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Elle~

Je ne réponds pas parce que je n'en ai pas envie mais parce que je me sens fautive et je ne veux pas entendre : « non ce n'est pas ta faute ». Je joue nerveusement avec mes doigts. Pourquoi je suis nerveuse ? J'ai vraiment les mêmes tics du jour où il ma présenter à sa famille. Je souris faiblement à ce souvenir. Je tourne ma tête vers « ma belle-mère », elle se mord la lèvre inférieure. La porte s'ouvre et il se dirige dans les bras de sa femme. C'est mon tour mais je n'ai vraiment plus envie d'y aller, le voir entouré de machine me briseras le cœur. Je souffle un bon coup, je regarde le couple qui a fait naitre l'homme qui me rend heureuse. Ils me font un sourire d'encouragement et j'ouvre enfin cette porte tout en fermant les yeux. Une fois la porte bien fermée, je souffle encore et ouvre mes yeux délicatement. Je retiens un torrent de larme en le voyant branché de partout et en voyant un bandage recouvrant le tour de sa tête. J'espère qu'il ne va pas perdre la mémoire sinon j'en mourrais. Je m'approche de son lit tout doucement. Arrivé à son lit je m'assois sur le lit et j'attrape sa main droite, je l'emmène à mes lèvres et y dépose un baiser sur le dos de sa main glacé. Et je prononce mon dialogue tout en jouant avec ses doigts.

-Coucou mon amour. Tu m'entends surement... Je suis là depuis que tu y es... Un jour tu m'as dit que si on viendrait à l'hôpital sa serais pour mon accouchement, oui on voit très loin. Au final nous sommes là de ma faute... Je m'en veux tellement d'avoir accepté l'invitation que tu m'as proposée. Tu as fait ce putain d'accident en voulant te rendre chez moi ! Bref mon amour j'aimerais que tu te réveil et que tu me dises que non ce n'est pas ma faute. Les autres ont beau le dire je ne les crois pas car je veux l'entendre de ta bouche à toi. Mon emmerdeur je t'en supplie réveil toi... Je suis chiante mais j'aime quand tu me dis que je suis la meilleure chiante que tu connaisses. Bébé s'il te plait...

Je me relève et conduit mes lèvres à ses lèvres inertes. Une fois le bisou non rendu finis je m'allonge sur son ventre tout en caressant son bras droit. Je continue ensuite mon monologue.

-Je veux juste te dire que je ne sortirais d'ici pas aussi vite que tes parents. Sache que je t'aime tellement. Dis-je.

J'embrasse son petit ventre et je me fais une petite place dans un fauteuil. Quelqu'un s'attends à me voir sortir ? Bah rêver bien, je ne sortirais seulement que pour ses examens.

Je sens qu'on me secoue mais je fais genre que je suis à fond dans mon sommeil. On me murmure « réveil toi » mais j'en ai aucune envie, j'aurais dû être celle qui serais dans ce lit de merde ! Quelqu'un me donne des coups de pieds et j'ouvre mes yeux.

-Ecoute Elena tu rentre avec moi maintenant s'en est trop ! S'exclama ma mère les poings sur les hanches.

-Maman regarde le, crois-tu vraiment que je vais le laisser ? Demandais-je en fixant mon chéri.

Elle le regarda un petit moment et me regarda de nouveau. Elle ouvra la bouche pour dire encore une saloperie.

-Dit lui au revoir tu reviendras après t'être doucher !

J'hoche la tête et me lève pour me diriger vers son lit. Son corps est inerte, sans vie, triste et emprisonnée par toute les machines. J'embrasse ses lèvres, le baiser n'est pas rendu mais j'aime sentir ses lèvres sur les miennes. Peut-être qu'il sent mes lèvres ? Je me retourne vers ma mère et je lâche quelque larme que j'avais retenue depuis hier parce que oui j'ai dormi toute une après-midi. Elle me caresse le dos et on se rend à la voiture. Une fois en voiture, j'observe la vue, les paysages tout mais je ne parle pas. Arrivé chez moi, j'ouvre la portière et me dirige dans ma chambre. Je plonge dans mon lit et pleure dans mon oreiller. Je me sens mal, je veux le voir, je veux le parler, je veux le câliner...Après avoir bien pleuré, je prends mon téléphone et sèche mes larmes. On me répond à la seconde sonnerie.

