« Et hop! Ça c'est fait! »Mon épilation terminée, je range tout et me penche sur ma mini baignoire pour laver ma tignasse noire corbeau avec un kit de shampooing que m'avait offert mon ex, avant notre rupture, il a quelque semaines. J'aurai pu le jeter mais je préfère rentabiliser la chose.
La senteur fleur exotique sent extrêmement bon! Je suis ravie de ce non- achat ! Merci Fredou!« Toc, toc, toc! »
Soudain on frappe à la porte.
- Crotte de zut!
Je décide de ne pas répondre après tout je suis un peu occupée à cet instant, mais l'individu à l'air de s'impatienter et et se met à tambouriner plus fort. J'envisage même qu'il puisse défoncer ma pauvre petite porte en bois.
L'eau coule sur mes cheveux tandis que des mots plus que grossier traversent mon esprit. Rincée, j'attrape une serviette et la noue autour de ma tête, ainsi qu'un peignoir en satin aux motifs floraux.Je trottine jusqu'à l'entrée de chez moi et ouvre brusquement la porte, prête à en découdre avec celui qui vient de gâcher mon dimanche.
Je manque de me prendre un poing dans la figure tant le type est assidu à frapper sur cette foutue porte sans relâche.
- On peut savoir ce que vous faites?!
- Grand-mère ! Vous êtes qui ?!
- C'est moi qui pose les questions! Vous massacrez à ma porte depuis je-ne-sais-combien de temps et vous permettez de m'agresser! Non mais vous vous prenez pour qui?Je croise les bras sur ma poitrine tandis qu'il s'incruste dans mon appartement en me poussant fermement sur la droite dans le placard de l'entrée. Surprise, je n'arrive pas à réagir. Je n'en crois pas mes yeux.
- Grand-mère! Hurle t'il. Où est ce que vous l'avez mis?!
Ma serviette sur la tête ne tient plus en place et tombe au sol tandis que je me rues sur l'intrus maintenant au milieu du salon.
- Sale mufle! Sortez d'ici tout de suite!
Je lui attrape le bras, mais l'homme est musclé sous son pull en maille mauve et ne bouge pas d'un poil sous mes tentatives de bousculade. Rien à faire, je lui grimpe dessus et le fait grogner.
- Espèce de folle! Lâchez moi!
- Je vous emmerdes! C'est vous le malade!Mes cheveux fouettent son visage tandis qu'il essaie de faire basculer sur mon divan en cuir noir en vain.
Essoufflés comme des bœufs, nous nous arrêtons et nos regards se croisent et un courant électrique traverse mon corps. Je coupe le contact immédiatement en regardant le vide.
Lorsque je relève les yeux je le prend en flagrant délit de matage de ma poitrine au travers du tissu mouillé de mon peignoir. La gifle part toute seule, notre proximité ne devrait pas exister, le choc le surprend et il tombe à genoux, moi en dessous, nous sommes maintenant bloqués entre la table basse et le canapé.
Je me tourne en vitesse et rampe jusqu'à l'étagère près du canapé et attrape un vase que je m'apprête à lui fracasser sur le crâne.- Attends!
Ma respiration devient saccadée. Le temps s'arrête un instant et je prends toute mes précautions pour l'écouter. Les sourcils froncés, je lui fait signe de parler.
- Je cherche une vieille dame.
- Tu t'es trompée!
- Écoutez moi! Gronde t'il.Je fronce les sourcils et jette l'eau du vase sur sa figure ce qui le fait sursauter. Assurément mon geste ne lui plaît pas, mais peu importe. Un pas de plus et il finira assommé.
- Ne me dites pas quoi faire. J'attends toujours vos explications. Répliquais-Je, froide.
Il recrache l'eau, frotte son visage et passe une main sur ses cheveux courts pour virer les bouts de fleurs et de pétales de son crâne.