passenger

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Amélie…

Quand j’ouvre les yeux, je ressens un mal de tête horrible. J’ai l'impression d’avoir un tambourin à la place du cerveau. Je m’assoie dans mon lit et je remarque que je suis en sous-vêtements. Putain ! Mais pourquoi je suis comme ça ? J’ai un gros trou noir je me souviens juste de Hero m’aidant à m’attacher dans sa voiture. Oh non c’est pas vrai, on a pas pu faire ça !

Je me lève vite, j'enfile mon pyjama en satin noir et file me regarder dans le miroir de ma salle de bain. J’ai une tête affreuse. Mes cheveux  sont en pétard, mon maquillage à coulé, je ressemble à un panda qui c’est pris une cuite. J’ai des tout petits yeux tout rouge. Je me démaquille, m’attache les cheveux en chignon et enfile une paire de lunette de soleil avant d'avancer d'un pas lourd vers la cuisine.

Je remarque que Hero dort sur mon canapé. Peut-être qu’il ne c’est finalement rien passé cette nuit. Il faudra quand même que je lui demande pour en être certaine. J’espère vraiment qu’il ne c’est rien passé. Je décide cependant de ne pas le réveiller, il est tellement mignon quand il dort.

Je me dirige vers la cuisine pour préparer le petit-déjeuner. Une fois terminé, j'attrape une boîte de doliprane et je vais m’assoir sur un des tabouret du comptoir mais au moment où j’avance pour prendre ma chaise, je m’affale complètement dessus.

- Merde.

Je me relève vite en entendant que j’ai réveiller Hero. J’essaie d'avoir l'air naturel même si je viens de faire un bisou à un meuble. Je le vois se lever. Il porte uniquement son pantalon. Je rougis face à cette vue. Il me regarde et remarquant que je porte mes lunettes noirs, il se met à rire.

- Rigole pas toi là-bas. Dis-je en le pointant du doigt.

Mais je pense que ma menace n’a aucun effet puisqu’il rit de plus belle. J’enlève mes lunettes et le fixe d’un air renfrogné. Il se cache la bouche et avance vers le comptoir pour s’asseoir à côté de moi. Il a l'air impressionné de tout ce qu’il ce trouve sur la table. Je le regarde.

- Ce n'est pas parce que j'ai la gueule de bois que je ne peux pas préparer un bon petit-déjeuner.

- Ah mais je n'ai pas dit le contraire. Bonjour en fait.

- Bonjour.

Il sourit et je le lui rend en attaquant un toast.

- En fait.. qu'est-ce qu'il c'est passé cette nuit ?

Il avale son café de travers et me regarde avec des yeux rond. Ses joues ont pris une teinte rouges.

- Rien. Je te jure qu’on a rien fait. Je t’ai retrouvé à ce bar et on a discuté un peu et après je t'ai ramener chez toi, mais pendant le trajet tu t'es endormie alors je t’ai porté jusqu’à ton lit et j’ai enlevé tes vêtements mais je n’ai rien fait de plus, tu était complètement dans les vapes.
Je suis rassurée d'entendre ça. Je pousse un soupir de soulagement.

- Merci de ne pas avoir profité de la situation.

- C’est normal.

Avec tout ça j’ai une faim de loup. J’ai déjà avalé 4 toasts et maintenant je croque dans une pomme. Hero me regarde impressionné.

- Bah quoi ? J’ai faim !

Il rigole. Soudain je reçois un message de Teddy.

Salut amé ! Je vois que tu n’est pas encore arrivé. Est-ce tout va bien ?

Oui ça va t’inquiète. J’ai juste une horrible gueule de bois du coup je vais pas venir aujourd’hui, mais n’hésitez pas à m’appeler en cas d’urgence. Bon courage, je pense à vous.

Je repose mon téléphone avant d'avoir eu une réponse. Je ne veux pas d'un interrogatoire dès le matin. Je croque à nouveau dans ma pomme alors que Hero n’a pas décollé son regard sur moi.

- J’ai super faim. En fait j’ai tout le temps faim. Il va falloir t’y habitué.

- C'était Teddy?

Sa question me surprend. D'ailleurs en parlant de lui, je crois que je viens de recevoir au moins une dizaine de messages de sa part. Il va falloir que je lui donne des explications mais plus tard, je n'ai pas la force de le confronté maintenant. Il est très protecteur envers moi, peut-être trop même mais il est sûrement la seule personne sur qui je peux compter depuis mon arrivé.

- Oui c'était lui. Il s'inquiétait parce que je n’ai pas pris mon service ce matin.

Il semble mécontent de ma réponse mais je passe outre et continue.

- Je lui ai dit que je ne viendrais pas aujourd’hui et maintenant il me mitraille de messages.

Je lui montre l’écran d'accueil de mon téléphone avec plein de notifications qui ne viennent que de lui.

- Il est très protecteur envers moi.

- C’est parce qu'il a des sentiments pour toi.

Je me retourne tellement vite face à lui que j’ai bien failli tomber de ma chaise.

- Pourquoi tu dit ça ?

Il pousse un léger soupire.

- Franchement, t'as pas remarqué. Il n'a d'yeux que pour toi. Je l'ai vu qu'une fois mais quand on était tout les deux à la terrasse de ton café, il nous surveillait, ou plutôt il me surveillait pour voir si j’allais pas te sauter dessus. Et là il s’inquiète du fait que tu ai trop bu hier soir. Ça crève les yeux Amélie.

- Non je pense pas. Tu sais il est la seule personne sur qui j’ai toujours pu compter depuis mon arrivé à Los Angeles, c’est sûrement mon seul ami.

- Tu lui a dit qu’on est rentré ensemble ?

Je baisse les yeux. Bien sûr que non, il aurait poser encore plus de questions.

- Non.

- Parce que tu sais qu’il aurait péter les plombs.

- En quelque sorte oui. Mais je soutiens mon idée qui n’y a que de l’amitié entre nous. Il ne m'a jamais rien dit et il n'a jamais rien fait pour essayer de me montrer me contraire.

- Peut-être qu’il n'ose pas. Tu as quand même recalé une de tes employés.

Je rie légèrement à ce souvenir. Je suis néanmoins pas très fière de moi, je sais que j’aurais pu avoir plus de compassion.

- Je sais pas. Tu as peut-être raison mais tu as peut-être tort aussi.

Il me regarde en souriant.

- Je sais que j’ai raison.

- Je rigolerais que tu ai tort.

- Oh. Ça c’est pas gentil.

Il prend l'air faussement offusqué et je rigole.

- Tu as un truc de prévu aujourd’hui ?

- Non.

- Super. Ça te dirais que je te fasse visiter un parc que j’ai découvert ?

- Oui ça serait génial.

Il affiche un grand sourire.

- Il faut que je rentre chez moi avant, je dois prendre une douche et me changer mais je te rejoins chez toi après. Ça te va ?

- Oui bien sûr.

Il se lève de sa chaise et je fais de même et en gentleman qu’il est il m'aide à mettre la vaisselle dans le lave-vaisselle. Il se dirige vers le salon et remet son t-shirt. Je l'accompagne jusqu'à la porte d’entrée. Avant qu’il ne parte je le prend dans mes bras. Il semble aussi surpris que moi par ce geste mais il me rend mon étreinte.

- Merci pour hier soir. Je sais pas comment je serais rentré si tu n’étais pas venu me rejoindre. Et je suis désolé de mon comportement au téléphone, je ne sais pas ce qu’il m’a pris.

- Ce n’est rien.

Je respire son parfum, il sent si bon. Au fond de moi, je ne voudrais jamais quitté ses bras mais il met fin à notre accolade et me fais un dernier sourire avant de s'en aller.