Partie avant la 9 et après la 7

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Bonjour bonsoir, Guten Tag, G'sundheit, a Güeter, s'Huss und de Saneft.

Je voulais m'excuser pour les bretons, ce que j'ai dit au dernier chapitre.
Parce que vous êtes très gentils les bretons, et que je veux pas me faire taper si l'année pro je vais là bas.
(En plus j'ai un prénom "breton" donc je peux pas me moquer).
Mais le mont Saint-Michel est en Normandie.

Bonne lecture !

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Les jours passaient, à l'instar des cours, se rapprochant dangereusement des vacances.

Aurélien et Guillaume venaient tous les matins au bus ensemble, et repartaient pareil. Ils avaient réunis leurs deux groupes d'amis, et ils formaient tous ensemble "le groupe de la table au fond de la cour", constitué de beaucoup trop de gens qui se retrouvaient à chaque récré.

Il y avait trois/quatre personnes, plus une ou deux filles parfois, qui faisaient toujours des blagues de cul ou noires, donc Aurélien, en les écoutant, en avait appris pas mal, en tout cas assez pour faire un concours de blagues nulles en perm, et même pas se faire engueuler par les pions. En même temps, le jeune homme s'était vite fait aimer par tout le personnel. Mais franchement, qui aurait vraiment pu lui résister, avec sa petite bouille et ses cheveux mi-longs ?

Il y avait aussi dans le groupe deux filles de 4eme, avec l'âge mental de gosses de moyenne section. Toujours à courir partout pour essayer de se taper (parfois trop fort), s'écrire sur les bras, ou se balancer de l'eau dès qu'il y avait un peu de pluie.

Quand la première fois Aurélien les avait vues, quelque peu étonné, Guillaume lui avait fait un geste de la main en lui disant "laisse tomber, c'est toujours comme ça".

Mais tous étaient sympa dans le groupe. Dès qu'un n'allait pas bien, pleurait pour diverse raison, tout le monde se mettait autour de lui et le consolait.  Il y avait très peu d'engueulades, et quand il y en avait, elles ne duraient généralement pas plus de dix minutes.

Enfin, avec tout ça, Aurélien et Guillaume restaient quasiment toujours ensemble. Même à la cantine, ils mangeaient à deux, et se débrouillaient, même s'il n'y avait pas toujours de place dans le réfectoire.

Sauf ce matin-là, où Guillaume attendit jusqu'à la dernière minute Aurélien pour le bus, mais il ne vint pas, et il dut partir sans lui. Gringe était inquiet. Le plus jeune ne manquait pratiquement jamais de cours, et s'il le faisait, il lui envoyait un message avant.

Bon, après tout, peut-être que ses parents l'avaient amené au collège en voiture, ou qu'il venait plus tard, ou qu'il avait eu un accident la veille au soir, ou qu'il était tombé de son lit et s'était blessé, non, il ne fallait pas penser à ça, parce que c'était pas possible, Aurélien allait bien et il allait venir en pleine forme. Si ça se trouve il dormait juste. Oui, c'était ça, il dormait.

Depuis quand Guillaume angoissait comme ça ? D'habitude, même quand ses meilleurs potes ne donnaient aucun signe de vie, il ne s'en inquiétait pas plus que ça... Alors pourquoi Aurélien si ?

Il passa tout le trajet en bus à regarder son téléphone, espérant recevoir un message, ou le moindre signe de vie du plus jeune. Mais rien. Le dernier SMS reçu était à 19h54, la veille, où le plus jeune lui avait écrit "J'vais manger , à +" . Depuis, plus rien. Il s'était peut-être fait punir de téléphone par ses parents ?  Ce ne serait pas étonnant, connaissant Aurélien, sa façon de réagir au quart de tour de manière arrogante.

Voisins ~Orelgringe ~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant