"J'ai juste écrasé son cœur avec mes Louboutins."

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Naëlle est une jeune femme magnifique. Toujours perchée sur ses talons avec une clope dans la main, vous ne pouvez pas la louper. Son aura attirait l'attention de tous. Surtout l'attention d'un jeune homme frêle et peu confiant. Elle aussi l'avait remarqué. Voyant qu'il restait dans son coin, elle fit le premier pas.
"Salut."
Il la regarda, troublé. Il la salua en retour, mais aussitôt que cela a été fait, il baissa la tête. Elle rigola. 
"Je ne vais pas te bouffer, mon gaydar  c'est allumé, mon coco. Dis-moi ce qui ne va pas.
-C'est... à cause d'un garçon, Marianna.
-Je l'avais deviné, Key. Ne m'appelle plus comme ça, je suis Naëlle, maintenant, mais ce n'est pas parce que j'ai changé que je ne suis plus ta grande sœur. Raconte-moi tout.
-Je l'aimais, de tout mon cœur. Puis il m'a embrassé. Nous nous sommes revus plus d'une fois. Hier, lorsque je l'ai vu, j'ai voulu aller lui dire salut et l'embrasser comme on fait d'habitude, mais cette fois-ci, il avait une fille à ses côtés. Il s'est penché vers elle quand j'étais en face de lui et il l'a embrassée en me regardant. Il me fixait alors qu'il aspirait la bouche de cette meuf. 
-Qui ? Dis-moi qui.
-Maxime. Maxime Leroy."
Key baissa la tête après son aveu. Naëlle se leva et partit. Le garçon pensait que sa sœur allait l'aider, le soutenir mais elle partait, de nouveau. Comme lorsqu'elle avait été mise au foyer et qu'au lieu de passer son dernier jour avec lui, elle s'était enfuie pour fumer avec le voisin. 
La jeune femme était dans son ancienne chambre où se trouvait le reste de ses affaires. Elle cherchait quelque chose de particulier. Quand elle mit la main dessus, elle se remaquilla et se vêtit de sa plus belle tenue. Dans le petit village où ils vivaient, c'était simple de savoir où tout le monde allait pour s'amuser: dans le petit bar près de la forêt. 
Toujours perchée sur ses Louboutins, elle poussa la porte du bar. Un petit groupe de personne de son âge étaient attablé. Elle fit claquer ses talons jusqu'à cette table. Le petit groupe se tut quand ils l'ont vu. C'était connu par tout le monde que Marianna était un nid de problèmes. Le premier à lui parler fur son ancien petit ami qui était aussi son voisin.
"Marianna, ça me fait plaisir de te revoir, tu deviens quoi ?
-Je suis sortie du foyer, comme tu peux le constater. Je suis bel et bien de retour in the town, bae.
-Assieds-toi, la tournée est pour moi."
Le petit groupe recommença sa discussion, mais cette dernière n'intéressait guère Naëlle. Son attention était fixée sur un jeune homme bien particulier. Elle ne faisait pas grand chose pourtant elle savait que le jeune homme la regardait. 
Les jours passèrent et Naëlle se rapprocha de plus en plus du jeune homme. Elle passa même une nuit platonique chez lui. Il ressentait réellement quelque chose pour elle, mais elle avait un plan et comptait bien l'exécuter. Plus les jours passent, plus il se sentait important pour elle, mais était-ce vrai? Au bout de six mois de relation platonique et ambiguë, il se décida à lui déclarer sa flamme.
Il la chercha du regard dans le petit bar miteux de leur village. Lors qu'il la vit, ses yeux s'illuminèrent.  Il marcha vers elle à grandes enjambées porté par l'amour. Elle attendit qu'il soit à un mètre d'elle pour attraper son ancien petit ami par la nuque et l'embrasser. Son coeur se brisa. Il avait mal. 
"Tu ne peux pas me faire ça, Marianna. Je t'aime et tu m'aimes aussi, je le sais.
-Maxime, Maxime,Maxime, tu crois réellement que je suis amoureuse de toi, hein? Enfin tu voulais y croire. Tu ressens cette douleur dans la poitrine, elle fait atrocement mal, n'est-ce pas? Maintenant, tu es dans la même position dans laquelle tu as laissé mon petit frère et personne ne touche à mon petit frère.  Au fait, moi c'est Naëlle, connard."
Elle lui mit un coup de pied dans le tibia dans le but de le faire mettre à genou. Elle le gifla, lui écrasa le corps avec ses Louboutins. Le lendemain, tout le village parlait déjà du fils Leroy qui a été tabassé par la calamité qu'était la jeune femme.
"Mais qu'as-tu encore fait, grande sœur?
-Je t'ai vengé, Key.
- Mais tu vas encore avoir de problèmes.
-Mais non, j'ai juste écrasé son cœur avec mes Louboutins."

Des textes en vrac pour arrêter mon tracOù les histoires vivent. Découvrez maintenant