Chapitre 18 : Paradis

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Deux mois plus tard

Les blessures qui autrefois paralysaient Law avaient désormais toutes guéries. Seul le rétablissement complet des côtes nécessitait un peu plus de temps, mais, mise à part ça, Law n'avait plus besoin de restreindre ses gestes sous peine de se faire mal, et pouvait de nouveau bouger comme bon lui plaisait. Les entraînements avec Zoro devenaient plus sérieux et plus rudes mais ils étaient payants, puisque Law avait réalisé d'immenses progrès depuis deux mois, si bien qu'en continuant ces efforts, il ne tarderait pas à être un épéiste avéré. 

Durant ces deux mois, Law s'était parfaitement familiarisé avec les lieux et s'était beaucoup rapproché des membres du camp des Mugiwaras, en apprenant chaque fois un peu plus à propos de leur vie ou de leur passé. 

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Il savait par exemple que Sanji était de la famille des Vinsmoke et qu'il avait été expatrié dans Shita par son propre père qui le considérait comme une erreur humaine. Quelques années plus tard, tous les membres des Vinsmoke furent eux-aussi expulsés de Jō selon l'ordre du gouvernement qui les trouvait embêtants. Après avoir été eux-aussi rejeté de ce pays d'élite, leur père, Vinsmoke Judge, avait monté sa propre armée personnelle, le Germa 66, et planifiait de prendre sa revanche sur Jō. Mais ce fut finalement l'Armée Révolutionnaire qui en eut le privilège. Et peu de temps après le coup d'état, les Vinsmoke étaient partis s'installer de nouveau sur Jō.

En plus de Luffy, Robin et Sanji ; Brook avait également vécu un temps sur Jō. La raison de son expulsion était d'autant plus dérisoire, prouvant encore une fois la totale absurdité de l'ancien gouvernement de Jō. En effet, selon eux, Brook était devenu un musicien trop has-been, et, ayant perdu de sa popularité, il avait été lui-aussi expulsé.

Ensuite Law avait également appris que Franky et Chopper étaient des orphelins qui avaient été recueillis respectivement par Tom et Hiluluk, deux hommes qui devinrent à la fois des tuteurs, des pères et des modèles, transmettant à ces deux orphelins toutes leurs connaissances, leur savoir et leur amour, que ce soit pour devenir charpentier ou médecin. 

Par ailleurs, il apprit que Nami et Nojko n'étaient pas réellement sœurs et qu'elles furent adoptées toutes les deux par Belmer. Nami avait raconté à Law que la première fois qu'elle avait volé quelque chose, c'était à l'occasion de la Fête des Mères, pour offrir ne serait-ce qu'un petit cadeau à sa mère adoptive. Et puis ensuite elle avait continué pour l'aider à subvenir aux besoins de la petite famille, jusqu'à ce que le vol devienne une réelle passion pour elle, voire même un mode de vie.

De son côté, Usopp était né dans une famille pauvre. Son père était parti lorsqu'il n'était qu'un bébé ; et sa mère était morte lorsqu'il était enfant, faute de médicaments et de soins. Et malgré cette enfance tragique, Usopp faisait parti de ceux qui trouvaient toujours quelque chose pour s'amuser et faire rire les autres. Law éprouvait une réelle compassion envers lui, car il connaissait la douleur que de voir, au quotidien, l'état d'un être cher se dégrader à cause d'une maladie. 

Enfin il apprit que Zoro fut lui aussi un orphelin, et qu'une certaine légende relatait qu'il avait appris à manier un sabre avant de savoir marcher. C'est ce que racontait Usopp justement, et Luffy et Chopper y croyaient totalement. Quant à Sanji, il se servait toujours de cette histoire pour se moquer de Zoro, déclarant que si ce dernier avait appris à marcher avant, il serait sûrement plus doué en orientation.

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En en apprenant plus les membres du camp, il se sentait d'un côté, un peu plus proche d'eux. Lui-aussi avait partagé avec eux quelques uns de ces souvenirs, quelques informations sur son passé. Mais globalement, il ne pouvait toujours pas se confier à cœur ouvert, où simplement agir de manière totalement désinvolte. A l'heure actuelle il ne pouvait pas les considérer encore comme une famille, mais plus comme un groupe d'amis, avec qui il était plus ou moins proche. Il restait toujours un peu fermé sur lui-même, se sentant comme étant de trop au sein de ce foyer chaleureux. Mais une personne en particulier lui rappelait constamment qu'il appartenait lui-aussi à cette place, à cet endroit. Que lui-aussi était chez lui en ce lieu. Cette même personne qui faisait envoler tous les sentiments négatifs qui parcouraient ses pensées. Cette même personne, qui, tout simplement, faisait renverser sa tête.

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