Occultée [ Legolas x OC ]

{2} curiosité

-En route Menelwen, nous devons nous hâter.

Gandalf avait accompagné cette dernière à son arbre, elle voulait à tout prix emporter quelque-chose qui s'y trouvait sur la route avec elle. Malgré ses pieds ensanglantés et son corps déchiré par les branches, la belle affichait un sourire ravissant, heureuse et excitée de quitter sa forêt et les ténèbres qui s'y répandent.

- Excusez-moi mais quel est cet animal ? Demanda-t-elle, son unique livre à la main et pointant un cheval du doigt.

Gandalf fut surpris d'une telle question, ainsi elle n'en avait jamais vu et encore moins entendu parler.

-Eh bien ma chère, ceci est un cheval, il vous servira de monture, il marqua un moment de silence, je suppose que vous ne savez pas comment le monter ?

Menelwen fit "non" de la tête, tout en fronçant les sourcils et en gardant un petit sourire espiègle. Elle avait peur de cet animal et elle craignait de s'imposer à lui, peut-être ne voulait-il pas qu'elle lui monte dessus, peut-être voulait il juste qu'on le relâche...
Mais Gandalf lui tendit la main, interrompant le fil de ses pensées, elle l'attrapa et se fit hisser sur sa nouvelle "monture" qu'elle partageait donc avec son compagnon de route.
Elle attendait que le cheval se mette en route lorsqu'elle vit Gandalf fouiller dans son baluchon. Après de longues secondes, il lui tendit une longue cape marron avec une capuche.

- Tenez ma dame, je ne pense pas que votre tenue vous tienne bien chaud dans cet état.

Effectivement, elle n'avait pas remarqué la totalité des déchirures causées par les ronces lors de sa courses contre ses assaillants, la tunique qu'elle portait depuis toujours était entièrement ouverte le long de ses côtes, dévoilant le creux de sa taille, son dos aussi était lacéré à cause de sa chute, ce qu'elle portait n'était plus vraiment un habit mais un bout de chiffon.
Une fois la cape mise, elle se sentait bien mieux, malgré ses coupures qui restaient fraîches, la chaleur lui procurait une sensation de bien-être. Même si ce départ la réjouissait, elle ne pouvait s'empêcher d'être triste de ne pas avoir salué les Ents une dernière fois, mais cela aurait pris trop longtemps.

Cela faisait maintenant une lune qu'ils galopaient, les douleurs de la jeune femme s'étaient toutes apaisées, exceptées celles de ses pieds. Ils firent une pause pour que leur monture puisse se reposer. Menelwen avait beau être exténuée, elle avait des centaines de questions à poser. Elle appris que Gandalf était ce qu'on appelle un "magicien", qu'il y avait des hommes, des elfes, des nains, des Hobbits ainsi que d'autres espèces sur cette terre. Elle était fascinée par l'histoire des hommes et des elfes, jamais elle n'aurait cru que l'extérieur de la forêt pouvait être si riche en connaissances et en cultures. Elle avait d'autres questions mais une en particulier la titillait :

-Et moi, que suis-je ?

Alors qu'il caressait son cheval, Gandalf se stoppa net, murmura dans sa barbe que Galadriel ne s'était donc pas trompée.

-Qui est Galadriel ? S'interrogea la blonde.

-Pour ça, vous le saurez bien assez tôt, et pour votre question précédente, je pense qu'il n'y a que vous qui détenez la réponse...

Cela ne rassurait pas Menelwen, comment ne pouvait elle pas savoir ce qu'elle était, elle était peut-être une Ent même si son corps ne ressemblait en rien au leur, peut-être avait-elle le même visage qu'eux, elle ne s'était jamais vraiment vu excepté dans le reflet de l'eau, une reflet bien peu flatteur.
Le magicien était prêt à reprendre la route, le cheval aussi, selon le vieillard il leur restait trois semaines de route pour aller jusqu'à Fondcombe. Il fut étonné du silence présent pendant la chevauchée, la veille, la jeune femme n'avait pas cessé de lui poser des questions sur tout ce qui les entourait, telle une enfant.