II : 𝑀𝑖𝑠𝑠𝑒𝑑 𝑎𝑏𝑠𝑒𝑛𝑐𝑒

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" 𝕰𝖙 𝖈'𝖊𝖘𝖙 𝖕𝖆𝖗𝖋𝖔𝖎𝖘 𝖉𝖆𝖓𝖘 𝖚𝖓 𝖗𝖊𝖌𝖆𝖗𝖉, 𝖉𝖆𝖓𝖘 𝖚𝖓 𝖘𝖔𝖚𝖗𝖎𝖗𝖊 𝖖𝖚𝖊 𝖘𝖔𝖓𝖙 𝖈𝖆𝖈𝖍𝖊́𝖘 𝖑𝖊𝖘 𝖒𝖔𝖙𝖘 𝖖𝖚'𝖔𝖓 𝖓'𝖆 𝖏𝖆𝖒𝖆𝖎𝖘 𝖘𝖚 𝖉𝖎𝖗𝖊. "

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Les yeux remplis d'étoiles, je me relevai, mon regard ne se détachant pas du magnifique manoir.

Je m'avançai craignante vers celle-ci, n'osant pas m'approcher de trop près.

Mes valises en main, Sebastian s'avança vers la demeure d'un pas assuré m'invitant à le suivre, ce que je fis sans me faire prier. De près la maison paraissait encore plus majestueuse et énorme, ce qui m'intimida au point de rester muette comme une carpe. Le majordome toqua à la porte et je me redressai légèrement appréhendant la rencontre avec ma nouvelle " famille ".

— Qui est-ce ? demanda une petite voix aigüe.

À ce moment-là plusieurs caméras se braquèrent sur nous et je sursautai.

— Sebastian , répondit calmement le majordome, semblant être habitué.

Un cliquetis se fit entendre, puis une jeune femme apparut à l'entrebâillement de la porte. Je ne pus apercevoir qu'une franche brune et une touffe de cheveux bruns ébouriffée. Des yeux dorés nous scrutèrent de toutes parts, sceptiques.

Alors là, si les habitants de Queenstown prétendaient au trophée des gens les plus bizarres, ils avaient gagné haut la main.

Quelques secondes plus tard, la porte s'ouvrit en grand pour laisser paraître une petite femme à la chevelure décoiffée portant une tenue de femme de ménage.

Elle me prit aussitôt dans ses bras en souriant.

— Jazzy ! Enchantée, je suis Annabelle, servante de la maison des Ross !

— Je-je suis Jazzy Slasovi ! Mais je crois que vous êtes déjà au courant...

— Bien sûr ! Cela va de soit !

Elle se détacha de moi, m'observant attentivement. Elle prit délicatement une de mes mèches roses entre ses petits doigts et la regarda, fascinée.

— J'adore votre couleur.

— Mer-

— Annabelle.

Le ton de Sebastian n'était ni froid ni chaleureux. Il était juste autoritaire.

Celle-ci se redressa soudainement, puis accourut vers les valises.

— Oui oui ! Pardonnez moi !

Elle les mit à l'intérieur d'un chariot que je n'avais pas vu jusque-là et les mena à l'intérieur.

— Si Mademoiselle veut bien me suivre...

Et il me tendit sa main que je pris presque aussitôt puis nous entrâmes à la suite d'Annabelle.

L'intérieur rendait hommage à l'extérieur avec son air vieux et raffiné. D'innombrables tapis jonchaient le sol et des statuettes en marbre donnaient un petit ton romain. Une grande table à manger se trouvait au centre de la pièce, à droite je pouvais apercevoir une cuisine bien équipée dans un style victorien ainsi qu'un salon à sa gauche. Tout ressemblait aux anciens manoirs.

Deadly Kiss |PAUSE|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant