[Le fil du Destin] Tome 2 {Terminé}

VII

Bonne lecture 🥰

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"And I found love where it wasn't supposed to be
Right in front of me
Talk some sense to me" Amber Run.

~Point de vue d'Eren Jeager~

J'étais encore abasourdi de mon arrivée dans le monde des titans, dans la fameuse bâtisse dédiée au bataillon d'exploration. Avoir rencontré en personne Eren, Hanji et Erwin en même temps m'avait presque coupé la chique. Je ne savais plus où donner de la tête. Avais-je eu raison de leur en parler ? Pouvais-je leur faire confiance ?
Les questions se chevauchaient dans mon cerveau. Je voulais absolument trouver toutes les réponses mais j'en étais incapable. Ça m'énervait. Livaï me traîna jusque dehors, près de l'arbre solitaire. Sur le chemin, je pensais à mon physique. J'avais vraiment changé d'un monde à l'autre. Pourquoi ? Qu'est ce que c'était que cette connerie ? L'auteur avait-il réellement un lien dans tout ça ?

'Bonjour le mal de crâne que je vais me chopper à force....'

Livaï n'avait pas l'air de détester mon nouveau corps. Il ne me le dira sans doute jamais mais je savais qu'il me désirait sous n'importe quel physique.
Celui-ci m'attirait à ses côtés, dans l'herbe fraîche. Finalement, le fameux capitaine Livaï froid et distant avait aussi un côté romantique.

- Tu crois que le destin nous joue des tours ? Demanda-t-il en soupirant, son bras serrant ma taille.

- Tu poses des questions bizarres... Je croyais qu'on devait juste profiter de nos retrouvailles ?

J'avais dis ça avec un ton taquin. Je crus apercevoir un sourire au coin de ses lèvres que je m'empressais d'embrasser. Aucunement surpris, il répondit à ce baiser et me serra encore plus fort contre lui. Son air sérieux revint aussitôt après avoir rompu nos embrassades par manque d'air.

- Je vais être honnête, Eren. Ça me fais chier de te former comme les autres soldats. Je ne veux pas que tu risques ta vie avec nous dans les combats contre les ti-

Je le coupais, les sourcils froncés.

- Obéis à Erwin. Je m'en sortirais très bien. Et il n'a pas dit que j'allais vous accompagner hors des murs alors détends toi !

- Tch !

- Et j'ai toujours rêvé d'utiliser l'équipement tridimensionnel ! Laisse moi profiter des avantages de ton monde et de me montrer cool pour une fois !

Il ronchonnait. Il tenait vraiment à moi, c'était mignon. Mais je n'étais plus un enfant. Je savais que j'étais capable de m'entraîner dur. Il était nécessaire que je puisse me fondre dans la masse pour ne pas attirer trop de regards. Le scénario avait déjà été assez abîmé comme cela. Moins de personnages secondaires étaient au courant, mieux ce sera.

Je me redressais et fit le salut à mon Caporal adoré, fière et déterminée.

- Fais de moi le meilleur soldat qui puisse avoir l'honneur de combattre aux côtés de l'homme le plus fort de l'humanité !

Cette fois, un vrai sourire s'affichait sur ses fines lèvres. Livaï était plutôt docile, malgré son air amer.

- Tu es têtue comme femme, je ne peux rien te refuser - soufflait-il en se relevant. Il va falloir te trouver un autre nom pour ne pas se mélanger les pattes tu n'crois pas ? Deux Eren Jëager dans le bataillon, ça va jaser sévère.

J'acquesçais. Déjà que nos physiques étaient très ressemblant, les autres allaient se poser trop de questions et Livaï risquait de les trucider.

- Propose moi un nom alors. Parce que je n'ai aucune idée de comment m'appeler ici...

- Tch! Je demanderais à Erwin. Viens, on va aller te trouver des vrais vêtements du bataillon.

