Reviens moi. // Mastu

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''Il faut savoir dire la vérité. Tu dis que tu veux que ça revienne comme avant alors que tu n'étais même pas là. Comment veux tu tout reconstruire si la base est abîmée ?''

Il regarde la route et j'essuie sa larme qui ruisselle sur sa joue.

''Je ne comprends pas Dalia,je ne te comprends pas. Je te voyais tous les jours,je te demandais à chaque fois pour que tu montes mes vidéos. On rigolait tellement. On se voyait même en dehors du travail. On a même déjà dormi ensemble !

-J'ai déjà dormi avec tous les membres de la Redbox.

-Mais j'en ai absolument rien a foutre que tu aies dormi avec Jordan ou les Valentin ! Ce que je veux dire c'est que on a trop partagé de moments ensemble pour tout oublier.

-Arrête Théo tu es énervé, calme toi.

-Je ne suis pas énervé ! "

Il claque ses mains sur le volant. Un sursaut me prend.

''Je...je ne voulais pas te faire peur.

-Si il faisait jour, je serais déjà descendue de la voiture, sache le.

-Dalia tu as toujours pas comprit ? Je veux tout reconstruire, avec toi a mes côtés! Tu es tellement importante pour moi !

-Tu étais au Japon.''

Il tourne la tête vers moi.

''Quoi ?

-Regarde la route Théo.

-Quel rapport le Japon a avec notre conversation ?

-Théo regarde la putain de route.''

Il s'exécute.

''Pourquoi tu me parles de Japon tout à coup?''

Je regarde son téléphone. Il restait six minutes de chemin.

'' Rappelle moi la dernière fois que tu as été là bas.

-Je sais pas moi Dalia ! Peut être un an voir dix mois !

-Il y a quatorze mois. Le jeudi dix sept mars.

-Pourquoi tu me dis ça ?''

Il se gare devant l'immeuble et me regarde.

''Le dix sept mars Théo, c'est le jour où j'avais le plus besoin de toi.''

J'enlève ma ceinture et sors de la voiture. Il fait de même mais plus rapidement. Je sors mes valises et sonne à l'interphone.

''Mais de quoi tu me parles Dalia ? T'étais partie toi aussi !

-Oui Théo mais moi c'était à l'hôpital.''

La porte s'ouvre et claque pour qu'il ne puisse pas l'ouvrir. Une petite femme à la peau blanche et aux cheveux noirs descend les escaliers.

''Dalia !

-Camille !"

Je lâche mes valises et la serre fort dans mes bras. Elle m'aide à les monter.

''Mauvaise et bonne nouvelle pour toi cocotte ! La mauvaise est qu'il n'y a pas d'ascenseur mais la bonne est que j'habite au deuxième étage.''

Nous montons un à un les escaliers. Je sentais mon téléphone vibrer dans arrêt dans la poche arrière. Je ne sais pas ce qu'il m'a prit de lui dire ça mais je veux juste le faire un peu culpabiliser. Son appartement est bien plus grand que le mien mais moins coloré.

''Ta chambre est juste en arrivant à côté des toilettes. Bonne nuit Dalia.''

Elle me sourit et je vais dans la pièce. Il y avait un lit double,une large commode et surtout,un grand miroir. Une petite note est collée dessus.

''J'ai été le chercher chez mes grands parents,je sais que c'est ta passion. Décore comme tu veux la chambre mais fait pas de trous dans le mur si possible. Gros bisou !"

Une petite photo de nous deux est posée sur le meuble. Je souris à la vue de nos grimaces. Je la connais depuis qu'elle a quatre ans et elle me fait toujours autant rire. J'ouvre ma valise et enfile un pyjama vite fait et part de suite dans mon lit. Avant de m'endormir,je lis les messages de Théo.

De Théo :
Je sais ça Dalia pour ton appendicite mais je ne vois pas le rapport.

De Théo :
Pourquoi tu t'emportes juste pour ça ?

De Théo :
Depuis le début tu ne me parles plus pour ça ? Mais c'est rien ça ! Je ne veux pas que ce petit détail change notre amitié.

De Théo :
Je suis perdu sans toi. Ne me laisse pas comme ça s'il te plaît.

De Théo :
Répond  moi,je veux savoir si tu vas bien.

De Théo :
A demain Dalia.Tu es merveilleuse.

Il rentre encore dans ma vie et je pleure déjà tous les jours. Je suis sûre qu'il est bon pour moi mais parfois j'ai des doutes. J'essaye de faire comme si de rien était,mais c'est impossible. Un autre message apparait sur mon téléphone, mais d'un autre youtubeur.

De Maxime :
Qu'est ce que tu as dit à Théo ? Il m'insulte car, je cite, ''j'ai prit sa place dans ton coeur.''

A Maxime :
Je lui ai reproché d'être partit au Japon pendant que j'étais à l'hôpital. Il a dit que ''ce n'était rien''. Il croit être mon meilleur ami mais j'ai dit que c'était toi. Pardon que ça retombe sur tes épaules, encore.

De Maxime :
Je vois,puis avec l'alcool il doit avoir ses émotions qui prennent le dessus. Ne t'inquiète pas pour ça, dors bien je m'occupe de lui.

A Maxime :
Ce n'est pas à toi de faire ça,c'est mon histoire, mon problème.

De Maxime :
Je t'ai promis de rester toujours là pour toi et je vais tenir cette promesse. Ne culpabilise pas pour ça.

À Maxime :
Trop tard.

Je vois flou. Mes yeux sont remplis de larmes,je n'arrive plus à les contrôler.

De Maxime :
Sèche tes larmes joli coeur,elles ne valent pas la peine de couler.

A Maxime :
Tu me connais si bien.

De Maxime :
Tu es une de mes plus belles qualités Dalia.

Cette phrase me touche profondément. Je sens qu'il essaye de me remonter alors que je suis au plus bas. Il le fait à chaque fois.

De Maxime :
Tu ne penses pas qu'il faudrait lui dire ?