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Salut les lecteurs ! En ligne le 1er chapitre du tome 2 😁 sortez les mouchoirs 🤧

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"Et la neige tombe encore, ton visage disparaît un peu plus chaque jour.
Je ne peux rien faire pour te retenir, enlace-moi plus fort" Poucet.

~Point de vue d'Eren Jeager~

L'été était passé à toute allure. Les jours heureux s'écoulaient. Les vacances s'étaient terriblement bien déroulées, surtout lorsque Livaï avait enfin accepté de faire qu'un avec moi. Nous étions presqu'en septembre, l'hiver n'était pas loin, à mon plus grand malheur. Mon cher et tendre Caporal-Chef Livaï s'était déjà parfaitement adapté aux nouvelles technologies. Il faisait partie entière de notre petite famille. Son air froid et blasé ne le quittait que rarement, mais il paraissait beaucoup plus détendu qu'à son arrivée. J'avais enfin terminé ma terrasse que nous avions inaugurée tous ensemble autour d'un traditionnel barbecue. Je ne pourrais pas vous conter cette soirée, j'avais tellement bu que je ne m'en souviens plus. Je sais juste que le lendemain, Livaï était collé tel une sengsue contre mon dos et qu'il s'était réveillé avec une sacrée gueule de bois. Il ne devait pas tenir l'alcool non plus. La joie et la bonne humeur régnait dans la maison, j'étais l'homme, ou la femme pour les intimes, le(a) plus heureux(se) du monde ! L'amour que j'avais pour Livaï avait l'air d'être réciproque, Armin et Mikasa avait réussis leurs examens de première année de lycée, tout comme Jean. Nous étions partis à la plage dans le nord de la Belgique un week end, ayant une énorme envie d'évasion. Ce jour-là, j'aurai pu mourir en paix. J'avais pu admirer le plus grand sourire de Livaï qui venait de voir la mer pour la première fois de sa vie. Ce jour-là, il avait été l'homme le plus heureux du monde. Ses yeux brillaient et ses lèvres ne voulaient pas s'arrêter de s'élargir, lui qui d'habitude souriait que très rarement. La vue était tout bonnement grandiose. J'aurais voulu que le temps s'arrête pour que je puisse l'admirer sourire, ému et heureux comme jamais, éternellement. Mais le temps est un traître. Le temps, il est comme la guerre. Il nous prend tout.

Me laissant glisser contre le dossier du canapé, je soupirais d'exaspération devant mon écran d'ordinateur portable. Je devais absolument finir le projet de réorganisation du cabinet comptable dans lequel je travaillais depuis plus de trois ans. Mais j'étais en manque d'inspiration et de motivation. Surtout de motivation à vrai dire. La lumière du soleil me chauffait mes cheveux bruns parfaitement décoiffés. Je posais mon PC sur la table basse, dénué d'envie de continuer ma tâche.

- Ça me saoule de devoir bosser le samedi alors qu'il fait super beau dehors....

Je regardais l'horloge accrochée contre le mur de l'entrée. Elle affichait 11h du matin. Livaï allait bientôt rentrer de son footing matinal du samedi. Il courait minimum deux heures par jour, et tous les vendredis soirs j'allais à la salle de sport avec lui. Il tenait à garder son corps d'athlète. Non sans me déplaire. Son corps si parfait que je pouvais enlacer chaque soir. Ses lèvres fines et froides embrassant tendrement la peau de mon cou. Son souffle chaud et saccadé quand je laissais ma langue se balader sur son bas ventre, formant un V magnifique...

Le claquement de la grosse porte d'entrée vint me sortir de mes pensées obscènes, les joues virant au rouge vif lorsque je le vis, des gouttes de sueur ruisselant sur son torse nu. Je me mordis la lèvre, me faisant fureur pour ne pas lui sauter dessus.

- Tch ! M'regarde pas comme ça espèce d'obsédé ! - hurla le beau gosse en me jetant sa serviette sur la gueule.

Il se mit à courir jusqu'à la salle de bains de notre chambre, sachant très bien que j'étais prêt à le pourchasser pour passer une fin de matinée torride. Il m'avait provoqué. J'allais lui rendre la monnaie de sa pièce. Un grand sourire pervers s'affichait sur mon visage. La baignoire allait très bien faire l'affaire pour le monter au septième ciel. Je me levais en quatrième vitesse et me dirigeais vers la pièce du fond, déjà excité de ce que je m'apprêtais à lui faire. Quand soudain une touffe blonde se prosta devant mon nez, manquant de me foncer dedans.

- Armin....

Mon adorable petit frère venait subitement de sortir des toilettes.

- Nee-chan ! D-désolé je ne t'ai pas entendu marcher dans le couloir !

- Pourtant le parquet grince autant qu'avant mais bon... Tu m'a coupé dans ma lancée mais c'est pas grave, t'es trop mignon pour que j't'engueule.

J'embrassais son front et continuais ma route. J'ouvrais la porte pour y retrouver mon adorable Livaï dos à moi, à moitié nu, les yeux rivés sur la fenêtre. Chose qu'il ne faisait jamais. En temps normal, il filait directement à la douche, laissant ses habits de sports traîner dans la chambre. Quelque chose clochait.

- Livaï ?

Je m'approchais doucement de lui, inquiet. Il tourna lentement sa tête, mon inquiétude grandissait de secondes en secondes.

- Eren...

Je me décomposais. Deux petites larmes tombèrent des joues du Caporal. Je n'avais jamais vu de tableau aussi triste. Mes yeux s'étaient arrêtés sur ses mains, aussi transparentes qu'un fantôme.

- Oh non...

Je le pris dans mes bras et le serra aussi fort que je le pouvais. Je tremblais de peur, ne voulant pas le laisser s'éloigner de moi une seule seconde.

- E-Eren... Je crois que je vais disparaître comme un fantôme. Je veux... Je n'veux pas... Je veux rester ici avec toi...

Je crus entendre des petits sanglots. Les siens ou les miens, je ne savais plus. Il essaya d'accrocher mon tee-shirt, en vain. Plus les minutes s'écoulaient, plus la transparence s'étalait sur son corps. Je desserrais mon étreinte et encrais mon regard dans le sien. Ses yeux gris m'envoutaient.

- Eren s'il te plaît, ne me laisse pas partir ! Dit-il sur le point d'éclater en sanglots. Mais j'étais totalement impuissant, il était trop tard pour que je puisse changer le destin.

- Livaï. Peu importe si tu disparais. Peu importe si tu retourne dans ton monde. Je te retrouverais, je te le promets...

Je sentais une légère larme couler le long de ma joue. J'attrapais ses lèvres pour un dernier baiser amoureux, d'une douceur que je voulais rassurante pour mon bien aimé. Son pantalon et sa serviette trempée de sa sueur tombèrent avec autant de douceur que mes jambes contre le sol.

Le soleil entraîna le capitaine dans sa disparition.

[Le fil du Destin] Tome 2 {Terminé} Où les histoires vivent. Découvrez maintenant