Il attrapait ma main fermement. Même dans mes rêves les plus fous, je n'aurais jamais imaginé avoir la chance d'intégrer son escouade. Je connaissais les risques mais j'étais très excité à l'idée de porter les ailes de la liberté.

Nous étions allés jusque dans le labo d'Hanji, il faut se l'avouer, c'était le bordel dans la pièce. Livaï devait avoir une énorme envie de tout nettoyer.

- Je dois encore avoir des affaires qui pourraient être à ta taille quelque part, mais elles doivent être poussiéreuses. Ça ne te dérange pas ? Commença-t-elle.

Le Caporal tiqua en entendant le mot poussière.

'Freaky-cleaner'

- Pour ce qui est de l'équipement, j'ai déjà envoyer Jean le chercher à la capital, nous ne sommes plus très bien vus là bas, surtout Livaï, alors on évite d'y aller pour des futilités.

- Tch !

Il fit la moue. Celle qu'il faisait lorsqu'il avait fait une connerie.
La fille à lunettes s'approcha de moi et chuchota dans mon oreille.

- Tu manquait à ce nabot alors il a noyé son chagrin dans les bars de la capitale et il a le sang chaud pour la bagarre quand il picole. C'était très drôle de le voir enfermé au cachot pendant une journée !

J'imaginais bien le Caporal se bourrer la gueule et aller se bastonner. Je faillis en rire mais le cri strident d'Hanji suite à un coup de pied dans son ventre m'en empêcha. Je n'aurai pas aimé être à sa place, Livaï était très fort en matière de coups dans le ventre.

- Espèce de grande gueule juste bonne à sucer des bites de titans! Ose la rouvrir et je te fais bouffer tes putains de lunettes !

Je déglutis. J'avais oublié qu'il pouvait faire affreusement peur lorsqu'il était en colère. La pauvre scientifique s'était écroulée au sol, les mains sur son abdomen, hurlant de douleur et de rires. Masochiste.
Je raclais ma gorge pour attirer l'attention du noireaud. Il était prêt à l'achever la pauvre.

- Heichou... Je te manquais ?

Son souffle saccadé par la rage s'arrêta comme une voiture lors d'un freinage d'urgence. Je fus pris d'une violente envie d'enlacer cet adorable accro du ménage. Il était devenu aussi rouge qu'un feu de stop. Si j'avais eu mon téléphone sur moi, je l'aurai bombardé de photos. Hanji avait raison, je lui manquais, sa réaction le prouvait. Et ça me réjouissait. Je pouffais discrètement de joie et l'enlaça tendrement.

- Eren....  - soupira-t-il le nez collé contre la peau de mon épaule.

Il était très embarrassé le petit Caporal.

- Heu... Je ne veux pas vous interrompre mais Jean m'a dit de vous apporter ce colis !

De surprise, je lâchais Livaï, rouge de honte. Celui-ci se posta devant le brun avec son air terrifiant. C'était le jeune titan.

- Je ne t'ai pas autorisé à rentrer et je ne t'ai pas non plus accordé la parole sale gamin de mes deux !

De peur, le garçon lâcha le carton au sol et fit le salut militaire du bataillon, s'excusant un million de fois de son impolitesse. Le carton s'était explosé contre le carrelage du labo par sa maladresse.

'Boulet'

Je me dépêchais de ramasser la boîte et de l'apporter vers Hanji pendant que mon doux Caporal faisait une leçon de moral au jeunot. L'animation battait son plein pendant que je m'habillais avec l'aide de la folle. Les lanières me serraient légèrement les cuisses et l'équipement pesait plus lourd que ce dont je m'étais imaginé. Peut-être étaient-ce les sabres ou les bouteilles de gaz qui faisaient leur poids. La veste, quand à elle, était d'un cuir brun resplendissant, parfaitement ajustée à ma taille. Je pouvais mourir de joie, telle l'otaku que j'étais.