Ce chapitre est court car c'est un chapitre de transition
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Minuit n'était pas encore passé. La nuit était encore jeune et fraîche. La lune, haute dans le ciel, éclairait faiblement les terres à l'horizon; terres que chacun observait, minutieusement, essayant de détecter la moindre ombre, essayant de prédire l'arrivée de l'ennemi. Mais pour le moment, tout était calme et désert. Cette sphère lumineuse perçant le voile obscur de la nuit attirait particulièrement le regard des membres de la Tribu des Minks. Ce soir était un soir de pleine lune. Si la situation venait à dégénérer, pour qu'elle que raison que ce soit, ils pourraient utiliser le Su Long, en dernier recours. Mais seulement en dernier recours, car avec cette forme, il y avait toujours un risque de se retourner contre ses propres alliés. Alors ils restèrent pensifs, espérant ne pas devoir en arriver jusque là. Qui pouvait dire ce qu'il allait se passer ? Personne. Était-ce effrayant ? Peut-être. Mais cela ne serait pas d'autant plus effrayant si quelqu'un vous prédisait votre perte ? Tant que le futur demeure inconnu, il y a toujours une chance de le changer pour le mieux. Ainsi, toutes les personnes qui étaient réunies en cette nuit avaient toutes choisi leur futur : c'était la victoire et rien d'autre. Ce n'était pas de la prédiction, non, c'était de l'espoir et de la détermination ; de l'assurance et de la confiance. Ils croyaient en leur victoire, et tant que leur confiance ne serait pas brisée, ils continueraient d'y croire, jusqu'à la dernière seconde de combat, jusqu'à la dernière goutte de sang, jusqu'à la dernière larme. Ils continueraient d'y croire jusqu'à leur victoire.
A quelques kilomètres de la frontière, une armada de véhicules parfaitement organisés en rangées aplatissaient le sol déjà sec qui se fissurait à leur passage. Et si le sol étouffait déjà sous ces machines de fer ; il agonisait radicalement sous le poids des dix monstres blindés, canons pointés vers l'avant. Une unité de soins, cinq Vices-Amiraux supervisés par l'Amiral en Chef, neuf bataillons, dix chars, des milliers de camions, et près d'un million d'hommes ; c'était le Buster Call en quelques chiffres. Les cinq premiers bataillons rassemblaient les troupes combattantes évoluant sous les ordres des cinq Vices-Amiraux. Dans l'ordre se trouvaient ; le G1, dirigé par le commandant Momonga ; le G2, dirigé par le commandant Komir ; le G3, dirigé par le commandant Doberman ; le G4, dirigé par le commandant Bastille ; et enfin le G5, dirigé par le commandant Smoker. A cela, s'ajoutaient quatre autres bataillons, organisés par catégorie. Parmi eux ; le bataillon de la Cage Noire, dirigée par la commandante Hina, regroupant des guerrières spécialisées dans les arts martiaux et le corps à corps ; le bataillon des tireurs d'élites ; le bataillon des épéistes ; et le bataillon de l'artillerie lourde, comprenant les blindés. Enfin, un dernier bataillon était consacré à l'unité de soins.
Alors que les troupes du Buster Call se dirigeaient vers la frontière, Sakazuki reçut un appel de la Vice-Amirale Tsuru, aussi dénommée La Grande Tacticienne, car comme son nom l'indiquait, elle était une fine stratège étant toujours parfaitement informée. Et aucun jour ne dérogeait à cette règle, pas même aujourd'hui. Car si le gouvernement de Jō était ignorant de la majorité des événements qui se tramaient dans Shita, il y avait un détail sur lequel il restait intransigeant : l'Armée Révolutionnaire.
« - Que veux-tu, Tsuru ?
- Nous avons reçu des nouvelles qui pourraient impacter fortement le déroulement du combat. D'après nos sources, l'Armée Révolutionnaire s'est déplacée récemment, dont le cap semble être l'endroit vers lequel vous vous dirigez actuellement.
- Pourquoi auraient-ils un lien avec le gosse ?
- Notre manque de connaissance sur ces terres et sur ces habitants est notre plus grande faiblesse. Nous ne devrions pas négliger l'hypothèse selon laquelle l'Armée Révolutionnaire prendrait part au combat, quel que soit son motif.
- Dans ce cas nous ne devons prendre aucune mesure à la légère. Si nous avons une chance de coincer ces foutus révolutionnaires, nous la saisirons. Déploie la flotte aérienne et réveille le CP0 et les Amiraux.
- Très bien, je m'en charge. Je vous les envoie sur votre position »
A peine la Vice-Amirale venait de raccrocher, qu'elle passa plusieurs autres appels, et dans le quart d'heure qui suivit, cinq hélicoptères de combat attendaient dans la cour, bientôt rejoints par le bataillon d'élite, le CP0 ; puis par les trois Amiraux. Au fil des années, la menace de l'Armée Révolutionnaire n'avait cessé de grandir. Il était donc hors de question de laisser passer une occasion pour les arrêter, une fois pour toutes. Ce pourquoi les plus grandes têtes de l'armée furent réquisitionnées.
Quelques minutes plus tard, quelqu'un toqua au bureau de la Vice-Amirale. Se présenta devant elle le dirigeant de Dressrosa, Don Quichotte Doflamingo.
« - Je n'ai pas le temps pour discuter, Doflamingo
- Il y a un beau petit monde rassemblé là-bas...
- Cela ne te regarde pas. Maintenant aies l'obligeance de quitter mon bureau
- Je venais tout simplement pour joindre mes forces aux vôtres. Après tout, j'ai une part de responsabilité dans cette affaire. Law est à moi. Laissez-moi m'en charger
- Qui te dis que tu as le droit d'agir comme tu le souhaites ?
- Ceci, répondit-il fièrement en tendant un papier à Tsuru
- Une demande spéciale de la part des Dragons Célestes ? Je ne sais pas comment tu t'es arrangé Doflamingo, mais ne crois pas t'en sortir aussi facilement.
- Les nobles ont tout simplement fait la demande que mon armée personnelle se charge de Law. Ce n'est qu'une mesure de sécurité...Tu ferais mieux de prévenir Sakazuki. En attendant, nous allons nous préparer à partir, rétorqua-t-il ornant un sourire de vainqueur
- Tu auras à t'expliquer, sois-en sûr, répliqua froidement Tsuru, qui n'aimait pas le petit jeu auquel jouait Doflamingo
- La popularité ne s'explique pas, Tsuru »
Doflamingo quitta le bureau de la Vice-Amirale, un sourire fier et sadique. C'était comme s'il avait pris sa revanche sur Sakazuki par rapport à la dernière fois. Il s'était en effet arrangé pour aller récolter lui-même Law, en faisant jouer ses relations avec Saint Rosward, qui l'appréciait particulièrement. Les hélicoptères, stationnés dans la cour du Quartier Général, venaient de décoller en direction des Terres Désolées. Un d'entre eux était réquisitionné pour les Amiraux, deux pour le CP0 et deux autres encore pour l'armée personnelle de Doflamingo. Cette dernière se déclinait en quatre unités distinctes : le bataillon de Cœur, dirigé par le commandant Vergo ; le bataillon de Trèfle, dirigé par le commandant Trébol ; le bataillon de Carreau, dirigé par le commandant Diamante ; et enfin le bataillon de Pique, dirigé par le commandant Pica.
Doflamingo, observant le paysage défiler sous ses yeux, afficha un sourire sadique. Bientôt, il récupérait Law. Bientôt le mariage aurait lieu. Bientôt, son statut à lui-aussi serait glorifié, et il jouirait d'autant plus de prestige.
« Tu ne paies rien pour attendre, Law ! »
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Heures avant la bataille finale : 2
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