Cette année de seconde bouleversa ma vision de moi-même. Tout commença en Janvier 2017, je venais de rencontrer un garçon qui s'appelait Angelo. Il était le total opposé caractériel de moi: il était hyper sociable, extraverti, franc. Tout ceci, me fit pleurer de rire à de très nombreuses reprises, lorsque nous discutions de tout et n'importe quoi. Un après-midi alors que je m'étais rendu chez lui un après-midi, il me fit son coming-out comme pansexuel. J'ai acceptée l'idée instantanément, comme si cela était d'une évidence totale. C'est comme ça, que mon passé me revint en tête. J'observais les gens autour de moi, les filles, les garçons.... Je trouvais étrange que j'exprimai une certaine attirance pour les garçons et les filles. Je pensais que j'étais bizarre, mais après quelques minutes de réflexions je me suis tu sur ça, par honte peut-être ? Qui sait ? N'empêche que je lui ai avouée que j'étais en recherche de mes préférences. J'ai eue très peur sur le coup, de comment tout ceci allait changer ma vie. En rentrant chez moi, j'avais la tête pleine de questions. C'était le début des vacances et j'étais partie m'installer chez mes tantes pendant les deux mois. Elles furent les premières personnes de ma famille au courant de ce que je suis. Elles étaient plus à l'écoute, plus compréhensives aussi de mes ennuis suite à cela. J'ai d'abord parlée à l'une, puis elle en à parlée à l'autre, et c'est tout. Puis ce fût au tour de ma soeur de savoir, sa réaction m'a fait pleurer tellement je ne m'y attendais pas. On était au restaurant et elle m'a dit "Tu seras toujours mon petit frère, quoi qu'il arrive". J'étais comblée de bonheur, j'avais des membres de ma famille envers qui je pouvait me confier. Un peu plus tard, J'ai voulue en discuter avec Serana sans la brusquer. Notre relation était très bancale. Elle était déjà partie depuis quelques mois à Grenoble chez son oncle, avec son père et son frère. L'éloignement donna un sacré coup de massue à notre couple. Un soir, j'ai allumée mon PC et je lui ai appris la nouvelle. Je l'ai jouée mollo en lui annonçant que j'étais "Bi-Curieux". Elle l'a plutôt bien pris, se proposant même de m'aider dans ma recherche. Elle me montra un test que l'on peut facilement trouver sur internet qui était le "Test de Klein" qui était censé m'aider à savoir ce que j'étais. Elle m'obligea à faire un test tous les deux jours. C'était un peu angoissant de parler d'attirance pour les hommes. Au bout d'une douzaine de séances, je lui est demandée les résultats, j'en avis marre de parler de ça. Elle me les fit parvenir par mail. En ouvrant le document, je n'étais pas du tout surprise. Les résultats affichaient tous que j'étais Bisexuelle. J'ai éteint mon ordinateur, et j'ai pris mon téléphone pour annoncer la nouvelle à Angelo. Il m'a répondue aussitôt qu'il reçut le message avec un "YAAAAAAAAAAAAAAA BIBOU!". J'ai ri et j'ai craquée car je ne savais pas si mon histoire avec Serana allait durer. Mais ce n'était pas le plus important à ce moment précis...... C'était mon coming-out chez ma mère. Début Septembre, je suis rentrée chez moi, un peu dégoutée du retour de l'école, mais aussi très, très, très angoissée. Je n'était pas out à la maison, et mes tantes et ma soeur me conseillaient de le dire au moment opportun. C'est ainsi que l'enfer commença. Je venais de rentrer en année de Première S, en section Sciences de l'Ingénieur. Encore aujourd'hui je ne sais pourquoi je me suis embarquée dedans, mais c'est ainsi que je suis arrivée en début d'année. Premier jour: Les cours commencent, une première évaluation est programmée pour la semaine suivante, les profs mettent la pression sur le bac de Français à la fin de l'année. Le stress montait tous les soirs. Je me mettais à fond dans le travail pour essayer d'oublier ma détresse psychologique, jusqu'au premier cours de S.I où je fût complètement perdue. Je suis restée choquée, perdue pendant tout le reste de la journée sans parler de mes ressentis à part le soir en rentrant chez moi, pleurant et rongée par le stress. Mes tantes m'ont donné l'impulsion nécessaire pour envoyer un message à ma professeure principale. J'ai eue un rendez-vous pour le lendemain avec elle et la CPE. Je fût soulagée, je pensais avoir trouvée une oreille qui allait m'écouter et me conseiller....... mais je me suis trompée. Lors de l'entretien, ma prof principale énonçait que j'étais "instable", que j'avais un petit coup de blues. Elle se trompait lamentablement. Je n'ai eue comme réponse que de fondre en larmes devant la CPE, en disant "Je ne suis pas dépressif". Après quelques moments de réflexion, j'ai eue la réponse que j'attendais. "Monsieur MERAIHI, si vous souhaitez changez de classe, ce n'est plus de mon sort, il faut prendre rendez-vous avec vos parents chez le chef d'établissement". Je l'ai remerciée et je suis partie, vexée par l'attitude de ma prof. J'ai rejoins les autres dehors, les larmes ruisselant sur mes joues, tous me regardèrent surpris tandis que je le fuyait au maximum. La fin de journée fut une "libération" j'ai discutée avec Maman et mes tantes, et l'idée était claire dans notre esprit, je dois sortir de là au plus vite. Je me suis rendue au secrétariat à 8h tapante. Et le rendez vous à été programmé pour dans 2h. J'ai appelée Maman et Linda, pour qu'elles viennent. 9h50 s'affichait sur l'horloge, et je marchait lentement avec elles, en direction du bureau du Proviseur. J'avais l'impression d'être un suspect que l'on emmène à son procès. Je jouais mon avenir, mais aussi mon intégrité psychologique dans cette histoire. La porte s'ouvre, on entre dans le bureau envahi par le silence pesant. Je tenais fermement la main de Linda, je stressais, j'étais à bout et j'ai craquée devant le proviseur qui demeura silencieux. J'étais au fond du gouffre, en dehors du temps et du monde qui m'entourait. Il me mis en garde que la procédure pouvait se faire, mais qu'aucun retour en arrière ne serait possible. J'acceptai ces conditions, prête à tout pour changer. C'est ainsi qu'il accepta ma requête et que le changement prendrai effet dès le lendemain matin à la première heure. J'étais soulagée, ma respiration reprenait un rythme normal. En sortant du bureau, je suis retournée voir la CPE qui m'annonça le nom de classe où j'allais atterrir. La Première 6, là où se trouvait certains de mes amis.J'étais aux anges. J'ai embrassée Linda et Maman qui sont parties par la suite. A mon tour, je repartis vers mon cours de Sport. Alors que je me changeai aux vestiaires, j'ai aperçue ma prof de Maths et les profs de Sciences de l'Ingénieur se diriger vers le bureau du proviseur. J'allais être enfin tranquille. Le reste de la séance de sport fût très calme, je n'ai pas fait énormément.
A la Maison j'ai courue vers la chambre de Linda. J'étais heureuse de ces changements, je n'allait plus être angoissée, ... Du moins c'est ce que je pensais.
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Appelez-Moi Sasha
Non-FictionBonjour cher(e) lecteur(e), bienvenue dans Appelez-Moi Sasha: le journal d'une dysphorie. Tu te demanderas sûrement de quoi peux bien parler ce livre, et c'est tout à fait normal. Ceci est mon autobiographie ainsi qu'un recueil de petits textes, dan...