-Allo ? Demanda la petite voix de Maëlis.

-Coucou c'est Elena je voulais savoir si ta grand-mère allais bien. Ma voix est légèrement brisée mais étant petite elle ne remarque pas.

-Elle et moi nous jouons aux cartes pour passer le temps. Tu sais Elena je vais le voir tout à l'heure quand maman viendras me récupérer chez ma grand-mère. Dit-elle.

-Il est courageux, ton frère. J'irais le voir après avoir pris une bonne douche. Je t'aime bisou. Dis-je.

-Je t'aime aussi Elena. Bisou. Dit-elle avant de raccrocher.

Je me lève, je prends mes sous vêtement, je prends un tee-shirt noir et un jogging gris, je prends un sweat blanc et je file sous la douche. Je sors de ma douche, serviette autour de mes cheveux et j'enfile mes habits. Je fais un chignon après avoir sécher mes cheveux. Et je sors de ma chambre et j'ai l'heureuse surprise de trouver ma mère assise sur mon lit, elle me détaille de la tête au pied et elle lâche un soupire.

-Sérieusement Elena ? Demanda-t-elle.

-Sérieusement. Répétais-je sûr de moi.

-Ta l'air d'être en pyjama là ! S'exclama-t-elle.

Je ne lui réponds pas, j'avance vers elle et je prends les clefs de ses mains. Nous descendons. Direction l'hosto.

Une fois à l'hôpital... Je suis assise avec Maëlis sur mes genoux. On attend que les docteurs nous autorisent à le voir. On attend aussi nos parents qui reviennent avec deux barres de mars. Je caresse ses doux cheveux, ils sont identiques à ceux de son frère. Je pense sans cesse à lui...

-Elena il ira bien tu sais... Murmure Maëlis.

-Je sais mais...

-Mais quoi ? Demanda-t-elle en se levant.

-Je me suis promise d'être là quoi qu'il arrive et le voir dans se lit me fais mal... Je murmure.

Elle caresse mes cheveux comme je faisais auparavant avec elle.

-Tu es là pour lui... Moi aussi je serais là pour lui. Dit-elle.

Je ne réponds pas à sa phrase et fixe le couloir. Elle s'assoit à mes côtés et regarde la porte. Je suis limite entrain prier pour avoir un accident et me retrouver dans sa situation pour l'accompagner, je suis pathétique. Ma mère arrive mais toute seule a sa main droite elle tient deux barres, Maëlis semble avoir remarqué les barres puisqu'elle se précipite sur ma mère en lui réclamant sa barre. Celle-ci me demande si je veux toujours ma barre habituellement j'aurais dit oui en souriant mais j'hésite à dire oui... Donc au final je dis non, oui c'est vrai de base je lui avais demandé une barre mais bon j'ai le droit de changer d'avis. Elle tend ma barre à la petite qui elle accepte tout en souriant. Ma mère s'approche de moi et m'explique que les parents de la petite sont allés voir la grand-mère. La petite se retourne vers nous la bouche plein de chocolat ma mère rigole légèrement, je sais qu'elle a l'impression de me voir à cet âge. Ma mère se lève et propose à la petite d'aller la débarbouiller dans les toilettes, elle accepte. Elles partirent me laissant seule face à une porte qui me sépare de mon homme. La porte s'ouvrit tout d'un coup laissant apparaitre trois messieurs vêtus de blanc dont un avec un bloc note dans la main.

-Les visites sont autorisé, il est stable il ne devrait pas tarder à se réveiller. Me prévient-il en me faisant un clin d'œil.

Non mais quel culot celui-là ! J'hoche la tête pour le remercier de l'information. Les deux médecins partirent laissant seul le gros con. J'en profite pour poser une question.

-Il ne devrait pas être dans un coma à longue durée ? Je demande la gorge serrée.

-Apparemment il y a eu une erreur, il ne devrait pas tarder à se réveiller mais il y a des risques de perde de mémoire on devra faire une vérification une fois qu'il sera réveillé. M'informe-t-il.

-Mer...merci. Soufflais-je.

My lightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant