Chapitre 12

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      Fatima en multimédia

Dans la peau de Mame Diarra

Je suis adossée à la porte d'entrée, encore choquée de ce qui vient de se passer. Tellement de choses se sont passées aujourd'hui; une sortie qui à la base devait être une journée entre filles s'est transformé en une soirée entre groupes. Ensuite mon patron qui laisse tomber son masque de connard arrogant et qui se montre plutôt sympa, puis nos amis qui se rapprochent et enfin le presque baiser si Fatima et Mr Kane ne nous avaient pas interrompu. Bon sang un baiser que j'ai voulu. J'ignore ce qui m'arrive mais à chaque que je le vois, je ressens tellement de choses : les battements de mon cœur accélère, de drôles de sensations apparaissent dans mon ventre, mes mains sont moites, je me sens constamment nerveuse. Encore plongée dans mes pensées je sursaute quand la lumière s'allume et qu'apparaît devant moi mon père.
- Diarra. Toi à cette heure?
- Euh...oui Pa.
- Comment c'était ta journée? Et tes amies comment vont elles?
- Elles vont bien alhamdoullilah. Elles te saluent au passage.
Il me sourit faiblement et me souffle un "alhamdoullilah". Je crois qu'il est venu prendre un peu d'eau. Je n'ai pas beaucoup l'occasion de parler à mon père. Parce qu'entre ses deux travails:  maçon le jour et mécanicien la nuit, il est épuisé et a beaucoup de problèmes de santé. Autant je ressens beaucoup d'admiration à son égard, autant ça me fait souffrir de le voir se démener pour subvenir à nos besoins. C'est pour ça que je suis déterminée à réussir pour ménager mes parents mais aussi pour améliorer notre mode de vie.
- Dis moi ma fille, comment se passe ton stage? Ça fait maintenant un mois que je te vois rentrer à la maison épuisée et renfrognée.
Je suis surprise, il le remarque et me sourit.
- Tu sais je deviens de plus en plus vieux et fatiguée mais pas aveugle.
Je lui offre à mon tour un sourire rassurant.
- Oh tu sais rien de grave Pa. C'est juste que je ne m'imaginais pas que le monde de la mode était si rigoureux et exigeant.
- Tu sais Diarra rien n'est simple dans la vie, tu te dois de toujours donner le meilleur de toi même et rien n'abandonne jamais quelque soit la difficulté en face de toi. Ne perds jamais confiance en Dieu, si tu appliques ces conseils ma fille, alors rien ne sera impossible.
Je l'écoute attentivement, parce que oui les conseils de mes parents sont très précieuses et m'ont toujours servis de ma naissance jusqu'à maintenant.
Après environ une vingtaine de minutes, nous allons nous coucher. Il est quand même 1heure du matin et demain à 09 heures je dois me trouver au bureau. Après avoir enfiler mon pyjama, m'être démaquiller, je m'allonge à côté de mes frères et sœurs et rapidement je sombre dans un sommeil profond.
   
    Dans la peau de Ibrahima

Mon réveil me tire brutalement de mon sommeil. Je me lève et me rend dans ma salle de bain. Il est 06h30mn, je fais mes ablutions, enfilés un Quamis et effectue ma prière du Fajr. Une fois terminée je me rends dans ma cuisine américaine et me sers trois tranches de pain de mie tartinée de nutella, un café noir, serré et sans sucre, un verre de jus d'orange( note de l'auteur: ça me donne faim tout ça). Tout en prenant mon petit déjeuner je repense à ma soirée d'hier. Jamais je n'aurais cru que la stagiaire chiante était une vraie passionnée de la mode. En générale toutes mes stagiaires sont trop connes, trop paresseuses et ne qu'à finir dans mon lit. Bon c'est que sur ce dernier point je ne suis pas contre, je suis un homme que voulez vous. Mais Mame Diarra Diallo est différente d'abord elle a du talent d'après les croquis que j'ai pu voir hier, ensuite elle ne me fait pas les yeux doux au contraire c'est une femme de caractère. Elle n'hésite pas à dire ce qu'elle pense et n'abandonne jamais même si je m'amuse à lui mettre des bâtons dans les roues et à la faire chier, elle garde son sang froid en toute circonstances. Et vraiment cette fille me plaît de plus en plus. Et enfin j'ai pu voir une Mame Diarra détendue, joueuse et même souriante. Alors qu'au bureau, surtout en ma présence, je la vois souvent le visage renfrognée, ce qui d'ailleurs me fait toujours rire parce qu'elle a l'air d'une enfant en ces moments là. En même pas temps si je ne lui donne que des tâches misérables comme elle aime me le dire c'est normal qu'elle me déteste. Alors aujourd'hui je vais l'intégrer dans l'équipe après tout elle a passé un mois entier dans des vieux documents, de vieux dossiers et contrats, d'ailleurs elle  se débrouille merveilleusement bien. Après ce bon petit déjeuner, je me brosse les dents et sors dans la rue pour faire un jogging de 50 minutes. Je veux en profiter pour effacer de ma mémoire le souvenir de mes lèvres frôlant les siennes. Le souvenir de mon souffle qui se mélange au sien. J'étais si prés de l'embrasser si Bamba et l'autre là n'étaient pas venu nous interrompre. Je suis rentrer hier si frustré pour une raison que j'ignore. Ce n'est pas la première fois qu'un des gars ruine mes plans avec une fille, mais ça ne m'a jamais mis dans un tel état de frustration. Merde j'ai même cru que j'allais tapé cet idiot. Pourquoi je n'arrête pas de penser à cette fille depuis un mois? Mais que m'arrive t'il à la fin?
Après une heure de temps entière à courir, enchaîner une série d'abdos et de musculation, je vais prendre une bonne douche bien froide. Je me prépare en optant un Jean bleu, une chemise blanche, un gilet noir, des souliers noirs et une montre en or. Je sors de mon appartement, en prenant ma tecno spark 3, monte sur mon bébé et roule jusqu'à l'entreprise. Une fois dans mon bureau je suis agréablement surpris en voyant mon café sur mon bureau et ma stagiaire plongée dans les paperasses. Elle porte ça:

- Bonjour Diarra

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- Bonjour Diarra.
Elle sursaute et se retourne brusquement. Elle est tellement belle. Encore une fois mon cœur s'emballe, et pour ne pas avoir l'air con je bois mon café. Bordel je ne comprends pas pourquoi je perds mes moyens à chaque fois que je me retrouve en face d'elle.
- Diarra, peux tu me passer les dossiers de la collection " Takass".
- Oui Ibrahima, tiens.
En prenant ces dossiers nos doigts se frôlent et un frisson me parcourt. Mes yeux plongés dans les siens, j'ai l'impression que nous sommes seuls au monde. Brusquement la porte s'ouvre, je me retourne et...

Et voilà le chapitre 12. En cette période de crise de corona virus, j'espère vous redonner un peu le sourire. Surtout respectez les consignes de sécurité :
- rester chez vous.
- laver vous régulièrement les mains avec de l'eau et du savoir, ou utiliser une solution hydro alcoolique.
- garder vos distances des personnes malades de au moins 2 métrés.
Bisous.

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