Bonjour à toi, cher lecteur. Bienvenue dans le "Journal d'une Dysphorie". Tu te poses sûrement la question, "Quel genre de livre ça va être ?". Mais ne t'inquiète pas, tu comprendras vite quels sont les enjeux ici. Je suis ici pour te raconter mon histoire, mes combats, mes doutes, mes envies. Un peu comme une autobiographie. Bien évidemment, comme dans toute histoire, il y a un commencement et une fin. La fin personne à l'heure actuelle ne la connait, ni a une idée d'à quoi elle va ressembler. Attardons-nous sur le commencement de mon histoire, et par extension de ma vie, c'est ce que je connais le mieux.
Tout commence un Vendredi de fin Novembre 2001, dans une petite ville de province. J'entre dans ce monde au petit matin, entourée d'une plutôt grande famille. Je naquit assignée garçon sous le prénom de Zachary. J'ai deux frères et une sœur, qui sont de sept, six et cinq ans mes aînés. J'ai toujours vécue avec ma mère et mes frères et sœurs, mon géniteur étant parti avant ma naissance. Autour de ma mère, il y a mes tantes, oncles, cousins et cousines, très présents dans nos vies à différentes échelles selon les personnes, plus les amis de ma famille, à droite à gauche. Voilà le topo sur ce qui compose ma famille.
Mon enfance fût plutôt banale, j'allais à l'école, j'avais des plutôt bons résultats,j'étais sage la plupart du temps. Bref, j'étais un gosse comme parmi beaucoup d'autres, à quelques détails près.
En effet, depuis ma plus tendre enfance, je suis extrêmement timide. Au primaire, je n'avais pas énormément d'amis. Je n'osait pas aller vers les autres, j'attendais toujours que quelqu'un vienne vers moi. Si on mélange ça avec le fait que j'étais un bon élève, je suis la cible parfaite. Je trainais toujours avec le même mec au primaire, et malheureusement, il n'était pas apprécié par l'entièreté de la classe, cela m'a valu d'être étiquetée au même niveau que lui, et avec le temps ce n'est pas allé en s'arrangeant. Moqueries, insultes, chamailleries & certains coups maladroits étaient monnaie courante. La dernière année du primaire (2011-2012) furent les plus sombres de ma vie, et de loin. Tout commença en Septembre 2011 avec le décès d'une tante dont j'étais très proche, et qui était à l'hôpital depuis plusieurs mois pour un cancer qui s'est généralisé. J'en ai été hyper affectée et inconsolable. Elle me manque encore aujourd'hui, elle aurait été d'une grande aide et d'une grande écoute. Les semaines suivantes, le retour à l'école fut difficile car je pleurais tout le temps. Pour me consoler, ma mère et mes tantes m'ont dit qu'elle est mieux là où elle est, elle ne souffre plus. Cela m'a beaucoup aidé pour faire mon deuil et l'accepter. Mais malgré cette douleur atténuée, d'autres m'attendais de pied ferme. En effet, a l'école quelques "joyeusetés" commencent, mon institutrice de l'époque s'amusait à faire quelques remarques à mon égard et devant toute la classe. A l'heure d'aujourd'hui, je ne saurais dire s'il s'agissait de me taquiner, ou tout simplement du harcèlement moral. La classe suivit ses propos, et j'ai été un peu le bouc-émissaire. Cette année là m'a fait détester l'école et une angoisse constante m'emplissait à chaque fois que je devais me réveiller pour y aller. J'ai eue des maux de ventre, des soirs où je pleurais dans ma chambre,.... Ma mère s'était déplacée à de très nombreuses reprises pour pousser une gueulante à l'instit', mais rien ne changeât, ça s'est même empiré. Je priai le ciel de me sortir de là au plus vite. C'est cette période, où j'étais rongée par la déprime que je me suis réfugiée dans les jeux-vidéos et la nourriture. Je venais de souffler ma 10ème bougie, je mesurais à peine 1m20 ou 30 et je pesait près de 60 kg. Cela à eu pour conséquence d'ajouter un nouveau sujet de moqueries, et d'empirer mon état. 10 mois de moqueries, de punitions injustifiées, d'insultes et de coups sur la tête de la part des camarades de classe. Lorsque les vacances d'été sont arrivées, j'étais la plus heureuse du monde, je me remettais tout doucement de cette lourde année. Je quittai enfin l'école primaire, j'allai m'éloigner de tout ces mauvais souvenirs. Le collège fut pour moi une échappatoire à une partie de mon passé en rencontrant de nouvelles personnes, me fait de nouveau amis et reprendre le goût d'apprendre. Je m'étais inscrite au club journal du collège avec deux très bons amis. On était le trio de choc du journal,même si on parlait essentiellement de jeux-vidéos et de mangas. On passait souvent pour l'archétype du geek quand on expliquait les "dynamiques du gameplay" ou bien l'histoire du jeu. C'était ce que les gens attendait de 3 mecs de 13 ans. Avec le club journal, on avait la chance de pouvoir s'incruster lors de sorties au salon du livre de Metz tous les ans. C'était toujours un plaisir de rencontrer certains grands auteurs. Mes années collèges furent les plus belles de ma vie, et de loin grâce à ce club. A côté de ça, les cours se déroulaient parfaitement bien, j'avais toujours un bon dossier, aucun problème avec des camarades de classe, ni même des profs. Je traînai toujours avec mes amis dans la cour, on discutait essentiellement de jeux ou de mangas à tester. C'était notre seul et unique lien. Pendant ces quatre années, j'ai fait la connaissance de gens merveilleux et qui pour certains ont changés ma vie.
