III

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Salut tout le monde ! Voilà le 3e chapitre, espérant que le commencement de ce Tome 2 vous plaise. N'hésitez pas à commenter vos idées et avis sur l'histoire :) Bonne lecture !

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"I lost a friend
Somewhere along in the bitterness
And I would have stayed up with you all night" The Fray.

~Point de vue d'Eren Jeager~

Les jours s'entassaient autour de moi. Le vide que je ressentais ne cessait d'accroître. Je ne pouvais ni parler ni pleurer. Je ne pensais qu'à lui, sans cesse. Me rappelant son visage immaculé, son magnifique sourire, sa voix douce et suave. Tout mon cœur était rempli de lui. Sa chaleur réconfortante, je ne l'a sentais plus. Je ne pouvais plus déposer mes lèvres sur les siennes. Je ne pouvais plus sentir ses bras forts m'enlacer tendrement. Rien. Je ne pouvais plus rien faire avec lui. Il n'était plus là. Et ça, je ne pouvais plus le supporter. Je voulais tellement le revoir, ne serait-ce qu'une dernière fois. Je ne sortais plus de ma chambre. Pas même pour sortir le chien ou manger. Je n'en n'avais plus envie. La blessure était trop grande pour que je puisse le supporter. J'avais l'impression d'avoir tout perdu. Que la bulle que j'avais mis du temps à construire se brisait en milles morceaux, comme mon cœur lorsque je l'ai embrassé avant qu'il ne devienne aussi intouchable que l'air. Mon monde venait de s'écrouler sous mes pieds, m'emportant dans les plus sombres de mes songes.

- Nee-chan.... Il faut que tu mange un peu où tu vas vraiment mourir...

Des cheveux blonds passèrent devant moi, suivis de près par des cheveux noirs ébènes. Comme ceux de Livaï...

'Livaï...'

Je ne les avaient même pas entendu rentrer dans ma chambre et s'approcher de la chaise de bureau dans laquelle j'étais avachie. Je devais ressembler à un vieux tas de crottins de cheval que le palefrenier n'avait même pas déplacé depuis des semaines. J'étais pitoyable.

- Mikasa, il faut absolument ramener le Caporal avant qu'Eren...

- Je sais Armin... Il faut s'armer de courage et de patience pour qu'il se remette sur pieds...

Mais je n'avais pas envie d'aller mieux sans lui...

- Laissez tomber... - murmurais-je faiblement, trop las de tout cela. - Livaï ne reviendras jamais... On ne peut pas le ramener, c'est impossible... Alors laissez moi déprimer en pa-

Je n'eus pas le temps de terminer ma phrase qu'une douleur à la joue m'arracha un cris pas très virile.
Ma petite sœur venait de mettre toute sa force dans une claque. Surpris, je dénia les regarder tous les deux. Mon cœur se fendit une nouvelle fois depuis la disparition du Caporal. Mes deux protégés pleuraient à chaudes larmes. Je me sentais horrible de leur infliger ma tristesse et mon désespoir. Ils ne méritaient pas ce genre de traitements. Ils ne méritaient pas d'être mal à ma place. Je m'étais pourtant promis de ne jamais les faire pleurer. Je me relevais difficilement et les enlaçais, m'excusant maintes et maintes fois d'avoir fais couler leurs larmes. Armin passait ses bras autour de moi, ses sanglots diminuaient.

- Nee-chan, il faut qu'on garde espoir... J'y ai réfléchis tu sais ? À comment vous réunir une nouvelle fois. Peut être qu'il y a un vrai rapport avec l'histoire du manga. Peut être qu'il y a un moyen d'y trouver une faille dans le scénario. Peut-être qu'il faut en parler avec l'auteur. Il y est peut-être pour quelque chose. On peut essayer de le contacter si tu veux. Il doit forcément y avoir un moyen...

Une fine lueur d'espoir se lisait dans ses beaux yeux bleus larmoyants. Peut être avait il raison. Peut être allions nous essayer en vain. Mais il fallait essayer. J'avais promis à Livaï de le retrouver. Et je tiendrais ma promesse quoi qu'il m'en coûte. J'engloutis le sandwich qu'ils venaient de préparer, et pris d'une immense détermination, j'entrepris de remplir une petite valise sous les regards ébahis des plus jeunes.

- Je vais aller trouver l'auteur du manga et lui mettre mon poing dans la gueule.

Mikasa ricanait, sûrement heureuse de me voir plus déterminé que jamais. Armin avait séché ses joues rosées, et commençait à m'aider à préparer mon départ en prenant mes affaires de toilettes dans ma petite salle de bains. Il m'avait remonté à bloc. J'avais tellement envie de lui faire un immense câlin mais je n'avais plus une minute à perdre. J'engouffrais quelques habits, ma tête pleine de volonté.

- Peut être que l'espoir de le revoir se trouve là bas, au Japon. Peut être que si je lui en parle, il saura m'aider à trouver une solution...

Mes yeux s'embrumèrent. Je fermais ma valise sous leurs yeux attentifs. Je les embrassais, leur promis que je reviendrais vite, leur laissais ma carte bleue et fonça vers ma voiture.

'Direction aéroport'

J'allais prendre le dernier vol pour Tokyo. J'étais fou allié. Je n'avais jamais roulé aussi vite depuis l'obtention de mon permis de conduire. Je n'avais jamais mis les pieds dans un aéroport. Je ne savais pas même pas où se trouvait le guichet pour acheter un billet d'avion. J'allais dépenser une bonne partie de mes économies dans ce vol sans même savoir si mon plan allait réussir. Et en plus de ça, j'allais laisser Mikasa, Armin et Hatchi livrés à eux mêmes. Même si je savais pertinemment que les parents de Jean les prendraient en charge pendant mon absence, l'inquiétude commençait déjà à me ronger le ventre. Je ne m'étais jamais éloigné d'eux. J'étais fou. Mais il fallait que je tente le coup. Qui ne tente rien n'a rien comme dirait le dicton.

Mon téléphone vibrait. Je décrochais.

- Armin ?

- Je viens de t'envoyer l'adresse de la maison d'édition de l'auteur par messages.

Je n'attendais pas moins d'Armin et de son intelligence.

- Tu es un saint mon frère, je t'aime tellement !

- On t'aime aussi Nee-chan ! Prends ton temps pour ramener Livaï chez nous, on vous attendra chez les parents de Jean, tous les trois...

- Ne faites pas de bêtises et prenez bien soin de l'un et l'autre, je vous promets que je reviendrais avec Livaï et qu'on vivra des jours heureux !

Une larme coulait sur ma joue brûlante. La culpabilité rongeait m'a tristesse. Mais ils comptaient sur moi pour mener à bien ma mission. Je ne devais pas les décevoir. Je raccrochais à contre cœur et trouva le guichet en question. Je courrais à en perdre haleine vers la porte d'embarquement, prêt à rester 9h en avion pour la première fois de ma vie. Je n'avais jamais eu autant de montées d'adrénaline en moi. Et je n'avais jamais couru aussi vite pour retrouver quelqu'un.

'Attends moi Livaï, je viens te chercher'.

[Le fil du Destin] Tome 2 {Terminé} Où les histoires vivent. Découvrez maintenant