[Le fil du Destin] Tome 2 {Terminé}

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Ce dernier chapitre clôture l'histoire. Merci à tous ceux qui ont pris la peine de la lire. Une page se termine, une autre s'ouvre pour moi, ce fut une bonne aventure. Merci pour vos commentaires et encouragements. J'envisage d'écrire une nouvelle fiction yaoiste cette fois. A bientôt ! Et bonne lecture ! 😊

"So ist es immer, unser Licht ist nur das
Trinken und singen wir, begrüßen morgen
So ist es immer, unterm riesigen Himmel
Leben wir zusammen, die Nacht ist lang
Da die Sterne nicht leuchten" Hiroyuki Sawano.

~Point de vue d'Eren Jeager~

Des cris, des pleurs, des sanglots. Tristesse, agonie, douleur, angoisse. Tous ces bruits atroces torturaient mes oreilles. J'ouvrais difficilement les yeux. Une lumière blanche m'aveuglait, je voyais flou. J'avais mal. À la tête, aux jambes et aux bras. Je luttais contre la fermeture de mes paupières. Les voix autour de moi semblaient s'éteindre au fur et à mesure que ma conscience revenait. C'était horrible cette sensation. J'avais l'impression d'avoir perdu mes membres inférieurs. J'étais engourdie. Je ne pouvais même pas porter la main sur mon front pour essayer d'apaiser la douleur de ma tête. Des câbles m'en empêchaient. Le BIP régulier du cardiogramme, les pleurs, la chaleur d'une main sur la mienne, une voix à l'agonie. Pitié que tout cela cesse. J'en avais le mal de mer. Des pas rapides résonnaient dans la pièce, ils se rapprochaient de moi. Ces gens en blouse blanche me touchaient les bras et le cou, enlevant la main qui me rassurait. Je n'y voyais toujours pas clair, ce brouillard ne voulait pas disparaître de mes pupilles. Les silhouettes s'activaient autour du lit dans lequel j'étais allongée. Le son de la machine devenait de plus en plus irrégulier. Je devais paniquer. Je n'arrivais pas à ouvrir la bouche. Pitié que quelqu'un me réveille de ce cauchemar.

-.... Ren... E-Er... Eren...!

Cette voix. Cette voix grave et suave. Cette mélodie si merveilleuse me fit rater un battement. Je connaissais cette voix.

'Livaï...'

Je crus pouvoir crier son nom. Mais c'était peine perdue. Je ne voyais que son corps brumeux. Je ne distinguais même pas ses traits de visages. D'autres pleurs de détresse ou de joie se firent entendre, arrachant mes tympans. Malgré tout, j'essayais de rassembler mes forces pour parler.

- Où.... Suis...-je ?

- Eren... Tu es à l'hôpital.....

Ses cordes vocales paraissaient enrouées, comme les miennes. L'hôpital ? Qu'est-ce-que je faisais là ? N'étais-je pas censé galoper en direction du mur Maria aux côtés du Caporal ? Je secouais ma tête, dans l'incompréhension totale. Ma vue s'adaptais à la lumière ambiante, je pouvais distinguer les visages des individus présents. Mikasa enlaçait mon petit Armin en pleurs, à la fois tristes et heureux de me voir "vivante". Deux infirmières portant chacune un calepin notaient chaque signaux vitaux transmis par la machine. Elles étaient très concentrées, oubliant sûrement les autres présences. A ma droite se trouvait le plus bel homme que je n'avais rencontré. Le plus cool, le plus fort, le plus vulgaire et le plus gentil des capitaines. Ces cernes étaient plus prononcées que dans mes souvenirs. Il avait mauvaise mine. Il attrapa ma main et la colla contre sa joue, ses paupières fermées.

- L-Livaï ? Pourquoi je suis là ?

J'essayais tant bien que mal d'articuler. C'était douloureux. Il prit une grande inspiration et s'apprêta à me répondre mais un homme âgé, équipé d'une longue blouse blanche et un stéthoscope autour du cou, entra dans la chambre.

- Bonjour Eren, je suis le médecin de garde. Tu peux m'appeler Docteur Kox.

Il avait les cheveux roux, bouclés et ses traits d'expressions me donnaient la chair de poule. Son air blasé faisait compétition à celui du Caporal. Sa voix rauque faisait froid dans le dos. J'avais l'impression qu'il voulait tuer chaque personne se trouvant sur son passage. Flippant. Livaï s'était redressé, un regard hautain et mauvais envers le docteur. Celui-ci n'en teint pas compte et repris, désintéressé.