seis

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trente mai 2017.
cadix, andalousie, espagne.

cadix, andalousie, espagne

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omniscient.

Delta était bien arrivée à l'aéroport de Cadix, et avait pris un taxi pour se rendre au domicile familiale, qu'elle avait quittée à sa majorité.

Elle comptait faire une belle surprise à ses parents, et ne souhaitait qu'une chose, les prendre dans ses petits bras.

Elle remercia le taximan avant de le payer, de sortir sa petite valise et son sac du coffre, et de traverser la minuscule allée séparant la porte d'entrée et la route.

La jeune femme toqua à la porte de la maison, qui s'ouvrit sur sa mère.

- Dios mio, Delta !

Elle prit sa fille dans ses bras, les larmes aux yeux.

- Mamá !

- Tu m'as manqué ma puce, rentre ne reste pas là !

Elle la fit entrer, et la jeune femme lâcha sa valise pour prendre son père dans ses bras.

- Tu as tellement changé !

- J'ai vingt ans maintenant, c'est vrai que j'ai beaucoup changé.

- Installe-toi, on parlera de TOUT quand tu seras de nouveau chez toi.

Sa mère lui sourit et l'envoya dans sa chambre d'adolescente, qui n'avait pas changé.

Elle déposa ses quelques affaires dans l'armoire, et fixa les cadres photos posés sur la table de chevet.

Des photos d'elle et de ses anciens amis tapissaient les murs de sa chambre, l'entourant de personnes qui maintenant, lui sont inconnu pour elle.

Elle soupira avant de quitter la chambre, descendant les escaliers pour rejoindre ses parents dans le salon.

Sa mère lui servit un thé, qu'elle but glacé.

- Alors Delta ? Toujours avec Sergio ? Il s'occupe bien de toi j'espère ?

- Hum...Oui, tout va pour le mieux, c'est vraiment génial.

- Et tes études ? Demanda son père.

- Je passe en troisième année, je suis trop heureuse !

Ses parents la félicitent, et sa mère fronça le sourcils en voyant le visage de sa fille.

- Pourquoi tu as une petite griffure sur la joue ?

Elle touche la plaie causée par le compagnon de Delta.

- Oh, c'est juste que je me suis griffée avec ma bague, ce n'est rien.

- Mmh... Tu nous dirais s'il se passait quelque chose ?

- Évidemment.

- Mi hija, pourquoi ne reviendrais-tu pas en Andalousie ?

- Je me sens bien à Madrid mamá, vraiment la ville est très chaleureuse, j'ai mes études là-bas, sans compter Sergio.

- Et pour son travail ? Il a été muté dans la capitale, nous ne savons que ça.

- Oh, bah tout va bien, il s'en sort.

Delta racontait mensonge sur mensonge, et pourtant, ses parents y croyaient.

Sergio a réellement été muté à Madrid, pour son travail, et y a emménagé avec Delta, la forçant à venir avec lui et quitter sa vie en Andalousie.

Cependant, il a perdu son travail à cause de sa dépendance à la drogue et l'alcool.

- Tant mieux, nous sommes content que tu viennes passer quelques jours en vacances ici chica. Affirma son père.

Elle sourit à ses parents avant de débuter différents sujets de conversations. Ils parlèrent pendant plusieurs heures, avant qu'ils n'aillent au restaurant, laissant leur fille seule dans la maison.

Elle décida de prendre une bonne douche pour se changer les idées.

Elle enleva d'abord la couche de fond de teint qui servait à masquer ses blessures.

Un grand miroir ornait la porte de celle-ci, dévoilant ainsi tout le corps de Delta.

Elle s'observa, nue, devant cette glace.

Elle ne put que remarquer sa peau naturelle, bleutée, remplie de vergetures et de quelques petits bourrelets, par-ci par-là.

Elle soupira avant de se glisser sous l'eau chaude.

Chaque parcelle de son corps lui faisait atrocement mal, ayant reçu plusieurs coups de la part de son compagnon.

Sa playlist défilait, jusqu'à tomber sur la chanson qu'elle appréciait particulièrement.

“Moi, si j'étais un homme,
Je serais capitaine,
D'un bateau, vert, et blanc.
D'une élégance rare, et plus fort que l'ébène.
Pour les trop, mauvais temps.
Je t'emmènerais en voyage,
Voir les plus beaux pays du monde.
Te ferais l'amour sur la plage,
En savourant chaque seconde,
Où mon corps engourdi s'enflamme,
Jusqu'à s'endormir, dans tes bras,
Mais je suis femme, et quand on est femme, on ne dit pas ces choses-là.

Je t'offrirais de beaux bijoux,
Des fleurs pour ton appartement.
Des parfums à vous rendre fou,
Et juste à côté de Milan
Dans une ville qu'on appelle Bergame,
Je te ferais construire une villa,
Je suis femme, et quand on est femme, on n'achète pas ces choses-là.

Il faut dire que les temps ont changé,
De nos jours c'est chacun pour soi,
Ces histoires d'amours démodées,
N'arrivent qu'au cinéma.
On devient économe,
C'est dommage moi j'aurais bien aimé,
Un peu plus d'humour et de tendresse,
Si les hommes n'étaient pas si pressés,
De prendre maîtresse,
Ah si j'étais un homme.

Je t'appellerais tous les jours,
Rien que pour entendre ta voix,
Je t'appellerais "mon amour",
Insisterais pour qu'on se voit,
Et t'inventerais un programme,
À l'allure d'un soir, de gala,
Mais je suis femme et quand on est femme,
Ces choses-là ne se font pas.

Il faut dire que les temps ont changé,
De nos jours c'est chacun pour soi,
Ces histoires d'amours démodées,
N'arrivent qu'au cinéma.
On devient économe,
C'est dommage moi j'aurais bien aimé,
Oui, un peu plus d'humour et de tendresse,
Si les hommes n'étaient pas si pressés,
De prendre maîtresse.

Ah si j'étais un homme,
Je serais romantique.” 

Elle passa le reste de sa soirée, et de sa nuit, à pleurer sur son sort, jusqu'à ce que Lucas ne lui envoie un message, lui faisant décrocher un minuscule sourire.

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j'espère que vous aimez, et surtout... que vous aimez la chanson !

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story by -trenteseptkm

violencia» LUCAS HERNANDEZOù les histoires vivent. Découvrez maintenant