Chapitre 47: Éclatement étoilé

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Le lendemain après-midi, Enzo marchait dans les couloirs de l'école en compagnie de Dimitri tandis que Samuel était à son club de sport pour un entraînement et car il était le chef du club. Enzo et Dimitri discutaient de la vieille. Son meilleure ami se sentait mieux, mais encore patraque et furieux des coups qu'il avait reçu de la part de Guidever. Il était content de la punition qui lui avait été prodigué et Dimitri en riait.


Au bout d'un moment, Enzo s'arrêta de marcher et cela fit tiquer Dimitri qui regarda là où Enzo portait son regard. Il fronça les sourcils lorsqu'il remarqua Lier et Laurent nettoyer les vitres du couloir. Laurent parti brusquement afin de changer l'eau de leur sceau qui était rendu toute noire à cause de la poussière. Enzo essaya de se rapprocher d'eux, mais Dimitri lui barra le chemin de son bras gauche. Enzo le regarda, attendant une explication de sa part pour ce geste.


—Tu as oublié ce qu'il s'est passé hier après-midi, Enzo ? Tu cherches les noises là, mec.

—Je veux juste parler à Lier. Laurent ne m'intéresse pas. Il faut que je sache un truc.

—Qu'est-ce que c'est ?


Enzo poussa le bras de Dimitri qui leva les yeux au ciel, agacé de son comportement enfantin depuis quelques mois. En soi, depuis le départ de l'équipe de Frosffal. Dimitri trouvait qu'Enzo avait beaucoup changé psychologiquement parlant. Il le trouvait plus impulsif et déterminé, même si en soi ce n'était pas un mal, mais bel et bien une inquiétude. Dimitri regarda Enzo se rapprocher de Lier et lui parler calmement. Bizarrement, Lier ne se brusqua pas et ne riposta pas à son approche pour l'en éloigner.


—J'ai quelque chose à te demander Lier, commença Enzo.

—Je savais que tu allais venir me voir pour ça.

—Qu'est-ce qui te fait dire ça ?

—Mon instinct, petit idiot.


Enzo leva les yeux au ciel, fatigué de se faire traiter d'idiot à tout bout de chant. Il avait changé. Il n'était plus aussi niais et futile qu'avant. Il n'allait plus se laisser faire. Après tout, il avait quelque chose à réaliser.


—Je veux savoir pourquoi tu as dit à Gaspard où j'étais l'autre jour ? Tu n'es pas un ami de Guidever ?

—Si.

—Alors pourquoi ?

—J'ai besoin de changement dans tout les sens du terme. Je veux devenir quelqu'un d'autre et pardonner mes péchés envers toi comme envers les autres va m'aider à ce but. Et puis, le comportement de Guidever devient de plus en plus pénible à supporter et lassant. Il devient un cliché qu'on veut à tout prix éviter.

—On ?

—Avec Laurent et moi, répondit Lier.


Enzo hocha la tête. La réponse donné était complaisance, mais ça ne lui satisfaisait pas. Quelque chose manquait dans l'équation pour qu'il en soit complètement content. Enzo le regardait laver la vitre avec frénésie et détermination. Ça lui rappelait sa retenue précédente d'il y a un mois dans le bureau de Gaspard. Il avait senti son regard de braise tout le long et ça l'avait rendu patraque et pensif. Il s'était même énervé contre un moucheron auquel il s'était rendu compte qu'elle était à l'extérieur. Il s'était traité d'idiot pendant tout le reste de la soirée. Gaspard devait le trouver imbécile et niais à ce moment-là. Il avait honte.

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