Comme je l'avais expliquée, dans "Il ou Elle". Avec la fraîche découverte du terme transgenre, dont le sens s'éclaircit chaque jour, il me fallait à tout prix une certaine image pour me représenter la dysphorie et ses effets. J'ai tout d'abord utilisée l'expression "Il y a comme deux personnes qui sont dans mon esprit, chacune d'entre elles souhaitant prendre le contrôle intégral". Elle représente assez bien ce que une part non-négligeable de personnes trans ont vécu ou ressenti. Cette analogie, bien qu'utile et simple, à un inconvénient majeur. En effet, souvent lorsque l'on se met à parler de nos expériences à des personnes cis, qui n'ont aucune idée de ce que c'est. Ces dernières ont en priorité dans leur esprit que l'on est atteint d'un trouble de la personnalité multiple, ce qui n'est absolument pas le cas. Mais alors, qu'elle analogie utiliser ? Là est la question. Personnellement, je pense que peu importe quelle analogie fera l'affaire, tant qu'elle vous correspond le mieux, et décrit votre expérience et qu'elle ne soit pas mélangée à des termes douteux. Avec le compte à rebours, lancé le 6 juillet 2018, j'avais déjà entrepris ma recherche d'analogie. Ce décompte, m'a permis de trouver l'idée du combat "Sasha Raven vs. Zach qui au départ se nommait "Raven Alex vs. Zach". Avec ça j'ai pu mettre des mots pour expliquer aux gens ce que je sentais et moi même je l'utilisait pour me retrouver, quand je suis noyée dans une frénésie de tristesse, et que je cherche à me défouler et chercher sur quelque chose. Comme je l'ai dit précédemment, le terme Transgenre ou Trans était tout frais, et de ce que j'entendais quand des connaissances parlait, ça semblait être très très péjoratif. Ce fût le cas jusqu'à ce que je fasse le rapprochement avec mon vécu, et je me dise "Merde, mais en fait ça désigne les personnes comme moi". Quand le lien se fait entre le mot et l'épisode de mes six ans, j'ai des visions du passé qui me traversent l'esprit. Des bribes, des indices primordiaux et "annonciateurs" de mon enfance se connectent à toute ma réflexion. Quand je n'étais qu'un enfant, j'ai commencée à détester, voir haïr mon deadname (qui était mon prénom à l'époque). Je me suis énormément caché en quelque sorte, derrière des alter egos.... J'en ai créé plusieurs même, et qui étaient tous différents, et sans aucun lien, les uns des autres. Tout d'abord j'ai tentée de me faire appeler par un autre prénom que mon deadname, c'était avant que l'idée que je n'étais pas un garçon soit claire. Puis j'en ai essayée d'autres par la suite, au début, c'était toujours des prénoms masculins mais au grand jamais mon deadname. A l'époque je ne me rendais pas compte, je trouvais ça plutôt normal et évident que mon prénom ne colle pas à ce point là. Il y a certaines personnes (beaucoup même) qui à un moment de leur vie, ont détestés leur prénoms, mais avec le temps, se sont habitués et l'ont aimés....Moi ça ne s'est jamais arrangé avec le temps, au contraire ça s'emplifiait. C'est en ça, que tout ces alter egos, sont un gros point de ma vie, auquel je n'avais pas prêté une oreille assez attentive. Ces alter egos qui aujourd'hui pose les bases de ma transidentité, et me permette de retracer l'histoire. En reparlant de cet élément, avec des proches il s'avère qu'ils se posait certaines questions car j'enchaînai différentes identités (prénoms, surnoms, pseudonymes de jeu-vidéo... ) et eux mêmes était perdus et ne comprenait pas. Richard, Alphonse, Alex Lisken, Lisken_Sama, Shinddha Toki, Shinddheia Toki, Shinddheia Raven Toki, Raven Toki, Raven Alex Toki, Raven Shinddheia Toki, Raven June Toki, Alexandria June Toki, tous ces alter egos et personnages que j'inventai et auxquels je me referai. Lz relation que j'entretenai avec chaque personnage était plus que fusionnelle, je ne me retrouvai pas seulement dans un personnage, je m'imaginais être ce personnage. J'étais une jeune très créative, avec beaucoup d'imagination, mais extrêmement perdue. Y'a des gens qui sont adeptes du cliché des signes avant-coureurs pour la transidentité, j'y crois pas trop, mais ça y ressemble tout de même.
La personnification de la Dysphorie à commencée officiellement avec le compte à rebours, mais sans m'en rendre compte, je l'avais commencée plus tôt que ce que j'avais imaginée. Sasha Raven vs. Zach n'est que la continuité de ce qui à déjà été fait par le passé, et qui continue de tourner, tel que mon nom de plume qui a beaucoup changé aussi et que j'ai fixée une bonne fois pour toute sur Madame Toki, qui résume bien mon passé, mon présent et ce qui sera mon avenir, ainsi que forcer les plus réfractaires à m'appeler Madame, une énorme épreuve pour les Trans MtF comme moi.
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Appelez-Moi Sasha
Non-FictionBonjour cher(e) lecteur(e), bienvenue dans Appelez-Moi Sasha: le journal d'une dysphorie. Tu te demanderas sûrement de quoi peux bien parler ce livre, et c'est tout à fait normal. Ceci est mon autobiographie ainsi qu'un recueil de petits textes, dan...