Parisienne

2 1 0
                                    

Les fleurs s'élancent au vent au loin,
Lancent les pétales de mon chagrin.
Butinent des mots d'amour, en deviennent aigries,
Affaiblies sur le bitume humain aux envies dégarnies.

Les pétales coulent le long de la Seine,
Divaguent entre sourires mensuels et plus diluviennes.
Le temps d'un café avenue des Champs Elysées,
Les écrits ne durent qu'un été.
Ils firent et demeurent encrés dans perles, café sucré,
Bâties non loin de là dans pause bâclée.
Café au lait ou bien serré, un gout amer y reste encré.
Sourires morts et enterrés.

Les rues passantes, sourdes mendiantes,
Dénuées d'euphorie à heure tapante.
Nous savons bien dire, mais sans agir, quand la misère s'abat sur notre ville mère.
Savons bien dire, mais sans secourir, le plus nécessiteux des congénères.

Palais Garnier garnit de blé,
Non ceux des champs, mais du courtier.
Royauté et renommée,
À l'effigie de notre mère majesté.

Déborah.

Drôle de poésie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant