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Elle ~

-Comment vas-tu Béa ? Demandais-je à la grand-mère.

-Une vieille femme comme moi devrait être chez elle mais je serais toujours là pour mon petit fils. Répondit-elle à voix basse pour ne pas réveiller ma mère.

-Je vous... te comprends. Dis-je de la même manière.

-Mamie, hier matin on se disputé pour le chocolat.

-Oh ma chérie tu sais vous en aurez encore plein de dispute.

Si elle parle de dispute je peux vous dire que j'ai fait une guerre avec lui, la guerre de peinture. La guerre de nourriture. Les guerres se finissaient par des bisous et des petites chatouilles par ci par là. Je me demande ou sont les parents de mon homme. Ont-ils parlé avec le docteur ? Il est enfin dans sa chambre ou encore dans cette putain de salle d'opération ?! Je regarde Béa, la grand-mère. On l'appelle Béa parce que aussi étrange que sa puisse être c'est bien son prénom. J'admire cette femme pour sa positivité. Le père de mon chéri arrive il embrasse le front de sa fille et finis par dire :

-Maman écoute tu devrais rentrer chez toi... pareil pour toi Elena.

-Je ne veux pas. Dis-je.

-Moi je vais rentrer mais s'il se réveil vous m'appelez !

-Pas soucis maman tu emmènes la petite, papa t'aime fort Maëlis. Dit-il en aidant sa mère à se lever.

La petite Maëlis répondit au je t'aime de son père et elle partit main dans la main avec sa mamie. Mon « beau-père » s'assoit les mains entre sa tête. Ma curiosité me tuera.

-Le docteur vous a-t-il parlé ?

-Non. Souffle-t-il en regardant le sol.

Ma mère bouge, elle secoue la tête de droite à gauche. Elle me sourit légèrement et je sens qu'elle va me dire quelque chose qui va me déplaire.

-Elena chérie tu devrais rentrer, je vais prendre une douche et je reviendrais.

-Maman je n'ai pas envie de quitter ce lieu pour le moment.

Je suis assez claire non, je ne vais pas le laisser. Ma mère hoche la tête et elle partit après un signe d'au revoir. Mes yeux se posent sur la porte qui me sépare de ma moitié, quelque larme coule sur mes joues je ne les repousse pas je crois que je n'ai pas assez pleuré.

Une putain d'heure est passée. Les parents de mon cher amoureux discutent avec -enfin- ce docteur. Ma mère n'est toujours pas revenue et sa fais pratiquement vingt minutes que ma batterie ma lâcher. Je les regarde discuter et je me sens inutile, vraiment. Le docteur fait un signe d'au revoir et je souffle enfin. Mes beaux-parents arrivent en face de moi les yeux rougis à cause des larmes, ils s'assoient tous les deux à mes côtés, ils se tiennent la main et regardent le mur.

-Qu'a dit le docteur ? Je demande en fixant moi aussi le mur.

- Il va le mettre dans une chambre, l'opération c'est bien déroulé... Souffle la mère.

-Il risque de prendre quelque temps pour se réveiller. Continue le père.

-Genre... coma ? Je demande la gorge serrée.

Ils hochent la tête lentement de bas en haut. Ce n'est pas envisageable pour moi. Il pourrait se réveiller en sentant mes lèvres sur lui ? Mais non Elena tes folle on n'est pas dans un Disney. Merde. Ouais clairement sa me fou la rage, je suis fautive ! J'aurais dû dire non il ne serait pas venu chez moi pour me voir. Pourquoi il n'était pas allé chez sa grand-mère ?! Les portes de la salle d'opération s'ouvrent laissant apparaitre le corps inerte de mon chéri sur un lit d'hôpital. Quelque part en moi je me sens jalouse sachant que les docteurs l'ont déshabillé et ont surement vu son sexe avant moi, parce-que oui je suis vierge. Je mets ma jalousie bien au fond de moi et je tiens fortement la main de mon amoureux tout en marchant car les putains de médecin l'emmènent.

-Elena faut le lâcher on le verra dans sa chambre. Me chuchote ma belle-mère.

Je lâche la main de mon amoureux avec un pincement au cœur. Je me jette dans les bras de la femme qui a accouché le plus merveilleux des copains. Et je me lâche, je ne pleure pas de tristement mais de soulagement qu'il soit au moins sorti de cette putain de salle. Elle me lâche et nous allons attendre dans une autre salle, une petite salle d'attente en face de chambres. Je joue avec mes mains, j'ai l'air d'une folle qui sort de l'asile mais je m'en fou. Je veux rentrer dans cette chambre et parler à mon amour même s'il ne me répondra pas je garde espoir pour qu'il entende. Son père est allé boire un café, je suis qu'avec sa mère mais dans un silence. D'habitude on aurait rigolé avec la petite en attendant que mon chéri rentre de son cours de judo autour d'un bon chocolat chaud. Mais non on est là dans un silence à attendre que le docteur nous donne l'autorisation de rentrer dans cette chambre ! Je n'avais pas remarqué que le père était là et que le docteur venait de sortir. 

-Pas beaucoup dans une chambre, passer un par un. Annonce le docteur en sortant de la chambre.

Nous hochons la tête et nous nous mettons d'accord pour que je suis la dernière à y entrer. La mère rentre donc et me laisse seul avec son mari.

- Parle-moi de lui. Je demande en fixant la porte.

-Enfant il adorait me copier et quand Maëlis est née, sa sœur a était sa priorité, il est quelqu'un de très protecteur mais il gère ses limites. Je l'admire, j'admire mon fils. Il dit être ma copie mais je suis pratiquement sûr qu'il s'est fait lui-même une image de lui et non pas la mienne. Dit-il.

Je suis dans les nuages, le père de mon chéri me parle de l'enfance que mon amoureux a vécue mais je n'écoute que d'une oreille, je suis triste, vide. Je suis fautive pourquoi ai-je voulue le voir absolument ?! La porte s'ouvre faisant sortir la mère de mon copain. Elle pleure et je la comprends mais personnellement je ne sais pas si je sortirais aussi rapidement de cette chambre. Le père rentre après avoir embrassé sa femme. Je fixe ma « belle-mère » tout en me demandant si la petite va bien ou si la grand-mère n'est pas trop inquiète...

-Tu...vas...bien ? Demanda-t-elle en me regardant un cours instant.

-Je te retourne la question, moi c'est comme si, comme ça. Répondis-je en fixant la porte.

-Pareil... le médecin m'a dit qu'il est dans un coma... il a reçu un sacré coup... Elena ne te sens surtout pas fautive. Conclut-elle.

My lightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant