passenger

12

Hero..

Ce matin, je ne sais pas ce que j’ai mais j’ai une pêche d’enfer, c’est d’ailleurs la première fois de ma vie que je me lève avec le sourire. Je décide d’aller prendre mon café dans ce qui est devenu mon endroit préféré, le coffe shop d’Amélie. Je prend une bonne douche et je m'habille avant de prendre la route.

Une fois devant, je regarde l’enseigne et un immense sourire d'affiche sur mon visage. Je pousse la porte d’entrée ce qui fait sonner la petite clochette qui se trouve au dessus. Je ne me lasserais jamais de ce son. Alors que j’avance vers le bar quelqu’un me bouscule.

- Pardon, excusez-moi.

Je reconnaîtrais cette voix entre mille. Mais j’ai à peine le temps de me retourner pour la rattraper qu'elle est déjà partie. Je vois Alice qui a l’air aussi choquée que moi.

- Qu’est ce qu’il c’est passé ?

- Je ne sais pas, mais je sais que c’était tendue entre Amélie et Teddy tout à l'heure.

Un certaine colère monte en moi, si il a seulement osé lui faire du mal, je lui raye les dents sur le parquet.

- Il est où ?

- Ils sont passés par la cuisine pour discuter derrière le magasin.

Je n'ai pas besoin de plus d’explications que je suis déjà parti. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, je suis déjà devant lui. Il est assis par terre, une clope à la main.

- Qu’est ce que tu lui a fait ?

Il relève le regard vers moi et ses yeux passent du chagrin à la colère en me voyant.

- Tout ça c’est de ta faute !

Il se lève brusquement et jette son mégot au sol.

- J'aurais pu avoir une chance si tu n'avais pas débarqué avec ton sourire Colgate et tes beaux yeux.

Ok.. Je ne suis pas sûr de comprendre. Est-ce que c’est une pique ou un complément ?

- Je comprend pas là. Mais ce que je comprend c’est que quand je l'ai croisé tout à l'heure elle avait l'air bouleversée, alors je réitère ma question, qu’est ce que tu lui a fait ?

- Je lui ai juste avouer mes sentiments pour elle. Ça fait 1 an qu’on se connaît elle et moi et il suffit que toi tu arrives pour que tout change !

Je le regarde déblatérer son discours mais tout ce qui m'importe vraiment c'est comment va Amélie. Ça se voit qu'il doit me détester mais il n'y a encore rien entre elle et moi.

- Elle est partie où ?

- J'en sais rien, elle n’a même pas décroché une phrase cohérente qu'elle est partie.

Il faut que je la retrouve. Je m’apprête à partir quand je l’entend murmurer.

- Tout ça pour un coureur de jupons.

Je me retiens de lui mettre une patate dans la gueule et je me retourne face à lui.

- Je suis loin d’être celui que tu penses. Amélie est une femme extraordinaire, jamais je ne pourrais me permettre de la faire souffrir.

Et sur ces paroles, je m'en vais à sa recherche. Je prend mon téléphone et compose son numéro en espérant qu'elle décroche mais la chance n’est pas avec moi puisque je tombe sur son répondeur.

- Fais chier.

Je monte dans ma voiture et me rend chez elle, je frappe à la porte mais il y a personne. L'inquiétude commence à monter alors que je me rend au Will Rogers mémorial Park. Ce parc est le dernier endroit où j’ai une chance de voir Amélie. Je me surprend d'avoir mémoriser le trajet. Je descend de la voiture et je la vois, face à ce lac, elle est au téléphone. Je détaille les traits de son visage, elle a l’air contrariée. Elle relève les yeux et quand elle m’aperçois, elle essuie les larmes qui ont coulés sur ses joues. Cette vue me brise le cœur. Elle raccroche et me fixe. J’avance directement vers elle et, sans réfléchir, je la prend dans mes bras. On reste comme ça pendant quelques instants, il n'y a que elle et moi. Comme si le temps c'était arrêté. Elle se détache de mon emprise, trop tôt à mon goût, et me regarde. Ses yeux sont tout rouge mais ses iris sont verts, ce vert que j’aime tant. Elle me souris faiblement. Je finis par briser le silence.

- Il m’a raconté.

- Je me sens vraiment mal. Je l’aime beaucoup mais pour moi c’est mon meilleur ami. Il m’a tant aidé quand j’ai monté ma boîte. Il a toujours été là et m'a été d'un grand soutien, je..

Des larmes coulent sur ses joues mais je les rattrapent en passant mes pouces sur ses pommettes.

- Je ne veux pas perdre son amitié. Jamais je n’aurais pensé qu’il puisse éprouver ça pour moi.

- Tu sais, les sentiments, ça ne se contrôle pas. Tu peux essayer de les cacher mais ils finissent toujours par prendre le contrôle. Si tu lui explique tout ce que tu viens de me dire, je suis persuadé  qu’il comprendra et si il t’aime vraiment il ne voudra que ton bonheur et même si tu ne ressens pas la même chose que lui.

- Tu es sûr  ?

- Je l'étais déjà quand je t’ai dit qu’il avait des sentiments pour toi alors crois moi quand je te dis qu’il comprendra.

En guise de réponse, elle me gratifie d’un sourire.