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Il avait pris de l'élan dans sa respiration  avant de me dire les yeux dans les yeux à travers la glace

- tu ne peux pas imaginer ce que ça me fait quand tu crie mon nom comme ça.
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Je n'avais pas osé sortir de ma chambre, j'y étais entrée, j'avais tartiné mon corps d'huile, j'avais mis mon pyjama et j'étais allongé dans mon lit.
Je ne pensais pas, pour une fois rien ne me venait à l'esprit. J'étais là entrain de regarder le plafond, j'avais laissé la fenêtre de ma chambre ouverte, il faisait très froid, j'aimais le fait d'être dans une pièce gelée et d'avoir mon petit nid tout chaud en dessous de mes quelques couettes.
Il y avait un fond de musique dans la pièce, un piano très mélancolique. Je fixais mon plafond, des fois je regardais sur le côté, chaque partie de mon esprit était calme.
Qu'est-ce que je foutais là? Est-ce que j'étais sensé apprendre quelque chose de ma venue dans cet établissement?
Était-ce Dieu qui était entrain de me parler?
Et Connor? Pourquoi est-ce que je ressentais cette attirance envers lui? Que s'est t'il passé dans cette salle de bain? Une voix dans ma tête m'avais alors répondu « je pense que tu te souviens très bien de ce qu'il s'est passé dans cette salle de bain ».
Ce que je voulais dire par là c'est pourquoi est-ce que tout ça était arrivé? Est-ce que ça lui arrivait souvent, ce genre de situation avec les filles?
Pourquoi est-ce que j'avais ressenti toute ces émotions et surtout pourquoi est-ce que j'avais une envie terrible qu'il recommence?
Toujours dans ma couette, je pouvais revoir ses traits, la façon dont sa bouche s'était agrippée à mon cou, son regard intense lorsque qu'il me tenait fermement contre lui, son odeur...
J'étais complètement confuse, son comportement de tout à l'heure n'avais rien avoir avec l'air nonchalant qu'il avait à mon égard.
Ressentait-t'il les choses comme moi?

Sérieusement Gabriella, tu fantasme vraiment sur un espèce de connard imprévisible et imbu de lui même.

Oui.
Totalement.

J'avais alors entendu 3 faibles coups à ma porte.
Je n'avais rien dis et je fixais la porte car je savais qu'elle n'allait pas tarder à s'ouvrir.
C'est dingue ça les gens qui toque à une porte comme par signe de politesse et qui finissent par ouvrir la porte sans avoir attendu d'avoir la permission de le faire.

- Gabriella?

Nancy.
Je la regardais comme pour lui faire comprendre que j'attendais de savoir ce qu'elle voulais.

- heu, écoute je sais que parler c'est pas trop ton truc...je...heu...

Elle commençait à avoir les larmes aux yeux. Sa voix tremblait.
Son côté superficiel avait disparu, il n'y avait plus que l'âme pure, elle était totalement translucide, je pouvais lire toute la peine qui se trouvait en elle, si elle pouvait se décomposer en milles morceaux, elle l'aurait fait.
Je m'étais alors vu en elle.

- viens.
Je lui avait alors fais signe de venir à côté de moi.
Elle avait prit place dans mon refuge, nous étions toutes les deux sous cette tonne de couette personne ne parlait.
Le silence dit tout, le silence est lourd et bruyant. Il agit dans la pénombre, il n'est pas palpable mais il est tellement présent.
Elle pleurait tellement fort, son âme s'était déchirée, quelque soit la raison, quelque soit les circonstances, je suis sure qu'elle ne le méritait pas. Nancy est elle même. Elle aussi pure que superficielle, elle est entière et honnête, te donne tout son amour ou toute sa haine. Elle est simple et compliquée.

Après de longues minutes de pleurs intenses, elle avait enfin parlé

-Je me sens comme une moins que rien, qu'est-ce que j'ai fais pour mériter ça? J'ai l'impression que je tombe un peu plus chaque jour et que je n'avance pas. Je ne sais même pas quel est mon but sur cette terre.

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⏰ Dernière mise à jour : Nov 24, 2019 ⏰

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