6.Episode 6: Le Relayeur

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Floride, deux semaines plus tard.

Aleria's Head.

-Tu es certaine que ce n'est pas un piège ? Questionne le Professeur qui marche à mes côtés.

Je suis étonnée par sa nouvelle coupe sois disant passant, ses cheveux sont lisses, mais restent épais, il a laissé tomber ses lunettes de parfait prof pour des lentilles vertes. Sa barbe n'est plus et son style vestimentaire à beaucoup changé.
Il l'a joue surfeur pro, malgré moi, je ne peux que grimacer face à ce changement.

Mais au moins, personne ne peux penser qu'un homme intelligent et auteur de deux casses connus dans le monde se cache derrière ces lentilles.

-Oui, assurais je, je hacke tout ce qui me passe par la main, y compris les caméras de surveillance.

Il hoche la tête et me tire vers un petit café discret.
-C'est pas ici, repris je en me dégageant de sa poigne.

Il frotte son nez remplaçant le tique des lunettes et s'explique :
-Je préfère qu'on fasse le rendez vous ici.

Je me résigne à le suivre, mais le prévient :
-J'espère que ça n'a rien de personnel sinon on va se faire repérer, je le contacte rapidement.

On entre dans le café pendant que je contacte une dernière fois mon relayeur.

Il nous conduit au fond du café et commande deux diabolos menthe.

Je lève le nez de mon écran et lâche :
-Vous savez que je suis alergique à ce truc ?
J'hausse un sourcil et il modifie la commande.

-Désolé, un diabolo framboise pour la jeune et un menthe pour moi, déclare le professeur.

Le serveur s'en va tandis que le Professeur commence à jouer avec une serviette de papier.

Je l'observe faire ses petits origamis tout en attendant inpatiemment mon relayeur.
J'ouvre mon ordinateur portable et entre près de quatre codes, puis J'ouvre la fenêtre de codes et m'introduit dans les caméras aux alentours.

Au début, je ne le reconnais pas, mais quand j'aperçois son visage angélique, la colère monte en moi.

-Qui y'a t' il ? S'inquiète le professeur en voyant mes yeux lancer des éclairs à l'écran.

Je referme l'ordinateur et lève les yeux avec dédain, en croisant mes bras sur ma poitrine.

-Il arrive, soufflais je.

Le Professeur tourne la tête et Dan pousse la porte du café.
Inconsciement, tout les regards se tournent vers lui.

Comme d'habitude, sa préférence est d'attirer les regards, et comme d'habitude, il en jette.

Ses sneakers noires et rouges montent jusqu'à sa cheville, il a troqué son jogging gris des entraînements contre un jean bleu-gris. Son tee-shirt noir s'allie parfaitement avec sa chemise à carreaux grise et blanche.
Ses cheveux bruns son parfaitement coiffés, enfin si on omet la mèche qui tombe devant ses yeux.

Je lui lance un regard noir, mais je ne peux être que déstabilisée, le collier qu'il porte, c'est celui que je lui avait offert.

A notre droite, un groupe de filles semblent sur le point de s'évanouir :
-Hé, lançais je à ces dernières qui me regarde à présent, buvez de l'eau et ventilé vous, faudrait pas qu'il y ait un mort nan ?

Aussitôt, elles cessent de jacasser et ruminent. Dan arrive enfin à notre hauteur, je me lève de ma chaise et sers sa main professionnellement.

-Ton caractère n'a pas bougé, ricane t'il, ravis de te revoir partenaire.

Le professeur observe notre entrevue intrigué, il a compris que nous n'étions pas les meilleurs amis du monde.

-Professeur, je vous présente Dan Miller, le célèbre entremetteur et relayeur au profit du Masque Noir, soupirais je, et en option, mon ex petit-ami.

Le Professeur ouvre grand les yeux et salue vivement Dan, gêné.

-Je ne savais pas que tu avais déjà eu... Quelqu'un, affirme le Professeur.

-J'aurais préféré que ça n'arrive pas, assurais je.

Je lance un énième regard noir à Dan, et questionne :
-Bon, t'as ce que j'ai demandé ?
Il sort de sa poche une enveloppe et des clés friqués d'un badge Jeep, puis me les tends.

Je refuse les clés et justifie :
-On a le véhicule Dan, tu peux garder ta Jeep.

Il lève les yeux au ciel et soupire :
-Très bien, mais je dois veiller sur toi.

-Pardon ? M'écris je presque faisant retourner quelques personnes.

-C'est Le Masque Noir, j'y peux rien, dit il en haussant les épaules.

Je ris jaune et lâche :
-Rêve toujours, je traîne pas avec un enfoiré dans ton genre.

Il presse ses lèvres ensembles et hoche doucement la tête.

-Professeur, on s'en va, je n'ai plus rien à voir avec ce gars, déclarait je en prenant mon ordinateur et en rabattant ma capuche sur ma tête.

-attends.. Me retient Dan, on en a jamais discuté...

-Si, affirmais je en me détachant de son emprise, c'est tout discuté, tu as décidé tout seul de la suite, c'était assez clair non ?

-justement non, continue t'il, laisse moi une deuxième chance

-ta deuxième chance, tu l'as avec tes groupies dans ton dos, rétorqué je.

Sur ces bonnes paroles, je laisse Dan dans le café encore exaspéré par mes répliques cinglantes.

Je tire presque le Professeur dans le van et branche mon ordinateur.

-Tu peux m'expliquer ce que c'était, ça ? Demande t'il en s'asseyant devant le volant du van, c'était pas exagéré ?

-Rien n'est exagéré quand il s'agit d emon ex, promis je, c'est un bel enfoiré, ce surnom lui colle à la peau et c'est tant mieux.

Il hoche doucement la tête puis reprend la route vers la Californie.

J'ouvre l'enveloppe et y trouve l'argent pour payer l'essence, ainsi que mes papiers trafiqués.

Mais dans un recoin, une feuille de papier plié en quatre à la hâte.

-Qu'est-ce ? Demande Le Professeur en observant dans le rétroviseur le papier que j'ai sorti.

-Rien, soufflais je, tenez.

Je lui lance l'enveloppe qu'il pose sur le siège passager. Je grimpe le fameux lit en hauteur et déplie la feuille.

Je reconnais instantanément l'écriture de Dan, c'était lui qui rédigeais nos rapports de mission, avant.

Je commence à lire.

"Salut Alee,
Je sais que tu dois détester qu'on t'appelle comme ça maintenant... J'en profite pour te glisser cette lettre. Je n'étais pas d'accord au début pour être ton relayeur, puis te revoir m'a semblé l'une des choses que je désirais plus que tout. T'as toujours été la plus forte au cache cache, même aujourd'hui tu es introuvable.

Quand j'ai appris ce que tu préparais, j'étais inquiet, je l'ai toujours été à vrai dire, mais bien plus qu'avant pour le coup. Puis, je me dis que tu a sle droit de connaître ta famille, et de te battre pour elle, alors je suis fier de ton courage.

Nos missions me manquent... Et même derrière mon visage de bad boy que tu déteste tant maintenant, je t'aime encore. Et tu me manque vraiment.

Bonne chance pour l'Angleterre Aleria,
Dan💌"

J'admets qu'il a toujours été fort pour le romantisme, mais je ne céderai pas, je l'ai promis.

On ne récolte que ce que l'on sème, non ?

La Casa De Papel :Partie 5Où les histoires vivent. Découvrez maintenant