En effet, je suis rentré en 4ème et j'ai fait la connaissance de deux nouveaux élèves du collège, ils étaient frères et sœurs : Kevin et Serana. Ils débarquaient d'un collège Allemand, et ils ne connaissaient personne. Je suis rapidement devenue amies avec le frère, puis avec sa sœur. J'étais très proche de Serana, on se parlait souvent par messages Skype ™ et c'est comme ça je pense qu'on a commencés à être plus qu'amis. Nous avions cachés notre début de lovestory devant tout le monde, car la situation était difficile.
Avril 2015: Eleanore, la mère de Serana tombe malade. Apparemment une grave pneumonie. Serana tient surprenamment le coup,mais pas son frère. Il piquait une double dépression, car non moins d'être attristé de l'état de santé de sa mère. Kevin était homosexuel et il l'a énormément refoulée son homosexualité. Il se déchainait sur les bouteilles de Vodka, qu'il pouvait boire par dizaines en une journée. Il le faisait surtout le soir quand ses parents étaient couchés, jusqu'au jour où je l'ai pris en flagrant délit. Kevin essayait de s'excuser mais je l'ai forcé à avouer la vérité. Il fit son coming-out à ses parents alors que sa mère était à l'hôpital. Elle lui pris la main et l'embrassa sur le front en signe de fierté. Après ça, ce fut à mon tour d'annoncer ma relation avec Serana. Son père me sourit et me fit promettre de veiller sur elle.
17 Août 2015, 20h30: Mon téléphone sonne... Kevin au bout du fil. Il m'annonce que sa mère vient de nous quitter. Je suis restée bouche bée pendant toute la soirée. Quelle tragédie, Eleanore n'avait que 38 ans. Elle fût autopsiée, et le médecin découvrit une masse dans le bas de son dos. Cette découverte mis à mal la détermination de la cause de son décès. Elle fût incinérée le lendemain de l'autopsie et une partie de ces cendres furent déposées au Cimetière Assistens à Copenhague (ville d'où venait la famille), l'autre partie au Jardin des souvenirs du cimetière voisin. C'est sur cette note que débuta mon année de 3ème, qui fût mouvementée, avec un problème avec une prof d'allemand et de l'autre certains amis qui partent du collège, et qui me manquent énormément.
C'est en Avril 2016, que je fis avec mon meilleur ami de l'époque, une autre rencontre qui est capitale pour moi. J'étais en sortie scolaire à Munich en Allemagne, et le groupe de mon collège était accompagné des groupes de deux autres collèges m. C'est parmi l'un d'eux que je fis la rencontre de Lucy. Elle était comme nous, une fan des jeux vidéos et mangas, son petit plus était qu'elle est très douée pour dénicher des vidéos drôles sur internet. On engagea la discussion avec elle, on était devenues des potes. Lorsque vint le jour du retour, nous nous sommes dis au revoir, espérant qu'un jour nous nous recroiserons.
Deux mois plus tard, je quittais le collège extrêmement nostalgique. C'était les meilleures années de ma scolarité, et beaucoup de profs allaient me manquer.
J'avais une appréhension du lycée, surtout sur le sujet des amis. "Combien de mes amis allais-je retrouver à mon lycée ? Vais-je rencontrer de nouvelles personnes ?" Toutes ces questions grouillaient dans ma tête, sans réellement de but. Je devais sûrement angoisser pour rien. Au lycée, je suis rentrée dans le club manga, où j'ai rencontrée de nouvelles personnes. Ce fut enrichissant, d'une part dans ma bibliothèque de mangas, mais également dans le social. Je n'ai jamais vraiment eue un énorme cercle d'amis, jusqu'à cette année de seconde. Cette année changea ma vie comme aucun autre évènement ne l'avait fait par le passé.
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Appelez-Moi Sasha
SaggisticaBonjour cher(e) lecteur(e), bienvenue dans Appelez-Moi Sasha: le journal d'une dysphorie. Tu te demanderas sûrement de quoi peux bien parler ce livre, et c'est tout à fait normal. Ceci est mon autobiographie ainsi qu'un recueil de petits textes, dan...