que nous sommes déjà arrivées et que nos amies nous attendent. Et ensemble nous nous dirigeons vers la sortie. Et comme Fatima, Adama et Dieyna se figent à la vue du manteau de mon patron sur mes épaules. Et le même sourire taquin apparaît sur leurs lèvres et je ne peux m'empêcher de rouler des yeux face à leurs réactions. Quand nous sommes dehors un vrai dilemme se pose.
- Bon les filles comment êtes vous venues? Demande mon boss.
- Et bien comme nous sommes venues en bus nous allons prendre un autre qui va ramener dans notre quartier. Dit Fatima.
- Non mademoiselle Wade. C'est hors de question à cette heure c'est trop dangereux.
- Dieyna tu as une coccinelle (c'est un modèle de voiture), ramène ta sœur, vos parents doivent s'inquiéter.
- OK. Bonne nuit et au revoir. Dirent elles toutes les deux.
Une fois parties toutes les deux. Ils restent nous six et comme les hommes ne veulent pas nous laisser rentrer chez nous, on doit réfléchir à une autre solution. Mr Fall et Mr Niang sont des colocataires ils prennent la voiture et rentrent chez eux. Finalement Ibrahima, Fatima, Bamba et moi prenons un taxi qui nous ramènent chez nous. Nous étions assez gênées qu'ils voient là où nous habitions. Mais ils n'ont rien dit et nous leur en remercions. Pas que nous en avons honte mais nous avons en marre qu'on nous traite de souillonnes. Nous arrivons en premier lieu chez Fatima et finalement chez moi. Juste à ce moment Mr Bamba reçoit un appel à ce moment là alors Ibou décide de me raccompagner jusqu'à chez moi.
- Merci. J'ai passé une excellente soirée.
- Moi aussi j'ai passé une bonne soirée Diarra.
Alors que j'enlevais sa veste afin de la lui remettre. Mais il stoppe mon geste.
- Non c'est pas la peine de me la rendre ce soir. Rentrez bien Diarra, dit il en m'embrassant la joue. Avant même que ne réalise il est rentré dans le taxi et est parti.

Voilà chers lecteurs après une longue absence, me revoici avec le chapitre 14. Je suis en classe de terminale du coup je suis souvent trés occupée alors pendant ces vacances, je vais essayer de publier plus souvent

Au-delàs des limitesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant