[ScarletWidow] I love you

Part. 6

Natasha entrouvrit les yeux. En tentant de bouger, elle se rendit vite compte qu'elle était attachée. Un rapide regard sur les côtés lui permit de se rendre compte qu'elle était dans une cage en verre très épais, et que ses coéquipiers étaient tous dans la même situation. Ils étaient dans une grande cour intérieure, semblable à celle de la mission au cours de laquelle il avait perdu Wanda. Une tristesse immense envahit la demoiselle à cette pensée.

«Bienvenue.»

La même voix glaciale que celle qui avait précédé son endormissement résonna dans les oreilles de la rouquine. Une silhouette encapuchonée fit son arrivée.

«Qui êtes vous? demanda la voix enragée de Stark.

- Vous le saurez bien assez tôt.

- Et où sommes-nous? interrogea Steve, plus calme.

- Chez moi.

- Et bah c'est pas très accueillant.»

Un énorme bruit résonna dans la cour. Hulk tentait de s'enfuir dans sa cage, mais celle-ci s'emplit vite de fumée.

«Qu'avez-vous fait? s'exclama Peter, effrayé.

- Moi, rien.

- Si on s'agite, la brume nous assomme.»

C'était une autre voix qui avait parlé.

«Pietro? s'enquit Clint.

- Malheureusement, répondit le sokovien. Peut-être que maintenant que vous êtes là, l'autre va bien vouloir nous dire ce qu'on fait ici.

- J'y venais, jeune homme. Mais laissez moi savourer. Les soi-disants protecteurs de la Terre, soumis à ma volonté... Comme c'est plaisant!»

Les cages se baissèrent soudain au son du claquement de main de l'homme, s'il en était un. De toutes façons, les Avengers, solidement enchaînés, ne pouvaient pas bouger.

«Vous vous demandez probablement ce que vous faites là. C'est simple. Je veux que vous m'observiez, impuissants, détruire le monde que vous connaissez. Et puis de toutes façons, je n'avais pas le choix. Si vous n'étiez pas ici, vous essayeriez de m'en empêcher. Nous avons des visions trop différentes. Cependant, je pense pouvoir vous faire changer d'avis. Comme je l'ai fait avec mon épouse.

- Vous n'y arriverez jamais, cracha Pietro. Peu importe ce que avez fait à cette pauvre femme qu'est votre épouse, elle devait être bien plus fragile d'esprit que nous.

- Vous croyez cela.»

Il fit un mouvement de la main, et un bruit de pas retentit dans le silence de mort qui les entourait. Une jeune femme, au visage caché derrière un voile opaque noir, fit son apparition derrière "l'homme". Elle était vêtue d'une longue robe rouge pourpre laissant deviner un corps terriblement mince, même si elle tenait un bébé qui n'avait probablement pas plus d'une semaine dans les bras.

«Je vous présentes mon épouse, et notre fille... Comment s'appelle-t-elle, déjà?

- Lia.»

La femme avait répondu d'une voix à peine perceptible, le visage fixé sur le nourrisson, mais cela suffit pour que ceux qui la connaisse de mieux pense la reconnaître. Natasha se tourna vers Pietro, qui eut le même réflexe, avant de se retourner vers elle. Comme pour confirmer leur pensée, l'homme dégagea le visage de son "épouse".

«WANDA!»

Pietro de débattit de toutes ses forces. Grâce à sa vitesse, il réussit à briser ses liens.

«Arrête le.»

En à peine un geste de la main de sa sœur, le jeune homme fut envoyé contre le mur. Il ne se releva pas, assommé. Wanda ne lui jeta même pas un regard. Ses yeux étaient rouges, comme si elle usait continuellement de ses pouvoirs, bien qu'elle n'en fasse rien.

Natasha ne voyait rien d'autre que celle qu'elle aimait. Qui l'avait aimé. Qu'elle aimait encore. Qu'elle aimerait toujours. Mais qui semblait si différente. Si différente que celle qui avait disparu, un an auparavant.

Les esprits s'échauffaient. Wanda, à la demande de l'homme, les fit taire un à un. Seule Natasha ne bougea pas. La seule chose qui témoignait qu'elle n'était pas morte était les larmes qui dévalaient ses joues.

N'agissant toujours pas de son propre chef, Wanda s'approcha de celle avec qui elle avait été en couple. Pour la première fois depuis sa réapparition, elle leva légèrement la tête. Ses yeux reprirent leur teinte verte et ses lèvres remuèrent sans bruit. Nat lu sans mal.

«Désolée. Je t'aime.»

Et elle s'endormit.

«Paix à notre monde.»