Chapitre IV - Hourglass

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" Mon corps est un journal en quelque sorte

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" Mon corps est un journal en quelque sorte. C'est comme ce que les marins faisaient, où chaque tatouage signifiait quelque chose, un moment précis de votre vie où vous vous marquez, que vous le fassiez vous-même avec un couteau ou chez un tatoueur professionnel." - Johnny Depp

Une semaine est passée depuis mon arrivée à New York, j'ai repris les cours en début de semaine et je dois avouer adorer cette université. Je suis d'autant plus surprise d'apprécier la compagnie de ma colocataire, Amber, qui malgré sa rupture avec le trou du cul de Walter, reste une fille pétillante et pleine de vie. Je suis stupéfaite du naturel avec lequel je lui parle chaque soir, au point d'en perdre la notion du temps, quitte à avoir du mal à me tirer du lit le lendemain matin. Mais ça ne s'arrête pas là, nous avons prévu de sortir ce soir, une soirée entre filles afin de fêter notre première semaine en tant qu'étudiantes à l'université. Fait surprenant, c'est moi qui lui ai proposé cette sortie.

À l'université, les nouvelles vont encore plus vite que dans un patelin au fin fond de la campagne. Tout le monde ne parle que de Dix-Mille, le chanteur bad boy de Misteria, qui prend la défense d'une inconnue dans le bar. Bien évidemment, tout le monde n'a pas les cheveux violets électrique et le corps recouvert d'encre noire. De ce fait, je me suis pratiquement fait poursuivre par des nanas en chaleur dans les couloirs de l'université pour que je présente le grand Dix-Mille à toutes ces demoiselles qui rêvent d'une nuit avec le beau rockeur.

Zack m'a confié que la même folie se produisait à Columbia. Ce dernier a eu la bonne idée de poster une photo de nous deux sur Instagram, ce qui lui apporte un certain succès, "le frère de l'amie à Dix-Mille". Cependant, il m'a tout de même remerciée pour cet incident. Grâce à cette histoire, les poulettes en chaleur lui courent après pour avoir mon numéro de téléphone, il en profite pour en coller quelques-unes dans son pieu. Sacré Zack.

Même ici, au Evil Tattoo, c'est la folie. Andrew est l'homme le plus heureux du monde. Des tonnes d'étudiantes viennent se faire tatouer une étoile ou une merde dans le genre afin de pouvoir me parler de Dix-Mille.

Si seulement elles savaient que je ne connais que son surnom...

D'ailleurs, je me demande pourquoi Dix-Mille. Ce n'est pas un surnom très commun ; à vrai dire, je ne pensais pas qu'un numéro pouvait être un surnom. Après tout, chacun son délire, hein.

La cloche au-dessus de la porte du salon sonne annonçant la venue d'un nouveau client. Je ferme les yeux et espère de tout mon coeur qu'il ne s'agisse pas d'une groupie de Dix-Mille, je ne supporterai pas une seule question supplémentaire à son sujet. De plus, que puis-je dire ? Il m'a évité un joli bleu en plein centre de mon visage, avant de passer à tabac un mec qui n'a pourtant pas fait grand-chose, hormis tromper sa copine et m'insulter.

J'ai d'ailleurs été surprise par la violence de sa réaction. J'ai vraiment cru qu'il allait le tuer. Lorsque Walter est tombé, ça ne l'a pas stoppé, loin de là. Mais lorsque j'ai parlé de sa carrière, une étincelle de culpabilité a illuminé son regard. Ce qui m'a fait comprendre que ce mec est réellement passionné. La musique représente toute sa vie, et le groupe également. Je n'ai pas besoin de le connaître pour en être sûre.

Arrogant Fake Lover  [Sous Contrat D'édition]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant