Elle comme Loyauté (AMBW)

XVI. Je suis un Yakuza

N'oublie pas d'aimer et commenter pour que plus de personnes découvrent mon histoire et tu peux désormais regarder les visuels de cette fiction sur mon tiktok : wattpadfrenchie

Il n'avait pas plus la moindre idée de ce qu'il faisait sur le palier de chez Sira. 

Guidé par sa jalousie, il s'était retrouvé devant sa porte avec la ferme intention de se débarrasser d'Isaiah Miller de manière permanente. L'image des deux camarades enlacés dans le canapé était ancrée en lui comme une aiguille du Tebori* perforant la peau. 

" Minori? Qu'est ce que tu fais ici? " Sira ouvrit la porte et tomba nez à nez sur lui. Son visage marqué par la fatigue ne pouvait cacher sa surprise en le voyant. 

C'était exactement la question qu'il venait de se poser. 

Il n'avait toujours pas de réponse. Ou du moins la réponse qu'il aurait aimé donner aurait été loin d'être approprié. 

Je t'ai vu en train dans les bras ce flic avec la caméra de surveillance que j'ai installé dans ton salon la dernière fois que tu m'as laissé passer  la nuit et ça m'a rendu dingue car je suis complètement et inconditionnellement fou amoureux de toi. Ajoute à ça le fait que je sois supposé mettre une balle entre tes deux yeux. 

Non.

 Il n'avait aucune réponse à sa question.

Les commentaires de Akira et Fumiko lui revinrent en tête. Ils n'avaient servi qu'à alimenter son sentiment de perte de contrôle le poussant à agir de manière impulsive.

Ce qui ne lui ressemblait absolument pas.

Il avait toujours été maitre de lui-même lorsqu'il s'agissait d'intelligence émotionnelle. C'était une de ses qualités les plus admirées parmi les Kyodais. Pourtant depuis qu'il respirait le même air que son amie, il était devenu esclave de ses pulsions.

"J'avais besoin de te voir." finit-il par confesser.

"Je pensais que j'étais claire sur le fait que je ne voulais pas te voir... pour le moment. J'ai besoin de temps."

"Ça fait deux jours. J'avais besoin de savoir que tu allais bien."

"Comme tu peux le voir, je vais bien..." déclara t-elle sans cacher son air remplit de suspicion.

Minori fit un pas vers elle sans la quitter une seconde des yeux. Il leva la main et attrapa une de ses boucles rebelles qui s'était échappé de son chignon. Il l'observa avec soin en l'étirant légèrement. Lorsqu'il la relâcha, la boucle se contracta à nouveau. Aussi rebelle que la tête sur laquelle elle poussait, ne put-il s'empêcher de penser. Le regard adoucit, Sira observa le jeune homme, retenant sa respiration dans l'attente du moment fatidique où ses doigts frôleraient son visage.

Il espérait qu'elle gardera le même regard tendre après ce qu'il s'apprêtait à faire.

"On doit parler de ce qui s'est passé entre nous." déclara t-il en prenant un air solennel.

" Ce qui s'est passé entre nous?" répéta t-elle, clignant des yeux plusieurs comme pour reprendre ses esprits.

" Le baiser... Enfin, les baisers que t-. " 

"Mino. On en a déjà parlé..." coupa t-elle sèchement visiblement prise de court alors qu'elle sortit entièrement de son appartement, laissant la porte entrouverte.

"De manière très bâclée, je n'étais même pas mon état normal." se justifia t-il.

"Bien. Je te propose qu'on parle de ça un autre jour dans ce cas."