passenger

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Le temps passe et la conférence se finit. La salle qui était remplie est maintenant vide. Je dis au revoir aux filles et je m'en vais rejoindre Amélie qui doit m’attendre.

Je sors de la salle et le soleil me brûle les yeux. Combien de temps avons-nous passer dans l’obscurité ? Et comme je m’y attendais, Amélie m'attend, adossée à sa voiture bleu, elle est au téléphone.
Je la regarde attentivement, détaillant chaque trait de son visage. Je pense qu'elle a remarqué ma présence car elle congédie la personne avec qui elle parlait et raccroche.
Je m’approche d'elle et elle me décroche un sourire.

- Alors t'es prêt à partir ?

- Oui j'attendais juste que tu es fini ton coup de fil.

Elle hoche de la tête, monte dans sa voiture et je fais de même. Une fois en place, elle démarre.

- En fait qu’est-ce qu'elle te voulait la blonde à ta gauche ? J’ai remarqué que tu avais discuté avec elle et vous avez pris une photo ensemble. Toi aussi tu es quelqu’un de connu ? Dans quel domaine au juste ?

Les questions sont sorties beaucoup plus vite que je ne le voulais. Elle me jette un regard étonné à travers ses lunettes de soleil.

- Tu en poses des questions ? Elle rit.
En fait elle m’a reconnu et c’est pour ça qu’on a discuté.
C’est une passionnée de pâtisserie, elle m’a demandé quelques conseils et m'a parlé du fait qu'elle n’arrive pas à associer le design de son gâteau avec le goût, soit c’est bon mais c’est moche, soit c’est beau mais les goûts ni sont pas.
Pour elle, elle pense que c’est un frein dans l’avancement de sa passion et de son apprentissage de la pâtisserie.
Je lui ai répondu que moi aussi j’ai eu beaucoup de mal au début et que je ne me suis jamais découragé.
C’est comme ça que j’ai gagné des concours internationaux et c’est aussi pour ça que je suis « connue » ou plutôt reconnue dans mon domaine, la pâtisserie. Tu as d'autres questions ?

J’essaie d'assimiler tout ce qu'elle vient de me dire.

- Donc tu excelle dans le domaine de la pâtisserie ?

- On peut dire ça. Jai ouvert un coffee shop à Santa Monica il y a un peu moins d’un an, tu devrais y faire un tour.

- Ok. Et pourquoi pas ce soir ? On pourrait prendre un café tout les deux.

Elle pile à un feu rouge et s'arrête de justesse. Elle enlève ses lunettes et me regarde, interloqué.

- Je.. tu m'invites à prendre un café ? Dans mon café ?

C’est vrai que dit comme ça, ça peut être bizarre.

- Oui. C’est ma façon de te remercier et ça serait aussi l’occasion de faire connaissance avec toi, et ton café.

Elle rigole et me regarde à nouveau.

- C’est d'accord.

- Génial ! A 17h00 ?

- Ouais. Je passe te chercher.

- Normalement c’est pas au mec d'aller chercher la fille chez elle ?

- Si mais vu que tu ne sais pas où j'habite, je préfère venir. Ça t’évitera de commander un taxi fantôme.

Je rigole face à sa remarque mais j’obtempère.

- D’accord. Mais là prochaine fois je viendrais te chercher.

- Parce que tu as déjà prévu une prochaine fois ?

Quoi ?

Je crois que j’ai parlé trop vite. Je sens mes joues rougir tandis que ses yeux me transperce. Elle finit par détendre l'atmosphère en rigolant.

- Détend-toi, tu va faire un arrêt cardiaque pour finir.

Pour seul réponse, je souris. Elle redémarre.

- Et en fait, je t'ai vu rigolé de ce que disais les deux filles à ta droite. Elle parlait de moi ?

- Oui elle parlait de toi.

- Et elle disait quoi ?

- Des choses très.. hard. Le genre de truc que je ne pourrais dire qu'à mon copain si j'en avais un.

J’écarquille les yeux en essayant d’imaginer ce qu'elles ont dit. Certains fans peuvent être vraiment bizarre. Mais cette question m'a néanmoins permis de savoir qu’Amélie est actuellement célibataire.
J'ai ressentis comme une espèce de joie quand elle m’a dit ça.

L’ambiance est maintenant plus détendu après la boulette que j’ai fait, mais à peine le temps de dire ouf qu’Amélie se gare devant chez moi. Elle coupe le contact et me regarde en souriant.

- Merci de m’avoir emmener, franchement tu m'a sauvé la vie.

- C'était avec plaisir, au moins je n’étais pas seul dans ma voiture.

Je souris et ouvre la portière.

- A tout à l’heure Amélie.

- A tout à l'heure Hero.

Elle me fait un signe de la main et je la regarde partir, attendant patiemment qu'elle revienne de nouveau.