My light

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Lui ~

La voix de ma grand-mère rejoue dans ma tête et c'est avec ses mots que je décide d'ouvrir mes yeux. C'est un nouveau jour j'ai dormis une après-midi et une nuit. Je regarde autour de moi, je suis encore dans cet hôpital de merde et dans la même chambre à croire qu'ils l'ont gardé pour moi ! Je n'ai pas de fil relié à mon corps et j'en suis presque heureux. Mais contrairement à mes réveils de d'habitude dans cette salle, je n'ai personne à mes côtés. Je jette un regard autour de moi. J'ai des bouquets de fleurs, des cartes. J'en prends une au hasard et la lis, toujours allongé sur ce lit j'entame ma lecture.

« Cher Luke Scott, j'aurais pu mettre neveu mais j'ai préféré rester dans la langue de Molière. J'ai appris par ma mère enfin ta grand-mère que tu étais à l'hôpital je ne sais pas si mon frère aura le courage de mettre cette lettre dans ta chambre pour que tu la lises mais j'espère en tout cas. Sache que nous on va bien quand je dis « nous » c'est moi et la petite de quatre ans... Nous t'embrassons et nous sommes désolés de ne pas pouvoir se déplacer... On t'aime fort mon grand rétablis toi vite. Ton tonton et ta cousine. »

Je passe une main dans mes cheveux et m'assoit dans ce lit, les jambes tendus devant moi. Je dépose la carte de rétablissement à côté de moi. Mon père à un frère mais ils ne se parlent pas mais ils ont tous deux contacts avec leurs mères. Je remercie ma grand-mère d'avoir prévenus mon tonton. J'ai vu la petite deux fois dans ma vie... Maëlis l'adore même si elle l'a vu très rarement. Quand j'ai vu ma cousine elle n'avait que deux ans et elle venait de perdre sa mère ce qui avais mis son père dans une dépression. Bon il a fallu qu'il fasse cette dépression dans la période où il apprend que sa mère et malade. Vous avez surement compris je n'ai pas perdu ma mémoire. Je me souviens bien de mon passé... Je me souviens de m'y être bloqué dedans. La porte s'ouvre sur le père d'Elena et à la vue de ses yeux je présume qu'il n'a pas dormis de la nuit. Est-ce qu'elle est là ? C'est la première question que je me pose.

-Luke...

Je penche légèrement ma tête sur la droite et hausse un sourcil. Il s'assoit sur le fauteuil et me regarde avant de continuer.

-Elle va bien, hier après qu'elle ait mis le linge dans la machine à laver je me suis dit que je devrais venir te voir et j'ai attendus ton réveil car je me suis promis de pas partir t'en que je ne t'ai pas parlé ! Elle pleure de ta faute, elle s'inquiète de ta faute, elle se sent coupable et elle t'aime. Je ne te demande pas d'être grossier. Les docteurs disent que ta crise est passé et que tout ira bien est-tu du même avis ? Ecoute mon grand prends soin de toi et d'elle. Tiens, n'oublie pas son anniversaire c'est bientôt et ça sa vas vous changez les idées.

Il me tend deux tickets que j'observe attentivement. Deux billets pour un voyage en Espagne. Je rigole légèrement il sait très bien que je suis nul en espagnol mais il sait aussi qu'elle adore cet endroit et qu'elle maitrise la langue parfaitement. Les dates sont pour le weekend prochain.

-Je pense que je tiens le coup je suis un dur moi. Je peux être chiant mais aimant. Je l'aime tellement ma chi...ma chérie. Je compte profiter de ce voyage à fond ! Merci je préfère le lui annoncer et bien sûr je dirais que vous avez participé dans le cadeau.

Je surveille mon langage devant mon beau père car il n'aime pas le surnom.

-Es-tu conscient que tu nous aies fait flipper au moins ?!

Ma mère est apparue en furie dans ma chambre et me gueule dessus depuis le départ de mon beau père. Je n'écoute pas vraiment ce qu'elle me dit trop occupé à relire la carte de mon tonton. Je ressens un vide en moi la maintenant, je regarde ma mère qui parle toute seule et je décide de stopper son récit avec une fois autoritaire.

-Maman ! Bon c'est bon je me souviens parfaitement de ma crise mais tu sais tu n'étais pas là ! Papa non plus. Ou étiez-vous ? Ne me dit pas que vous essayez de faire un bébé parce-que je vous ai dit que je suis bien avec Maëlis comme sœur !

Elle s'assoit au bord de mon lit et me regarde.

-Tu es égoïste, mon fils.

Je la regarde tout en hochant un sourcil, elle est sérieuse la ?

-Attend tu dis ça parce que je veux garder ma sœur pour moi ?!

-Non bien sûr que non mais Luke tu n'es pas le seul à être malade tu peux comprendre ça ? Il se trouve que ton père...a une maladie génétique... Tu sais ta grand-mère avais choppé une maladie mais ce n'était pas au point maxi donc on a pu la soigner...

Elle fut coupée dans son récit par un cognement contre la porte. Je la regarde apeurée, mon père c'est un roi. Un roi exemplaire et spectaculaire ce n'est pas envisageable qu'il soit malade pour moi. J'ai envie d'une clope, j'ai besoin de décompresser de cette nouvelle mais je ne veux pas retoucher cette merde. Mon père entre dans ma chambre il nous embrasse le front et s'assoit à coté de ma mère.

-Ma chérie je voudrais être seul avec lui, je pense qu'il devrait écouter ma version... Tu lui as bien dit le plus important ?

Mon père fixe ma mère et moi je le fixe assez pour remarquer que ses pupilles brillent. Ma mère hoche la tête et sors de la salle après m'avoir embrassé la joue. Mon père fixe la carte qui se trouve sur mes genoux, il la prend et sourit.

-Je l'aime malgré tout ce petit. Luke je ne vais pas mourir du moins je ne sais pas mais je vais subir une opération risquée. La maladie que j'ai est la même que ma mère a eus... Quand elle a appris, ta grand-mère était détruite, en larme mais je l'ai consolé et j'ai réussis à lui faire promettre de prendre soin de toi s'il arrive quelque chose par malheur. Ta mère était inquiète mais elle est là pour moi. Mon grand ne retourne pas dans l'alcool je t'en prie, ne retourne pas dans ta période de dépression. Prends soin de ta sœur mais je te jure, je compte vivre longtemps. Je vais me battre comme mon fils l'a fait ! J'ai vu mon frère, ton tonton, dans la semaine et on a discuté. J'ai mis ma colère de côté et je l'ai dit qu'il pourra venir à la maison quand il veut pour venir nous voir. Il n'a pas dit non... Bon mon grand je t'aime.

Je remarque que maintenant –à la fin de son récit- que je pleure. Je sors dans la soirée et j'apprends que je ne vais pas tarder à revenir ici pour venir voir mon père qui sera en salle d'opération bientôt. Je respire un bon coup pour faire sortir quelque mot sans les couper.

-Je t'aime papa.